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dimanche, 17 mars 2019

Parler ensemble

L'ère du blondinet Macron est donc l'ère du débat. On débat, on débat, on débat : Telle serait la preuve que le "vivre ensemble" fonctionne. On ne cesse donc de débattre sur les chaines infos, les pages facebook, les ronds points, dans les salles de mairies et les préaux d'écoles, en direct ou en différé. C'est devenu une sorte de communion républicaine incontournable. Le "parler ensemble"
 
Si je dois, pour ma part, dire quelque chose de l'élection de ce président prétendument novateur, de cette crise des gilets jaunes prétendument inédite, de ce grand débat prétendument démocratique, bref, de cette "société post-moderne liquide" (1) je me borne à constater l'efficacité de la "Propaganda" mise sur pied par Edward Bernays et je rappelle la phrase de conclusion du petit livre magistral et toujours d'actualité qu'écrivit ce prodigieux mythomane à sa propre gloire, il y a déjà plusieurs décennies : "La propagande ne cessera jamais d'exister. Les esprits intelligents doivent comprendre qu'elle leur offre l'outil moderne dont ils doivent se saisir à des fins productives, pour créer de l'ordre à partir du chaos."
 
Les démocraties occidentales ayant ainsi depuis longtemps renoncé à créer de l'ordre à partir de Dieu (2) ou à partir de la raison, mais ayant choisi d'organiser le monde autour du libre marché que condamnent et l'Evangile, et la Common decency la plus ordinaire chère à Orwell, elles n'ont d'autres solutions que de créer de l'ordre à partir du désordre qu'elles auront semé au préalable, et cela à tous les niveaux où elles peuvent agir et inter-agir : médiatique, politique, sociétal, religieux, fiscal, éducatif, géopolitique... De là le "ni gauche ni droite", le "dégagisme", les violences policières, le mariage gay, la dénonciation recurrente des affaires de pédophilie dans l'Eglise, le réchauffement climatique, les réformes fiscales, le terrorisme, la construction européenne, et j'en passe. Je vous entends me murmurer suavement à l'oreille, sûr de votre fait  :
- Oh la la, que d'amalgames ! C'est beaucoup pour un seul homme ... Mais vous ne vous ne vous feriez pas un film, mon ami ? Seriez pas un tantinet  complotiste (3) ?
A quoi je réponds qu'il ne s'agit évidemment pas d'un complot, non !
Mais d'une guerre, mon ami ! D'une guerre qu'on vous livre, oui, à vous aussi . Et qu'elle est totale. Et sans merci ...
 
(1) L'expression est de Zygmunt Bauman
(2) du véritable Dieu trinitaire, s'entend, je ne parle ici ni d'Allah ni de divintés allégoriques du genre Liberté Fraternité bla bla bla...
(3) Alors que "populiste" est idéal dans la novlangue de la société liquide pour dire "vieux con", "complotiste" marche aussi très bien pour dire "petit con"...
 
Propaganda, du diabolique double neveu de Freud, à relire ( ou à découvrir) sur ce lien 
 

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15:00 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : macron, gilets jaunes, bernays, propaganda, champs elysées, grand débat, orwell, common decency | | |

samedi, 04 janvier 2014

Fêtes sous surveillance

Comme on ne sait jamais comment on va terminer une année, j’ai commencé 2014 à la De Gaulle, par une remontée des Champs Elysées à pied. C’était la première fois. Il y avait foule. Pas pour m’acclamer comme le grand Charles, mais pour marcher à mes côtés. Le  plus souvent dans l’autre sens d’ailleurs  (la foule descendait les Champs plutôt que de les monter). Curieuse sensation d’aller à contre courant, tout en allant dans le bon sens. Une chose qui m’arrive souvent. Ce que j’entends par aller dans le bon sens, c’est arriver à prendre un peu de hauteur, à gagner un peu de terrain, à se retrouver au bon point.

Au sommet des Champs, juste devant l’Arc de Triomphe, l’avenue était barrée. C’est devenu une espèce de coutume, d’aller en grappes marcher dans les rues, à la moindre occasion, trimbalés par des métros gratuits, encadrés par des CRS immobiles, et qui regardent. Fêtes sous surveillance. Rites républicains. Quand tout se passe normalement, qu'il n'y a ni affrontements ni morts ni blessés, on dit que l'ambiance était bon enfant. Nous ne savons plus ce que nous disons...


10:27 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (47) | Tags : champs Élysées, fête, nouvel an | | |