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lundi, 25 avril 2016

Hé oh la gauche

Je ne sais quel communiquant a pondu ce truc somnambulique, « Hé oh la gauche »… Depuis fleurit partout sur le web un joyeux et légitime détournement de la marche des sept nains sous la houlette d'un prof à la veste trop longue pour sa carrure, portrait tout craché de Simplet (1). Olivier Faure ou Stephane Le Foll exigeant de la nuance dans la critique faite à Hollande jusque dans son propre camp, quand Hollande lui-même ne s’est fait élire que sur de la polémique outrancière contre Sarkozy, c'est à se tordre.  Et le voilà qui adopte le même système de défense que son prédécesseur. L’un disait, en gros,  « on n’a pas pu tout faire, à cause de la crise mondiale »; les nains ministres socialistes inventent : « on n’a pas pu tout faire, à cause du réchauffement climatique et du terrorisme… »

Ils n’habitent pas des chaumières comme les nains, il faut le rappeler, mais squattent les Palais somptueux de l’Ancien Régime, tout en gaspillant sans fin les voix et les sous des contribuables. Et ils entendent, bien sûr, y demeurer… Squatter, ils savent faire, de droite comme de gauche…

Pour ma part, je me dis que les Droits de l’homme, dont ils ont la bouche pleine, furent le fruit lentement arrivé à maturité d’une civilisation évoluée, qui était celle de l’Ancien Régime, au sein duquel ils s'étaient développés. Ils s’adressent donc par nature à des gens cultivés, pas à des masses lobotomisées par les médias ou des migrants fuyant les guerres ou les dictatures.

Je me dis aussi qu’il y a quelque chose d’offensant dans la manière dont ces défenseurs des valeurs laïques dont ils ont aussi la gorge remplie, qui n’ont aucune culture religieuse ni aucune réflexion théologique dignes de ce nom, mettent dans le même sac toutes les religions sur l’argument qu’elles parlent de Dieu.  C’est comme mettre astrologie et astronomie sur le même plan, sous prétexte que dans les deux cas, on parle d’étoiles. Mais la brutalité de la foi musulmane n’a rien à voir avec la subtilité de la vision béatifique, de même que les objurgations de Mahomet sont sans commune mesure avec la mort du Christ sur la croix. 

A force de tenir des discours caricaturaux et intellectuellement corrompus, les partisans des droits de l’Homme et de la laïcité se caricaturent et se corrompent eux-mêmes, plus que nuls autres. Et dans le climat actuel, face à un Islam plus belliqueux et conquérant que jamais il ne le fut, c’est bête, dangereux, et sans aucun doute suicidaire. A l’image de ce slogan ridicule, et d’autres, tenus de tribunes en plateaux, à quoi la plupart du temps se limitent les conversations et les débats ambiants...  J'entends Barbara Pompili expliquer qu'il vaut mieux Hé oh la gauche que l'absence de débats, parce qu'à la veille d'une élection, l'absence de débats pousserait vers les extrêmes. Se rend-elle compte, cette sublime sotte, que quand on en est à des débats de cette teneur, on est devenu soi-même une des figures les plus nocives de l'extrême ?

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(1) C'est drôle, parce que quand j'entends que Hollande espère être président en 2017, l'idée de Hollande Président continue à me paraître aussi comique qu'incongrue...

19:50 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : hé ohla gauche, lefoll, pompili, simplet, démocratie, droits de l'homme | | |

mercredi, 20 avril 2016

Sursum Corda

Mépris des politiciens de gauche pour le peuple, mépris le legs empuanti  de Mitterrand à son camp, comptant pour leur réélection sur le conformisme et la peur des gens, et des conseillers en communication sortis incultes de Sciences Po.

Veulerie des politiciens de droite depuis quarante ans à la remorque d’une opinion majoritairement soixanhuitarde, veulerie le legs empoisonné de Chirac à son camp, pour n’avoir su ni défendre ni assumer les fameuses valeurs de civilisation dont ils ont la gorge pleine, et qui inventèrent la langue de bois.

Chef d’Etat ? Mais de quel état, endetté, vassalisé, culturellement insignifiant, spirituellement cadavérique, prêt à accueillir l’Islam en son sein et toujours prompt à cracher sur l’Eglise, cramponné, faute de vertus réelles, sur les valeurs abstraites de sa laïcité maçonnique. Suffit de voir la première page du Monde, parlant dans la même Une de Tariq le bien nommé Ramadan comme d'une « exception française », juste au-dessus d'une affaire de pédophilie dans l'évéché d'Orléans annoncée comme nouvelle quand elle date des années soixante … Les frères musulmans, une exception française ! Fétide, le Monde, depuis si longtemps...

Naïveté des gens qui songent qu’un type comme Macron peut sauver l’économie du pays ou une kermesse comme Nuit Debout la res publica. Politique : salon de Philaminte Elkrief et Bélise de Malherbe sur BFM, cour de récréation place de la République, les Femmes savantes et le petit Nicolas devenus maitres à penser par le moyen du vide narcissique des temps.

Spectacle sans intérêt, sans illusion, pénétré déjà par sa vieillesse en raison de son non commencement, garanti par sa fondation inexistante et sa tradition inopérante à une mort inéluctable et programmée. Ils l'ont déjà compris, les frérots musulmans... 

Une vraie réponse, une seule fidélité  : Sursum Corda

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20:52 Publié dans Là où la paix réside, Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (1) | | |

mardi, 12 avril 2016

Agé de tant de baptêmes

Flotte dans toute la prose de Chateaubriand une rêverie intrinsèquement catholique et romaine qui trouve son point d’orgue dans cette citation des Mémoires où il est question de Milton : « Ce fut un événement mémorable, lorsque le XVIIe siècle députa son plus grand poète protestant et son plus sérieux génie pour visiter, en 1638, la grande Rome catholique. Adossée à la croix, tenant dans ses mains ses deux Testaments, ayant derrière elle les générations coupables sorties de l’Eden, et devant elle les générations rachetées descendues du Jardin des Oliviers, elle disait à l’hérétique né d’hier : Que veux-tu à ta vieille mère ? »

Celles et ceux qui apprécient le mémorialiste reconnaîtront tout de suite l’ironie avec laquelle il emploie le verbe « députer » pour personnifier un XVIIe siècle déjà bien coupable à ses yeux, comme aurait dit Philinte, ainsi que les déterminants possessifs « son ». Quand il voyage, François René est toujours sur les traces de quelqu’un, le Tasse à Ferrare, Byron à Venise, Milton à Rome, dont il doit en quelque sorte éprouver la majesté et finalement défier la grandeur pour mieux la relativiser. Députa, donc. Le mot choit du bout des lèvres, ou plutôt d’un coin de l’esprit, tout vif. On l’entend crisser sous la plume, comme pour déjà banaliser en creux ce voyage de l'auteur du Paradise Lost  qui, si grand poète et si sérieux génie fût-il, ne peut que l’être trois notes et trois nuances en-dessous de François-René que personne, jamais, n’aura jamais ainsi « député ».  A ce verbe, se faisant l’écho d’un dédain plus affirmé, répond « né d’hier » à la fin de l’extrait. Milton, l’ainé, se retrouve en raison de son protestantisme hérétique le cadet, en quelque sorte… le cadet de Chateaubriand qui parait soudain,âgé de tant de baptêmes, aussi vieux que Rome.

Une prosopopée hardie fait de la « grande Rome catholique » une sorte de poste de douane entre-deux mondes, avec un « derrière » et un « devant », des générations perdues d’un côté, rachetées de l’autre. On croit voir se dresser, face aux figures suggérées d’Adam chassé hors de l’Eden et du Christ méditant à Gethsémani, celle de Constantin jetant le paganisme dans les eaux du Tibre du pont de Milvius. Et Milton soudain paraît bien seul. Et Milton paraît bien jeune. Et Milton paraît bien petit. Rétréci dans le sein même de l'histoire avec un H majuscule. C’est le génie de Chateaubriand de parler ainsi à travers et à partir de l’histoire, d’épouser d’un trait de plume sa grandeur. « Les grands artistes, nous dit-il, à leur grande époque, menaient une toute autre vie que celle qu’ils mènent aujourd’hui : attachés aux voûtes du Vatican, aux parois de Saint-Pierre, aux murs de la Farnésine, ils travaillaient à leurs chefs d’œuvre suspendus avec eux dans les airs. Raphaël marchait environné de ses élèves, escorté des cardinaux et des princes, comme une sénateur de l’ancienne Rome suivi de ses devanciers et de ses clients. (…) Ces fameux artistes passaient leurs journées dans les aventures et les fêtes ; ils défendaient la ville et les châteaux ; ils élevaient des églises et recevaient de grands coups d’épée, séduisaient des femmes, se refugiaient dans des cloitres, étaient absous par des papes et sauvés par des princes » (2)

Comme Chateaubriand voyait en creux Michel Ange accroché à son échafaudage de la Sixtine en train de tracer les plis du manteau de Dieu, je crois le voir lui dans son exil d’après 1830, à Prague ou ailleurs, en train de défendre les châteaux de son vieux roi et d’élever l’ultime église où il avait déjà prévu de descendre, « un crucifix à la main ».

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Raphaël, Baptême de Constantin, Chambre de Constantin, Vatican

(1) Mémoires, 3°Partie, 2°époque, livre huitième, ch. 7

(2) Mémoires, 3°Partie, 2°époque, livre huitième, ch. 6

22:21 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : chateaubriand, milton, mémoires, paradise lost, rome, constantin, catholicisme, littérature | | |

mercredi, 06 avril 2016

Les 6000 pas de son ex

Philippe Muray écrivit naguère un texte jubilatoire qui commençait ainsi ; « Notre époque ne produit pas que des terreurs innommables, prises d’otages à la chaîne, réchauffement de la planète, massacres de masse, enlèvements, épidémies inconnues, attentats géants, femmes battues, opérations suicide. Elle a aussi inventé le sourire de Ségolène Royal. » dont on peut lire la réjouissante totalité ICI.

Le  sourire de Ségolène Royal inaugurait, c'est vrai, ce que son ex aux 6000 pas, quelques cinq ans plus tard, aura appelé une présidence normale, et qui n'aura été qu'un gigantesque abousement intellectuel et politique dans le quelconque, l'insipide, le vivre ensemble et le pour tous, une sorte de naufrage dont la France et ses 12 nouvelles régions métropolitaines taillées chacune aux ambitions et au format de la Hollande ne se relèvera pas. Le Grand Est après les Hauts de France, on reconnaît là toute la poésie administrative de l'ENA dont ce couple de bourgeois sans saveur demeure devant l'histoire la morose incarnation. 

Ce socialisme franchouillard qui rend l'âme laisse les anciennes régions financièrement exsangues, d'après les audits réalisées par le cabinet Ernst & Young. Un milliard d'euros en Poitou Charente, et des ardoises identiques partout ailleurs. Et pendant ce temps là, la Société Générale, dont l'Esprit d'équipe est bien connu, créait 979 sociétés offshores au Panama.... Le règne du quelconque finit toujours par être celui du scandale, et ce qui est vrai sur un plan local l'est aussi sur un plan international.

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Comment aimer ce monde qui heurte en chacun d'entre nous tout sentiment de pureté,de justice, de vérité, de beauté, ce monde qui flanque la nausée quel que soit le bout de la lorgnette par lequel on l'entrevoit ? Comment s'y sentir bien, s'y abandonner un tant soit peu aux fantasmes, aux dogmes, aux lubies qu'il promeut, lui qui,depuis longtemps, nous a rendus complices de sa vacuité, de sa médiocrité, de toutes ses ambiguïtés ? La contre-performance, partout. Et cependant, le condamner semble pareillement vain. Ce monde paraît irrémédiablement voué à la corruption tant il nie son péché initial, pour ne pas dire originel, entraînant chacun de ses membres dans un mensonge organique, une ignorance consubstantielle, loin de toute rédemption possible. Il continuera à crucifier le Verbe inlassablement, il répétera les mêmes erreurs et son incessant activisme se déploiera dans un incessant blasphème contre l'Esprit Saint. Comment aimer ?

Ce § du Petit Journal de sœur Faustine (le n° 60) comme une échappée : Vers la fin des litanies, je vis une grande clarté et, dans cette clarté, Dieu le Père. Entre cette clarté et la terre, je vis Jésus cloué en Croix, placé de telle façon que lorsque Dieu voulait voir la terre, Il devait la regarder à travers les Plaies de son fils. Et je compris que c'est à cause de Jésus que Dieu bénit la terre.

De Ségolène à Faustine, d'un sourire à l'autre, un voyage de la contrefaçon à la vérité, de ce qui nuit à ce qui sauve...

 

dimanche, 03 avril 2016

Résurrection 3

La célébration des mystères de Pâques – au premier chef celui de la Résurrection – se clôt aujourd’hui  (Pâques closes), avec ce dimanche in Albis (en aube blanche) durant lequel les néophytes (baptisés de Pâques) déposent leurs vêtements blancs. C’est le dimanche de Quasi modo (même façon), d’après les premiers mots de l’introït de la messe du jour dans le rite extraordinaire (en latin), prononcé par Pierre juste avant son commentaire sur cette fameuse pierre angulaire qu’est devenu le Christ depuis sa Résurrection : « pierre d’angle & pierre vivante » de l’Eglise à bâtir pour ceux qui ont vu, cru, senti, touché du doigt le fait  que le Christ est bien le Verbe fait chair, rédempteur et vainqueur de la mort, « pierre d’achoppement » pour contre laquelle viendra trébucher l'esprit de tous ceux qui ne croient pas : « Quasi modo géniti infántes, allelúia : rationabiles, sine dolo lac concupíscite, allelúia, allelúia allelúia » (Comme des enfants nouveau-nés, alléluia ; désirez ardemment le lait spirituel, alléluia, alléluia, alléluia.- Premier épître de Pierre,2-2).

Durant ce dimanche on célèbre la Résurrection du Christ à travers la lecture de saint Jean célébrant l’apparition du Ressuscité à la troupe des onze apôtres, et principalement à Thomas l’incrédule (20, 19-31), scène pérennisée par Le Caravage dans la fameuse toile conservée à Potsdam. D'incrédule, il devint fidèle, reconnaissant Dominus meus et Deus meus « Thomas a entendu Madeleine, et il a dédaigné son témoignage ; il a entendu Pierre, et il a décliné son autorité ; il a entendu ses autres frères et les disciples d’Emmaüs, et rien de tout cela ne l’a dépris de sa raison personnelle. La parole d’autrui qui, lorsqu’elle est grave et désintéressée, produit la certitude dans un esprit sensé, n’a plus cette efficacité chez beaucoup de gens, dès qu’elle a pour objet d’attester le surnaturel. C’est là une profonde plaie de notre nature lésée par le péché. », écrira à ce sujet dom Guéranger dans son Année Liturgique. Mais l'accès au surnaturel, surtout dans une société aussi absurdement rationnelle que la nôtre, peut-il prendre la forme d'un acte collectif ?  Oui, rappellera-t-on, si l'on considère ce que devrait-être une messe idéale. Non, dira-t-on, si l'on considère que la spécificité de cet accès à rebours des sens trompeurs, son individualité propre détermine les contours et la teneur de la foi de chacun. En ce sens, et c'est là pure merveille, le christianisme, fondé sur la seule Résurrection du Christ, n'est pas une religion de groupe ou de masse, mais de communauté.

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Ce dimanche est aussi Fête de la Miséricorde depuis la canonisation de sœur Faustine par Jean Paul II, laquelle rapporte dans son Petit Journal l’apparition du Christ lui disant [698] ces paroles : « Ma fille, parle au monde entier de Mon inconcevable miséricorde. Je désire que la Sainte Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les écluses de Ma miséricorde sont ouvertes. Je déverse tout un océan de grâces sur les âmes, qui s’approcheront de la source de Ma miséricorde. Toute âme qui s’approchera de la confession et de la Sainte Communion recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition. En ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoule la grâce. Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l ‘écarlate. Ma miséricorde est si grande que, pendant toute l’éternité, aucun esprit, ni humain ni angélique ne saurait approfondir tout ce qui est sorti des profondeurs de Ma miséricorde. Chaque âme en relation avec Moi, méditera Mon amour et Ma miséricorde durant toute l’éternité. La fête de la Miséricorde est issue de mes entrailles.  Je désire qu’elle soit fêtée solennellement le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu’il ne se tournera pas vers la source de Ma Miséricorde. »

Faustine évoque ailleurs ces âmes indifférentes et froides « dont la froideur cadavérique emplit de répulsion et blessent le plus douloureusement » le Christ. C’est, affirme-t-elle, à cause d’elles qu’il pria : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de Moi ! ». Leur « ultime planche de salut » est de recourir à sa Miséricorde » car elles ne pourront retrouver « la flamme de la vie », dit Faustine, que dans « le brasier même de son amour » (1)

Dans son homélie du 30 avril 2000 instituant cette fête, Jean Paul II avait insisté sur la nécessité particulière de miséricorde à l'égard de la génération de Faustine : « La Divine Providence a voulu que la vie de cette humble fille de la Pologne soit totalement liée à l'histoire du vingtième siècle, le siècle que nous venons de quitter. C'est, en effet, entre la Première et la Seconde Guerre mondiale que le Christ lui a confié son message de miséricorde. Ceux qui se souviennent, qui furent témoins et qui prirent part aux événements de ces années et des atroces souffrances qui en découlèrent pour des millions d'hommes, savent bien combien le message de la miséricorde était nécessaire (…) Comme les Apôtres autrefois, il est toutefois nécessaire que l'humanité d'aujourd'hui accueille elle aussi dans le cénacle de l'histoire le Christ ressuscité, qui montre les blessures de sa crucifixion et répète : Paix à vous ! Il faut que l'humanité se laisse atteindre et imprégner par l'Esprit que le Christ ressuscité lui donne. C'est l'Esprit qui guérit les blessures du cœur, abat les barrières qui nous éloignent de Dieu et qui nous divisent entre nous, restitue la joie de l'amour du Père et celle de l'unité fraternelle. »

Ainsi instituée, cette Fête paraît commandée par la dureté, le caractère criminel et inhumain du monde moderne. Sa juxtaposition avec l'antique dimanche in albis contredit-elle le cycle éternel de la liturgie ou y inscrit-elle de manière justifiée les prières du monde contemporain ?  Quelle place la liturgie sacrée peut-elle réserver à l'histoire des hommes, sans risquer la corruption ? Le salut est-il le même pour tous les hommes, quels que soient les caractéristiques et les signes de chaque temps, ou est-il aussi déterminé par les vicissitudes de l'Histoire ? Le débat traverse les théologiens depuis plusieurs décennies, dans une Eglise où cohabitent depuis Benoit XVI la forme ordinaire ( depuis Vatican II en langue vernaculaire, le prêtre face au peuple) et la forme extraordinaire (en latin, dos tourné au peuple) du rite romain ? Ce dimanche aux multiples accents, qui célèbre cependant le même mystère, en est une vivante incarnation.

 

(1) Cf le Neuvième Jour du Chapelet à la Miséricorde Divine de sœur Faustine