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dimanche, 04 septembre 2011

Place des Vosges

La place des Vosges a frémi ce matin au vu d’un événement historique : un sexagénaire aux cheveux blancs, escorté de son épouse aux cheveux teints, une milliardaire en jeans qui ne le lâche plus où qu’il se rende, est sorti d’une voiture pour rentrer chez lui. Depuis plusieurs mois, le moindre de ses pas, à en croire les agences de presse, est un fait d’actualité majeur : Que boit-il ? Que mange-t-il ? Va-t-il bien, comme on disait jadis en parlant du petit coin au fond du jardin ? Louis le Bien-Aimé, sur sa monture, en est encore tout esbaudi.

Qu’il se trouve à New York, Washington ou désormais Paris, l’essentiel des activités sociales de cet homme, comme jadis les ducs de leur chaise à porteurs, consiste à s’extirper d’une voiture aux vitres fumées afin de pénétrer furtivement derrière une porte hâtivement refermée. Le peuple regarde. C’est une chose étrange que la banalité sanctifiée par toutes les agences de presse d’un tel acte, et personne ne sait à vrai dire à quoi ni à qui sert la représentation d'une telle pantomime, ni combien coûte une seule  journée de ce triste sire, en train d’incarner à lui seul le vide à la fois dérisoire et sidérant de la société du spectacle.

10:50 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : dsk, politique, place des vosges, société du spectacle | | |

mercredi, 24 août 2011

Je m'exprimerai plus longuement...

Fut un temps, lorsqu'un milliardaire familier du cinq à sept (ce qu'on appelera désormais un précipité - ah ah ah!), consenti ou non, dans les hôtels avec des femmes de ménage, se faisait ainsi ridiculement pincer, il avait le bon goût de se faire oublier par la suite et se retirait de la scène publique, où il venait de jouer un si piètre numéro. Question d'éducation. D'amour-propre et de respect de l'opinion, aussi.

On est effaré de constater jusqu'à quel point, dans un monde en crise, ils ont de condescendance pour leur petit soi-même, et sont prets à repartir du même pied, eux et leur entourage, comme si de rien n'était. 

Parlant de l'addiction à la télévision, l'amuseur Nicolas Bedos évoquait, en renonçant à toutes les propositions reçues et refusées pour la saison prochaine, "une drogue dure", et la nécessité de s'en protéger. Nicolas Bedos a l'air plus intelligent que DSK., si j'en crois sa déclaration à la télé tout à l'heure, ça a l'air, en effet. Je m'expliquerai plus longuement.... Est-il à ce point persuadé que sa personne intéresse les gens ? Cela relève de la maladie, ma parole...

L'histoire, ce 23 aout 2011, celle au moins qui est digne d'attention, se joue du côté de Tripoli

17:21 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : dsk, politique, nicolas bedos, société du spectacle, télévision | | |

vendredi, 07 novembre 2008

In Girum imus nocte

En 1978, peu de temps avant sa mort, Guy Debord proposait ce long métrage qui débute ainsi  "Je ne ferai dans ce film aucune concession au public..."  La voix de Guy Debord lisant son texte (on le trouve dans l'In quarto de Gallimard) s'égrène alors, tandis qu'en plan fixe se justaposent des images en noir et blanc.  "Guy Debord a inventé le film sans fin" écrira Maltin Peltier dans le Quotidien de Paris. C'est que le spectacle du monde et le monde du spectacle apparissent sans fin, en effet, pour qui cherche là dedans un commencement, une histoire, son histoire. A l'occasion du billet d'hier sur la fabrication du héros électoral et de l'allusion de Bertrand Redonnet à Guy Debord, l'amie Frasby m'a laissé en lien cet extrait que sa sagacité est allée dénicher sur Daily Motions. Merci à elle, et merci à tous les commentateurs qui passent sur ce blog. Pour mémoire, Guy Debord s'est suicidé le 30 novembre 1994 dans sa maison à Champot.

http://www.dailymotion.com/video/xfnaq_guy-debord-in-giru...

Nous tournons en rond dans la nuit,et sommes dévorés par le feu
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16:30 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : debord, société du spectacle, in girum imus nocte, société, cinéma | | |