Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 24 août 2011

Je m'exprimerai plus longuement...

Fut un temps, lorsqu'un milliardaire familier du cinq à sept (ce qu'on appelera désormais un précipité - ah ah ah!), consenti ou non, dans les hôtels avec des femmes de ménage, se faisait ainsi ridiculement pincer, il avait le bon goût de se faire oublier par la suite et se retirait de la scène publique, où il venait de jouer un si piètre numéro. Question d'éducation. D'amour-propre et de respect de l'opinion, aussi.

On est effaré de constater jusqu'à quel point, dans un monde en crise, ils ont de condescendance pour leur petit soi-même, et sont prets à repartir du même pied, eux et leur entourage, comme si de rien n'était. 

Parlant de l'addiction à la télévision, l'amuseur Nicolas Bedos évoquait, en renonçant à toutes les propositions reçues et refusées pour la saison prochaine, "une drogue dure", et la nécessité de s'en protéger. Nicolas Bedos a l'air plus intelligent que DSK., si j'en crois sa déclaration à la télé tout à l'heure, ça a l'air, en effet. Je m'expliquerai plus longuement.... Est-il à ce point persuadé que sa personne intéresse les gens ? Cela relève de la maladie, ma parole...

L'histoire, ce 23 aout 2011, celle au moins qui est digne d'attention, se joue du côté de Tripoli

17:21 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : dsk, politique, nicolas bedos, société du spectacle, télévision | | |

Commentaires

Je ne suis pas complètement d'accord avec vous Solko. Que DSK soit moralement un pauvre type, personne n'en doute. Mais cette affaire donne grandement à penser en ce qui concerne la prétendument exemplaire justice américaine - encensée par quelques brillants journalistes "iconoclastes"... C'est triste à dire mais sur ce plan DSK n'est pas si mal placé pour en parler - de même que Nafissatou Diallo.
Sans que la vérité soit faite, cette justice à grand spectacle a fait deux victimes : l'un s'en relèvera bien vite et n'a sans doute eu que ce qu'il mérite, l'autre s'en tire beaucoup moins bien, et toutes les compensations n'y changeront rien.

Écrit par : Tanguy | mardi, 23 août 2011

Je ne vois pas très bien où se trouve notre désaccord, Tanguy. Car je ne parle pas de l'exemplarité de la justice américaine. Il est étonnant de rejeter la plaignante sur la base de mensonges antérieurs quand Strauss Kahn aussi, qui a d'abord nié la relation puis l'a admise en la prétendant consentie (7 minutes...) a menti publiquement. Sans le pognon de Sinclair qui a servi la caution, les gardes du corps et les avocats, il serait encore en tôle, et pour un bon moment. Je trouve simplement incroyables (et ridicules) les ténors du PS qui préparent l'opinion au "retour de Dominique". Aux USA, il serait grillé, irait se reposer dans un ranch avec le pognon de sa femme et basta. C'est quoi, la boulimie médiatique de ces gens ?

Écrit par : solko | mardi, 23 août 2011

La condescendance de cette caste est obscène. Le Ska entreprend,déjà, une entreprise de communication. Il a subi un cauchemar "injuste"; Je viens de lire dans "le monde" que ses services (lesquels? ceux du FMI) avaient publiés un communiqué . Le hierarques du PS ménagent leurs avenirs. Ils restent les clients indécents de celui que la fortune, l'entregent de Sinclair , avaient fait roi. Ils essaient, maintenant, de distinguer la vie privée de la vie publique, feignant d'ignorer que les vertus privées sont le garant des aptitudes à exercer des responsabilités publiques. Ils mettent en avant la prétendue expertise du bonhomme, sa compétence qui reste à démontrer. En économie , le strauss kahnisme n'existe pas. En faisant de ce minable et de sa femme, l'alpha et l'oméga de leurs attentions , ils font preuve de pleutrerie, de mépris pour la res publica, ils révèlent leurs faiblesses et leurs incompétences, leurs absences de vision. Ces roitelets, privés de leur médiocre mentor, sont bien nus.

Écrit par : patrick verroust | mercredi, 24 août 2011

Je crois qu'après le développement que vient de faire Patrick Verroust, toute forme de commentaire participe du verbiage.
J'adhère à chacun de vos mots.

Écrit par : Bertrand | mercredi, 24 août 2011

Je pense en effet, Solko, que "l'histoire, ce 23 aout 2011, se joue du côté de Tripoli".

Écrit par : Michèle | mercredi, 24 août 2011

Je trouve justement qu'il est dommage d'évoquer cette piteuse affaire sans aborder son seul aspect "historique", ce qu'elle révèle de la justice américaine.
Il est très possible qu'en France les suites de cette "affaire" soulignent l'état de délitement moral de la classe politique. Mais avait-on besoin de ce nouvel exemple ?

Écrit par : tanguy | mercredi, 24 août 2011

Si ça peut ne serait-ce qu'un peu éclairer la lanterne de ceux qui s'apprêtent à se rejouer les sirènes socialistes, comme si la longue et mortifère période mitterrandienne, et le cancer sociétal qui en sortit, n'avait jamais existé...

Écrit par : solko | mercredi, 24 août 2011

Cher Solko, où l'histoire se joue-t-elle ? Se joue-t-elle d'ailleurs ? L'emploi de ce verbe mériterait qu'on en creuse les souterraines implications.
Sinon, très heureux de vous relire...

Écrit par : nauher | mercredi, 24 août 2011

Bonjour Nauher. Vous savez que je ne fais pas partie de ceux qui se pâment devant "les insurgés" et "indignés" de tous crins ne sachant vraiment si ce qui se passe est pour le pire ou le meilleur, n'étant ni devin ni prophète, ni tribun ni mythologue de surcroît. Il me semble que ce qui vient de se passer en Irak, Tunisie, Egypte, Lybie etc, et qui se résume au renversement des régimes arabes autoritaires, touche à l'Histoire parce que s'y opère un changement de générations et le passage d'un siècle à l'autre. L'évenement sera-t-il heureux ? Pour vous dire la vérité, j'en doute, tant je crois peu au bonheur en politique et tant je vois aussi la propagande qui l'accompagne. Mais c'est une autre affaire

Écrit par : solko | mercredi, 24 août 2011

Merci Bertrand mais n'exagérons rien!J'ajoute ceci après réflexion.
Le Ska est un compulsif à pulsions morbides.J'ai le sentiment qu'il a conduit les affaires publiques de la même façon qu'il conduit ses affaires privées. Il est l'homme des coups "border line". Il a participé à la création de la monnaie européenne, qui, de mon point de vue, était une bonne initiative, sans se préoccuper de la solidité de l'opération,des garde fous indispensables, sans véritable doctrine économique. Il est l'homme des coups hasardeux, c'est pourquoi il a bonne réputation chez les financiers qui sacrifient le long terme pour leurs profits à court terme.Il a distribué les fonds de secours aux banques, jouant les serviles pompiers pyromanes,sans impulser de réflexions de fonds (si on peut dire!). Il a joué à fonds perdus la carte du capitalisme sauvage.Là comme ailleurs, l'occasion a fait le larron.
Cet homme est un libertin mais aussi un pervers. Il assouvit ses instincts en jouant le chef de meute, le prédateur achète ses victimes en distribuant postes et prébendes dans un réseau clanique où les "indignés" éventuels auraient beaucoup à perdre. Il nage comme un poisson dans l'eau dans un environnement dont le couple moteur est
l' ultra libéralisme économique et la liberté des mœurs. Les dogmes de l'équilibre des marchés et de l'épanouissement individuel sont liés.Ils forment un carcan conceptuel difficile à briser. Le plus grand nombre trouve une satisfaction à courte vue dans cette idéologie Pourquoi récuser un "fais ce qu'il te plaît"?
La problématique sociétale actuelle dépasse le comportement de ce triste sbire, il s'en repaît, pousse les feux mais est inclus dedans comme un parasite. La lecture de la liste des 16 milliardaires "volontaires" pour être ,exceptionnellement, surtaxés est révélatrice des ponctions délinquantes sur les profits des entreprises même en difficultés. les gens aux affaires me semblent être pris dans un système qui leurs fait prendre des décisions à l'encontre, pour certains, de leurs convictions profondes. C'est pourquoi, il y a parmi eux un nombre important de "fadas" et d'escrocs intellectuels et moraux, personnages fascinants parce qu'ils osent au delà des scrupules du vulgus pecus. Le pétage de plomb, s'il n'est pas la meilleure réponse est un indicateur révélateur de la pathologie d'un système.
Quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites et de compromis en compromis, la compromission s'installe, corrompt jusqu'aux tentatives de ressaisissement, instille les poisons du doute et de la désespérance.

Écrit par : patrick verroust | mercredi, 24 août 2011

Ce que le Ska avait dans les yeux, et sa femme sur les lèvres, lors de l'annonce du non-lieu, c'est cette force tranquille, obscène au sens propre (hors de la scène commune), que procure l'argent au point où ils se vautrent dedans. Tous deux débordant de laideur. Et je suis d'accord avec vous, cela rejoint cette atroce componction des riches qui demandent à payer l’impôt. On sent en eux qu'ils achètent quelque chose : l'estime du péquin, le droit de continuer à marcher la tête haute et à estimer leur nombril quand d'autres la baissent faute de moyen, l'idée que nous serions de la même humanité malgré l'obscénité et l'indécence du luxe qui est leur quotidien. Ils humilient en toute impunité. Ils achètent leur humanisme et s'offrent en exemple de "patriotisme" ou en guide moraux. C'est immonde, comme Aubry faisant la charité de 2 euros à ce rom sur la place de Croix-Rousse devant les caméras. Proprement répugnant

Écrit par : solko | mercredi, 24 août 2011

J'ai comme vous et beaucoup d'autres sans doute, ressenti de la colère et du dégoût quand j'ai vu l'expression qui se peignait sur les visages de Strauss-Kahn et Sinclair au sortir du rendu du verdict. Expression qui n'était possible qu'à cause de l'attention dont ils continuent d'être l'objet et de la cour qui les entoure. C'est répugnant oui. Et le mot n'est pas assez fort.

Nous le savons pourtant que la seule loi est celle du fric et puisque dans votre billet vous évoquiez Tripoli, je me permets de dire que je doute fort que ce soit aux "rebelles" lybiens que l'OTAN ait voulu prêter main forte. On a besoin d'un pays mis au pas, qui serve sa rente aux compagnies pétrolières et aux puissances occidentales...

Écrit par : Michèle | mercredi, 24 août 2011

d'un pays qui serve leur rente aux compagnies pétrolières et puissances occidentales...

Écrit par : Michèle | mercredi, 24 août 2011

De mon côté, je n'ai pas regardé une seconde de toutes ces vanités de fin de procès. L'offrande d'une seconde d'intérêt à ces gens-là, c'est désormais déjà trop, pour ma part.

Écrit par : Sophie K. | vendredi, 26 août 2011

Les commentaires sont fermés.