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dimanche, 04 septembre 2011

Place des Vosges

La place des Vosges a frémi ce matin au vu d’un événement historique : un sexagénaire aux cheveux blancs, escorté de son épouse aux cheveux teints, une milliardaire en jeans qui ne le lâche plus où qu’il se rende, est sorti d’une voiture pour rentrer chez lui. Depuis plusieurs mois, le moindre de ses pas, à en croire les agences de presse, est un fait d’actualité majeur : Que boit-il ? Que mange-t-il ? Va-t-il bien, comme on disait jadis en parlant du petit coin au fond du jardin ? Louis le Bien-Aimé, sur sa monture, en est encore tout esbaudi.

Qu’il se trouve à New York, Washington ou désormais Paris, l’essentiel des activités sociales de cet homme, comme jadis les ducs de leur chaise à porteurs, consiste à s’extirper d’une voiture aux vitres fumées afin de pénétrer furtivement derrière une porte hâtivement refermée. Le peuple regarde. C’est une chose étrange que la banalité sanctifiée par toutes les agences de presse d’un tel acte, et personne ne sait à vrai dire à quoi ni à qui sert la représentation d'une telle pantomime, ni combien coûte une seule  journée de ce triste sire, en train d’incarner à lui seul le vide à la fois dérisoire et sidérant de la société du spectacle.

10:50 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : dsk, politique, place des vosges, société du spectacle | | |