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dimanche, 04 septembre 2011

Place des Vosges

La place des Vosges a frémi ce matin au vu d’un événement historique : un sexagénaire aux cheveux blancs, escorté de son épouse aux cheveux teints, une milliardaire en jeans qui ne le lâche plus où qu’il se rende, est sorti d’une voiture pour rentrer chez lui. Depuis plusieurs mois, le moindre de ses pas, à en croire les agences de presse, est un fait d’actualité majeur : Que boit-il ? Que mange-t-il ? Va-t-il bien, comme on disait jadis en parlant du petit coin au fond du jardin ? Louis le Bien-Aimé, sur sa monture, en est encore tout esbaudi.

Qu’il se trouve à New York, Washington ou désormais Paris, l’essentiel des activités sociales de cet homme, comme jadis les ducs de leur chaise à porteurs, consiste à s’extirper d’une voiture aux vitres fumées afin de pénétrer furtivement derrière une porte hâtivement refermée. Le peuple regarde. C’est une chose étrange que la banalité sanctifiée par toutes les agences de presse d’un tel acte, et personne ne sait à vrai dire à quoi ni à qui sert la représentation d'une telle pantomime, ni combien coûte une seule  journée de ce triste sire, en train d’incarner à lui seul le vide à la fois dérisoire et sidérant de la société du spectacle.

10:50 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : dsk, politique, place des vosges, société du spectacle | | |

Commentaires

Et puis viendra le cas banon, la France n'est plus taire d'asile!

Écrit par : patrick verroust | dimanche, 04 septembre 2011

Excellent !

Écrit par : solko | dimanche, 04 septembre 2011

Ça en devient drôle, cet acharnement des journalistes à vouloir nous intéresser de force au rien absolu. Fabuleux.

Écrit par : Sophie K. | dimanche, 04 septembre 2011

Moi, je me demande qui les paie ou les commandite ? Car ça commence à se savoir que l'opinion n'en a rien à foutre. Cette affaire sert et dessert à la fois les intérêts de tant de gens qu'il est difficile de le savoir.

Écrit par : solko | dimanche, 04 septembre 2011

Mais ce n'est pas la banalité sanctifiée! La banalité sanctifiée ça serait si tous les médias m'avaient filmée partant ce matin au marché! La banalité de ce qui était filmé, sortir d'une voiture, entrer chez soi, c'était banal parce que DSK n'a pas fait de déclaration. Mais son histoire n'est en rien "banale" et c'est cela qui intéresse les gens -dont je suis complétement. Bah moi ça m'amuse -et quand ça ne m'amuse pas je ne m'en occupe pas! C'est une histoire -oui je suis d'accord avec vous- et on attend la suite, comme au guignol, ou comme dans un roman. Bon, moi j'aime bien tout ce cirque, ça me fait rigoler!
Quant à "l'opinion" elle ne veut plus de lui politiquement, mais je ne pense pas qu'elle n'en a comme vous dites rien à foutre et je ne crois pas non plus Sophie K. que cette histoire soit le "rien absolu", ni que les journalistes forcent l'opinion à s'y intéresser. M'enfin, bon!

Écrit par : Sophie | dimanche, 04 septembre 2011

Créer de l'attente, créer du désir, montrer l'image, susciter le désir de la parole : procédé de communication éculé, voyez Bernays. Toutes les conditions d'un retour en politique de ce type sont réunies grâce au fric de sa nénétte. Bien sûr qu'il reviendra, non pas parce que les gens le veulent, mais parce qu'il a du pognon et que la notoriété est leur dope à tous deux. Pas besoin d'aller taper Bettencourt ou Bergé, pour le coup ! La politique peopolisée est devenue un jouet entre les pognes des riches,c'est atroce. Sur le DSKA et ses pauvres coups de queues de 7 minutes sur femmes de chambre, je viens d'entendre Mélanchon sur la 5 tenir le juste discours :
"ça ne m'intéresse pas...".
Moi non plus, ça ne m'intéresse pas en soi; ce qui m'intéresse, c'est de mettre à nu les stratégies de comm et la propagande que ces gens s'achètent de manière éhontée car contrairement à ce que vous dites, ils traversent la rue comme vous allez au marché, d'une manière très banale. Ils ne sont pas plus historiques que vous. Plus friqué et totalement indécents. A chier dessus !

Écrit par : solko | dimanche, 04 septembre 2011

Mais qui est dupe de cette stratégie de communication et de cette propagande?!Qui en tout cas parmi vos lecteurs, et même au-delà? Bon, nous n'avons pas le même point de vue. Moi ce que je trouve atroce c'est les banquiers, c'est les patrons d'usines pleines d'amiante, c'est le démantèlement du service public hospitalier -dont vous parlez si bien d'ailleurs- c'est la phrase du type de l'UMP qui parle de "national coréen". DSK c'est une marionnette dont les faits et gestes permettent de ne pas parler du reste c'est tout, et du reste quand bien même il n'aurait pas les cheveux blancs ni sa femme les cheveux teints, ça serait pareil. Bon, ça sera dit: vos "attaques" sur le physique me mettent mal à l'aise et votre dernière phrase je ne la comprends pas Roland, mais bon c'est un point de divergence, voilà.

Écrit par : Sophie | dimanche, 04 septembre 2011

Les cheveux blancs et les cheveux teints, c'est à la fois une façon de ramener l'image qu'ils imposent à celle de gens ordinaires,et de ne pas les nommer. Le démantelement des services publics c'est un vrai problème, en effet. Il a débuté sous les gouvernements socialistes. Voyez d'ailleurs ce qui se passe en Grèce et en Espagne !. Le démantelement des hospices civils de Lyon s'opère tranquillement non pas sous la présidence de Sarkozy, mais sous celle du socialiste Collomb. Il faut arrêter avec cette intox !

Voilà pourquoi je ne supporte plus ce retour puant de démagogie des ténors de ce parti qui utilisent l'antisarkoszisme pour tenter de reprendre le pouvoir et ensuite mener cette même politique, et dont les milliardaires décomplexés genre DSK et Sinclair en ce moment sont les étendards. . Je préfère sans conteste la droite républicaine brute de décoffrage à cette droite socialiste, tout en étant bien déterminé à ne voter ni pour l'une ni pour l'autre. Ni pour personne, d'ailleurs. Vous connaissez ma théorie ; garder sa voix et sauver sa parole...

Écrit par : solko | dimanche, 04 septembre 2011

Solko ze vous zadorrrr! Gardons nos voix et sauvons notre parole!D'accord!(mais moi ça sera la première fois, pour la voix)

Écrit par : Sophie | dimanche, 04 septembre 2011

Vous parlez d'un "procédé de communication éculé"...

Mais, vous reprenez de votre côté non pas un procédé éculé mais la vieille antienne du "tous les mêmes, tous pourris", etc.

Non, les hommes de la gauche d'aujourd'hui ne sont pas tous ceux qui ont "démantelé le service public" (à l'époque sans commune mesure avec ce qui se passe depuis 2002).
Non, la gauche ce n'est pas la droite.

Il faudrait arrêter de juger de la politique en lui opposant des idéaux massifs... Moi aussi, ça me tue la finance toute-puissante, la situation des profs, le coût des logements, etc. Mais, ne pas voter, c'est refuser une possible amélioration...

"Garder sa voix et sauver sa parole"...
Chapeau, vous devriez travailler dans la pub.

Écrit par : christian | mardi, 06 septembre 2011

Christian: la gauche ce n'est pas la droite oui, mais justement il y a des gardes baissées à gauche qui sont écoeurantes. Sinon la phrase de Solko, moi je ne trouve pas que c'est une phrase de pub comme vous dites aimablement: la publicité pousse à agir, acheter, voter etc et là c'est le contraire. Disons que c'est plutôt une formule, lapidaire, laconique et désespérée - ce qui est le droit de chacun! et qui exprime bien la situation. Mais c'est une formule très optimiste! Notre parole n'est gardée en rien si nous ne votons pas, notre parole n'est écoutée que si nous agissons (grève, manifestations etc), enfin c'est ce que je pense, ce qui n'empêche pas éventuellement de voter si ça nous fait plaisir mais bon! En tout cas, quel bordel!

Écrit par : Sophie | mercredi, 07 septembre 2011

Je ne suis même pas sûr que ce soit désespéré. Cette phrase m'est venue du fait d'avoir donné ma voix à des politiciens parfois, et de m'être ensuite senti empêché par ce geste à les remettre aussi facilement en cause que si je n'avais pas voté pour eux. Dans une certaine culture de la parole, aujourd'hui mal en point, donner sa voix c'était s'engager. Moi, je préfère le désengagement à l'engagement massif désormais.

Écrit par : solko | mercredi, 07 septembre 2011

C'est un slogan bien tourné en effet...

Ce qui me gêne dans ce genre de slogan, c'est le pouvoir de séduction des mots qui, quoique vous en disiez, pousse à agir ou conforte une action : en l'occurrence, ne pas pas voter (c'est une action, cela a des effets sur l'issue du scrutin, à grande échelle sur l'orientation politique du pays)...
Ce qui me gêne, c'est la proposition fantasmatique d'une alternative ouvrant sur un horizon de liberté, d'authenticité... Mais en ne votant pas, on ne sauve rien du tout... On donne simplement un peu plus à ceux qui votent le pouvoir de faire entendre quelque chose... Et "notre" parole demeure tout autant captive de l'Autre... (bon, je m'égare)

Et voter n'empêche pas d'agir par ailleurs.

Mais, pour tout vous dire, je le trouve vraiment séduisant ce slogan, il m'interpelle au sens où moi-même je suis souvent lassé de voir certains politiques nous berner par des boniments... Au sens également, où je n'y crois pas non plus vraiment aux élections... Du moins, n'y ai-je pas cru tant que j'ai espéré que les gouvernants règleraient tous les problèmes...

Mais si l'on considère que les élections permettent d'empêcher certains de venir au pouvoir (Sarkozy et ses alliés, c'est pas Eva Joly et les verts par exemple), alors votons (peu importe qu'il y ait de l'enthousiasme ou non) et restons vigilants...
En ce sens, donner sa voix ne suppose pas de perdre sa parole... mais qu'en est-il de notre parole, des moyens de lui donner une épaisseur sociale, des moyens de l'incarner à l'échelle de la société, du monde... quel bordel...

Écrit par : christian | mercredi, 07 septembre 2011

Je peux trouver au moins une raison de voter pour chacun des 13 ou 15 candidats qui se présentent et une raison de ne pas voter pour chacun d'entre eux. Voilà pourquoi je ne peux en définitive voter pour aucun, à moins de voter sans aucune conviction, ce qui ne sert à rien.
Par ailleurs, dès lors que le PS est devenu comme l'UMP un parti à la fois gestionnaire de la crise et créateur de dettes, démembreur du service public (Jospin, si, si) à la botte de l'OCDE, plus rien ne les oppose sinon les ambitions carriéristes de chacun. Sauf que vous ne m’empêcherez pas de trouver le PS dans sa distribution actuelle bien plus démago que la droite aux affaires.

Écrit par : solko | mercredi, 07 septembre 2011

Pour l'instant on s'approche plus de 16 candidats. Inutile de dresser la longue liste. Je penche plutôt pour deux candidats consensuels : Hollande, et le sortant Sarkozy au second tour...

Et il me semble que Place des Vosges, il s'agit du Juste, et non du Bien Aimé... J'ai de bons souvenirs de lecture sur cette place...
Quant à l'info que DSK y loge, on s'en tamponne royalement (bien que la place soit, elle, royale). Pourquoi croire que cela intéresse les gens ? Indigence des médias.

Écrit par : Upsilon | jeudi, 08 septembre 2011

Oui,le juste, bien sûr.
Place des Vosges, dans ces splendides immeubles classés et entretenus par l'Etat, niche aussi un certain Jack Lang...

Écrit par : solko | samedi, 10 septembre 2011

bonjour
je reviens sur les zondes après une absence estivale...
Je tombe sur votre débat : et je suis d'accord avec Solko sur de nombreux points. L'affaire DSK était intéressante pcq elle mettait en scène dans la réalité ce que nous prenions pour des scénari de série d'une part et d'autre part pcq elle impliquait une autre perspective à une affaire de moeurs -enfin du moins un temps-. Ensuite tout a tourné en 'eau de boudin' et on retombe alors dans les travers habituels des média français instrumentalisés et instrumentallisants en mangeant de la pipolonade.
Cela ne donne pas envie de s'intéresser plus longtemps au sujet certes, mais delà à ne pas aller voter, ouh... Je n'y arrive pas, il y a trop de gens qui se sont battus pour ce droit de vote universel que ce serait une insulte que de le boycotter !
Et donc je ne partage pas ce point de vue, là. (même si vos arguments sont exacts je n'en tire pas la même conclusion)

Écrit par : FOurs | mercredi, 14 septembre 2011

Vous pourrez toujours voter pour un extrême ou pour un autre si vous êtes mécontent. Cependant au 2ème tour, vous serez coincé.
De toute façon, si un président PS est élu, aux prochaines élections, l'UMP se mettra aussi à faire des primaires car ça permet de faire parler de soi quand on n'est pas aux affaires. Dès lors, le premier tour sera plié à jamais, se transformant comme aux USA en une primaire dans les deux partis principaux : deux primaires, deux partis, comme chez l'oncle SAM. Encore une fois, merci la droite socialiste...

Écrit par : solko | mercredi, 14 septembre 2011

ah bon...

Écrit par : FOurs | mercredi, 14 septembre 2011

ah bon...

Écrit par : FOurs | mercredi, 14 septembre 2011

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