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mardi, 24 février 2015

Charlie Officiel

Ils ont eu tort, les gens de Charlie-Hebdo, parmi la horde de fous furieux qui s'étale en couverture (Le Pen, Sarkozy, le pape, un financier, un terroriste, BFM - quel amalgame !!...) de n'avoir pas glissé un Juif  (Un rabbin ou Cukierman) et un socialiste au pouvoir (Valls ou Taubira eussent été bienvenus). Ce faisant, en effet, ils donnent à entendre vers quel maître court le petit chien qui tient LE journal dans sa gueule. 

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Alors que son Altesse Sérénissime François Hollande, s'en prenant à toutes les paroles, tous les écrits de hainedéclare une guerre sans précédent aux simples mots et affirme que tout propos antisémite,homophobe ou raciste ne relèvera plus du droit de la presse, mais du droit pénal", ce n'est pas négligeable de faire allégeance au pouvoir en place. Charlie est devenu en quelque sorte l'organe de presse officiel de la liberté d'expression. Ces débats sont risibles, alors que des drones survolent la capitale sans que personne ne soit en mesure de définir qui les dirige de loin, et que de l'autre côté de la Méditerranée, l'État Islamique déclare la guerre à la terre de la Croix, couteaux pointés vers Rome,  en décapitant 21 coptes sur une plage de Syrie. 

Ces gens n'ont rien d'enfants perdus de la République.  En Égypte, les noms de leurs victimes, tous chrétiens, viennent d'être insérés dans le Synaxaire, l'équivalent oriental du martyrologe. Cela revient à une canonisation. Tous ceux qui ont vu la vidéo de ce long cortège conduit vers la mise à mort la plus primitive qui soit, ont été impressionnés par le calme et la dignité de ces 21 chrétiens. Un psychologue égyptien, peu sensible à leur acte de foi, suggère qu'ils auraient été drogués par leurs bourreaux afin de ne pas sentir la douleur de la décapitation, théorie qui lui a valu les railleries de la toile, certains proposant que les Nations Unies décorent les assassins. Peu avant de mourir, Saint-Exupéry écrivait que l'humanité se dirigeait vers les temps les plus noirs du monde. Il ne se trompait pas. Nous y sommes. La propagande des islamistes ayant besoin de se poursuivre encore et encore, il est fort à craindre que ces spectacles inhumains soient loin d'être terminés. Ils viennent d'enlever 90 chrétiens dans un village de Syrie :

http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Daech-enleve-90-chretiens-dans-le-nord-est-de-la-Syrie-2015-02-24-1284286

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mardi, 10 septembre 2013

La guerre, la retraite, les impots et mon chat.

Mon chat est un sérieux. Un grave, même. Cela semble non pas un trait de son caractère, mais un effet de l’âge. Il demeure figé et silencieux sur un coussin, observant  de la fenêtre non plus ce qui se passe dans la rue, qui a cessé de l’intéresser depuis longtemps, mais plus loin, derrière l’immeuble d’en face, derrière l’horizon qui, comme lui, plisse souvent les yeux. Cela le ramène au mystère de son for intérieur, qui me ramène au mien. Nous sommes deux guetteurs.

Mon chat aime aussi s’installer dans le fond d’un pot pour y somnoler. Sa somnolence n’est pas si éloigné de son guet. Quand il somnole, il se détend longtemps, après s’être étiré longuement. La marche du monde, il semble s’en écarter, et pourtant il n’est qu’un grain de ce chaos, tout comme moi. Comme moi, il ne chasse plus depuis longtemps, et sa nourriture, comme la mienne, se manufacture ailleurs qu’en son instinct. Nous sommes deux guetteurs somnolents et vaincus.

Alors, n’allez pas lui demander ce qu’il pense de la guerre. Il vous fera comprendre d’un clignement de paupière qu’il ne supporte plus tous ces salonnards qui « veulent y aller », sans même concevoir ce qu’est en réalité un champ de ruines. Ne lui demandez pas ce qu’il pense de la retraite. Un froissement de sa moustache suffira à vous faire comprendre aussi ce qu’il pense de cette jeunesse, aussi éloignée de la retraite dans le temps, que le sont les salonnards de la Syrie dans l’espace.

Même le racket fiscal sans précédent organisé par l’Etat hollandais l’indiffère. Il sait que toute relation n’est qu’un rapport de force, de chasseur à chassé, de chat à souris. Pas de citoyenneté dans une meute, où les plus beaux parleurs sont les plus beaux salauds. Alors, si les souris votent stupidement pour un chat qui les méprise et les bouffe, ça ne le regarde pas.

SI vous glissez votre doigt sous son cou, il le tend et vous offre un ronronnement régulier comme le déroulement du temps. Il sait combien il est seul dans ce monde inversé, que certains de ses congénères adespotes crèvent dans les rues d'Athènes, pendant que d'autres subissent des mises en plis, avant de concourir dans des expositions californiennes. Il se résigne à son sort, qui me ramène au mien. Le guetteur est aussi philosophe.

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20:37 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : littérature, chat, syrie, impôts, retraite, réforme | | |

mercredi, 04 septembre 2013

Quatre septembre

Cette date, Quatre septembre, qui appartient à tous, m’appartient un peu plus en propre car c’est aujourd’hui mon anniversaire. Je ne me suis jamais enorgueilli, même si à une époque je trouvais ça drôle, d’être né le même jour du calendrier que la République de Gambetta. Aujourd’hui, au vu des hommes et des femmes qui squattent les palais de la République, des lois stupides qu’ils promulguent et du boucan qu’ils font pour donner une quelconque épaisseur à leurs grimaces, je me sens de moins en moins républicain, dans le sens restreint qu’ils donnent à ce terme. Ma chose commune n’est pas dans leur déraison, mon bien public dans leur façon de faire perdre boussole au monde. Je reste arrimé à d’autres mœurs. Leur changement m’indiffère et Quatre septembre n’est donc plus aujourd’hui pour moi que l’anniversaire de ma naissance.

Aux infos hier, j'entends ce commentaire surréaliste : Quand le chef de guerre rencontre le peuple. La propagande est si vive, d'une jeune blondasse dont j'ignorais la bobine jusqu'à ce jour  (chef des écolos paraît-il) qui affirme : "Les écolos sont contre la guerre mais nous voterons pour l'intervention militaire parce que ce n'est pas une guerre ". (???), aux Pujadas, Barbier et autres Calvi, que je ne me demande même plus si la phrase entendue est au deuxième degré. Et là, tenez vous bien : On voit à l'écran que le peuple en question, c'est une poignée de parents d'élèves et leurs moutards, et que le chef de guerre est le pingouin bedonnant, qui n'a jamais été que chef de parti et de sa promotion Voltaire à la con, venu faire sa retape de communication le jour de la rentrée des classes...  Chef de guerre ? Mais où est passé le président normal pour qui des millions d'électeurs ont voté ?  Me souviens que j'avais pour ma part décidé de m'abstenir et qu'au dernier moment, quand j'ai compris que malgré (ou en raison de) sa nullité, ce type allait passer, que c'était plié, dans une sorte de dépit inversé, je suis allé voter pour son adversaire, et ce fut mon premier acte de réaction face à ce quinquenat désastreux, où l'on voit un seul parti contrôler tous les centres de pouvoir, et un dangereux manoeuvrier répandre sa soupe nauséeuse par les ondes.

Qui est derrière Hollande, ce président gonflable probablement surendetté. par les promesses faites aux uns et aux autres corps intermédiaires et autres maffias?  En tout cas, pas moi. Il ne parle qu'au nom de sa pomme, pour la République si vous voulez, mais au nom de la France, de son peuple ou de sa culture, non. La France, elle existait avant ce type, son peuple aussi, DIeu merci, et sa culture lui survivra. Le lyrisme journalistique et belliqueux qui s'empare des medias pour abuser les uns et les autres comme les faux débats qui vont retentir à l'Assemblée cet après-midi relèvent d'une propagande qui n'a pour antidote que la mémoire et l'expression de la joie de vivre. Ce qui laisse perplexe, c'est que ces mêmes cyniques là seront tout près, bientôt, à vous faire des leçons de morale en allant déposer des gerbes sur les monuments des poilus ou à l'entrée des camps de la mort... Bref.

Je garde mon Quatre septembre, et je leur laisse le leur...

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