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samedi, 27 janvier 2018

Des nouvelles de Solko

En berne depuis Noël, son animateur étant saisi d’un vertigineux besoin de silence, Solko revient sous la plume de JJ Nuel et sous les traits d’un personnage de polar. Il se révèle un affreux réac et un bon vivant féru de Lyon, dans une enquête plaisamment mené par Brive Noval, un détective-sumo. Ce récit plein d'humour et sans prétention s’inscrit dans une double tradition : le polar français, qui aime toujours s’attarder dans les décors et plonger le lecteur dans les ambiances urbaines ; la Lyonnaiserie, puisque l’urbs dont il est question est l'inépuisable cité de Scève et de Rabelais, de Soulary et de Béraud, auquel Nuel n’oublie pas de rendre - merci à lui - un hommage appuyé en passant. Plus d’infos ici

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22:22 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : solko, nuel, hôtel-dieu | | |

dimanche, 11 mai 2014

Nuel, Houdaer, bref et fictif Réel

Jean Jacques Nuel  a connu le temps des « menus larcins », et le raconte dans Le Mouton Noir, un recueil de textes courts publié chez Passage d’Encres. Il m’en cause un peu autour d’une bière dans un café de la rue Aimé Boussange à la Croix-Rousse. Le Mouton Noir, c’est le texte liminaire, celui-ci qui donne la clé (et le titre aussi) du bref recueil. Nuel s’y dépeint  naguère  également rejeté, et par les poètes et par les prosateurs, devenu fervent amateur de textes courts. A un moment, la conversation tourne autour du catholicisme, et il me parle de sa lecture de Jouhandeau. Même si ça ne saute pas aux yeux de prime abord, je me dis qu’il doit y avoir un lointain rapport de filiation entre les paragraphes mordants de Chaminadour et les siens, vifs et pince-sans-rire.

Une sorte de posture à mi chemin entre Réel et fiction, une technique de croquis qui hésite entre personne et personnage. A la page 24 du recueil, par exemple, Nuel raconte qu'il retrouve un de ses copains, Houdaer, en train d’écrire dans un café de la Guillotière nommé Court-Circuit un poème nommé Court-Circuit, et qu'au lieu de se retrouver dans un café, ils ont failli se retrouver dans une fiction. C’est d'ailleurs un trait commun entre les deux, cette envie instinctive de faire se joindre ce qui se passe et ce qui s'écrit, à la crête de leurs brèves lignes.

Ne se souvient-on pas que Nuel a édité Houdaer, l’an passé ? Enfin pas lui, mais son recueil Fire Notice, dans lequel il est question de ne pas imposer sa vision du monde, mais plutôt des effets de surprises. Et c’est marrant (en guise de surprise) parce que le lendemain même de ma rencontre avec Nuel, je tombe nez à nez à la sortie du Carrefour City de la rue du Mail sur Houdaer. Toujours à la Croix-Rousse, mon fief de plus en plus. Il est pressé, moi aussi, mais on se promet de se revoir un de ces jours. L’art du bref, dans toute sa curieuse véracité. Avec tout ça, je ne sais plus bien si j'étais en train de lire une page de Nuel ou bien  d'Houdaer. C'est pour ça que je parle des deux.

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Nuel et Houdaer à un cabaret poétique du Périscope

A lire 

Le Mouton Noir, Jean-Jacques Nuel, Passage d'encres. Son blog, L'Annexe, ICI

Fire Notice, Frédérick Houdaer, Le pont du Change. Son blog, Branloire Perenne, ICI

samedi, 30 mars 2013

Courts métrages

Les Courts métrages de Jean Jacques Nuel se proposent à la lecture (silencieuse ou à voix haute) tels de petits textes centrés sur un personnage (le Caméléon), un lieu (Le passage du temps) une situation (l’Amant de Thérèse)… On pourrait dire que Nuel est à la fois  l’homme des incipits et des clausules : chaque texte, en effet, en trois ou quatre phrases, saisit un élément du Réel qu’il enserre entre un début et une fin, comme le clip/clap d’une même prise de vue ; d’un texte à l’autre, la sensation de décousu qui pourrait naître du recueil s’estompe au fur et à mesure que se fabrique une vision du Réel propre à l’auteur.

Dans l’univers de Nuel, l’homme est pris au piège du mécanisme qu’il a mis en route et dans lequel, tout en se survivant à lui-même, il est condamné au mieux au surplace, au pire à la régression. D’où l’impression qui se dégage, mêlant un zest d’humour pince sans rire à un zest de fantastique diffus, une nostalgie sans lyrisme à une observation pointilleuse du Réel : Le dernier texte, qui met en scène un périphérique se resserrant chaque année  « d’un minuscule cran de sept mètres » autour d’une agglomération est à ce titre emblématique du recueil ; un recueil de 80 brèves, pour 80 jours, à découvrir en prenant son temps.

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Courts Métrages, de JJ Nuel, Ed. Pont du change, Lyon, 2013

On peut par ailleurs retrouver des textes de  Jean Jacques Nuel sur La Cause Littéraire ainsi que quelques Courts métrages sur You tube :


08:39 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, nuel, courts-métrages, pont du change, lyon | | |