mercredi, 17 septembre 2008
La version d'argot
Passé une partie de l'après-midi en compagnie de Madame de Sévigné, tous deux plongés dans le dictionnaire d'argot de Jean Galtier-Boissière et Pierre Devaux. Saine lecture; en avons ramené, pour internautes désireux de s'éprouver à cette belle et rude langue, ce petit devoir du mercredi.
Frangine d'altèque,
Je mets l'arguemine à la barbue pour te bonnir que ma largue aboule de momir un momignard d'altèque qu'on trimbalera à la chique à six plombes et mèche, pour que le ratichon maquille son truc de la morgane et de la lance ; ensuite on renquillera dans la taule à mézigue pour refaiter gourdement et chenument pavillonner et picter du pivois sans lance.
Chenu sorgue roupille sans taffe,
Tout à tézigue
Ton frangin.
20:14 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : argot, traduction, littérature, langue française |
Commentaires
Écrit par : sophie L.L | mercredi, 17 septembre 2008
Écrit par : Marcel Rivière | mercredi, 17 septembre 2008
Et comme j'aime tout sans rien piger , je ne parlerai que de l'émouvant "tout à tézigue". un poème à lui tout seul
qui en dit long, même...ça dit tout . La formule est sur les chevaux de bois, elle sonne un peu comme du Audiard , (Gabin tapant sur l'épaule de Lino à propos d'une histoire de bonne femme "Tout à Tézigue !") ou bien Marcel Carné, (Arletty , essuyant des verres, derrière le comptoir d'un troquet et balançant à un Pierre Brasseur en train de compter des biftons un arrogant "tout à Tézigue") ou encore une chanson de Brassens sur le coquin de sort , qui finirait hop la ! par un chanté deux fois "Tout à tézi i i gue u !" ...
Et pour le reste, on ne s'en lasse pas. Merci Solko.
Écrit par : Frasby | mercredi, 17 septembre 2008
Écrit par : sophie L.L | mercredi, 17 septembre 2008
Bon. La traduction arrive avec les 12 coups de minuit. Je sais, c'est bateau, mais ça fonctionne quand même toujours, quand on imagine la grande maison vide, le carrelage rouge, les loups qui hurlent au dehors et, soudain : dong, dong, dong...
Sans compter qu'à cause de Léopold, il faut aussi que je trouve une page 123, ligne 5. Bref. Je laisse Frasby vous taguer, car elle se fera ce plaisir, je pense. A bientôt, donc, pour la solution.
Écrit par : solko | mercredi, 17 septembre 2008
Pour minuit et les loups dehors, si possible rajoutez la neige, ou alors un incendie au loin genre incendie de Moscou, merci d'avance!!!
Écrit par : sophie L.L | mercredi, 17 septembre 2008
Écrit par : solko | mercredi, 17 septembre 2008
Surtout que vous n'imaginez pas comme je suis empatouillée avec ce genre de petit exercice, mais taguer Sophie ça ! c'est délice...
Écrit par : Frasby | mercredi, 17 septembre 2008
Écrit par : sophie L.L | jeudi, 18 septembre 2008
Écrit par : Porky | jeudi, 18 septembre 2008
Écrit par : solko | jeudi, 18 septembre 2008
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