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lundi, 01 avril 2019

Poème de carême (2)

La Croix seule fait toute la différence
Et son chemin, chaque vendredi,
Nous guide et nous enseigne station après station,
Pas à pas jusqu'à la Passion.
 
Le Carême est don de la Providence :
Islam, Hindouisme, Bouddhisme, Chamanisme,
Leurs lois borgnes ne sont que de la Terre,
Et ne se mélangent pas, jamais, leurs lois
 
Ne régnent qu'en ce sol qui n'est que labyrinthe.
Dérives du new age, sectes transhumanistes
 
N'adhèrent qu'à ce corps né de mauvaise race,
Et qu'à ce temps conçu d'une perverse foi...
 
 
La Croix seule clame la Provenance :
Tu es Fils du Père, non pas 
Le dieu civilisateur des maçons et des forgerons,
Semeur de discordes et de révolutions,
 
Mage affabulateur, architecte insensé de malheurs,
Organisateur de pogroms et de génocides,
Vendeurs de voluptés éphémères et fratricides,
Et de programmes politiques engendrant le chaos,
 
Non pas Satan, mais Tu es Eternel 
Verbe engendré et voulu par le Père
Sans nul désir de gouverner les hommes,
Mais dans le seul souci de leur rachat  :
 
 
Ta souffrance fut bénie dès le commencement,
Devant ton Sacrifice, ô Christ, je m'incline,
Glooire et Douleur ! Je cesse mes rumeurs,
De Toi, ô Pur, je reçois Ressemblance...
 

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Photo prise à Béthléem, dans la grotte de saint Jérôme, dans la bénédiction d'un matin...

 
 
 
 

07:16 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carême, christ, christianisme | | |

lundi, 12 février 2018

Psaumes de Carême

Les sept psaumes de la pénitence

Dans le premier (psaume 6), le psalmiste place Dieu devant un fait accompli : « Nul dans la mort ne se souvient de vous : qui publiera vos louanges dans le sépulcre? » : si Dieu désire être loué, il doit par conséquent sauver le psalmiste de son péché et effacer son iniquité de son vivant, car ensuite il sera trop tard.

Dans le deuxième (psaume 31) il se félicite d‘avoir confessé au Seigneur son péché et loue Dieu pour la force que procure l’intelligence de son pardon, dans un tressaillement d‘allégresse.

Il déduit ensuite (psaume 37) la mortalité de son corps de la contemplation des traces que le péché y a laissées : « Mes reins sont remplis d'illusions : et il n'y a plus rien de sain dans ma chair ». C’est un quasi cadavre qui chante, que tout le monde a fui et à qui ne demeure aucun secours.

« Mon péché est toujours devant moi », déclare-t’il ensuite (psaume 50), avant s'affiner sa confession : c’est contre Dieu seul que nous péchons finalement. Il implore la miséricorde afin de pouvoir à son tour soulager le prochain et convertir les impies. Le temps des holocaustes étant passé, il offre un cœur contrit et humilié à leur place.

 Devenu « semblable au pélican des déserts, et au hibou des lieux solitaires », conscient de la faible durée de son existence, le psalmiste est saisi de vertige devant le flot tumultueux des générations (psaume 101). Il déplore la captivité du peuple de Dieu dans Babylone et il s’offre à l'Éternel.

Vient alors le De profondis (psaume 129) tel un chant d'espérance : plus sûrement qu’un veilleur attend l’aube, il attend, lui, le Seigneur

Le célèbre psaume 142 clôt la séquence : le psalmiste affirme qu’il ne peut rien, seul contre l’ennemi. Cette fois ci, ce n’est pas le pardon de ses fautes qu’il implore, mais le secours dans le combat, la connaissance de ce que Dieu désire : « Enseignez-moi à faire votre volonté, parce vous êtes mon Dieu. »

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Jérusalem, statue du roi David, devant le Cénacle

00:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : david, psaumes, pénitence, carême | | |

mercredi, 01 mars 2017

Carême

J’ai tant marché sur les plantes de mes pieds, tant saisi des paumes de mes mains : ce n’est pas au hasard que les bourreaux du Christ ont planté là les clous, dans l’intime creuset de ces points cardinaux ; les paumes et les plantes, à chaque extrémité de l’être, l’orientent vers les quatre coins du monde connu, du monde fini, contre lequel nous butons.
Percer le Christ en ces points, c’était donc percer le monde connu, le monde fini, pour que le Ciel s’ouvre. Mais cela, les bourreaux aveuglés de cruauté l’ignoraient : Lorsque des plantes de ses pieds et des paumes de ses mains a jailli le sang du Christ, ce sang qui coula ne fut pas signe de mort, mais signe de surabondance de vie. Surabondance pour les hommes de tous les temps, telle une issue vers l’Éternel, une trouée vers l’Infini, vers le Père.
En ce sens, le Carême engage tout le corps et ses limites. Mais il engage surtout le corps troué, supplicié du Christ et conduit donc le chrétien bien au-delà d’un simple jeun, d’un simple ramadan, d’un rite limité. La finalité du Carême est de rencontrer au bout de son propre chemin ce corps en Croix, incarnation parfaite de toute Charité, dont il devient au sens propre l’expérience surnaturelle.
La Résurrection des corps : J’ai tant marché sur les plantes non trouées de mes pieds, tant saisi des paumes non trouées de mes mains, que j’ai beaucoup voyagé dans ce monde fermé, beaucoup agi dans ce monde fini, beaucoup péché. Mais des plantes et des paumes du Christ coule véritablement le sang du pardon, le sang surabondant de la conversion du pécheur. Et de la cinquième plaie, tel un surplus de don, l’eau répandue de la sanctification pour laquelle incessamment chacun d’entre nous pouvons nous exhorter à combattre, nous devons prier.

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Ci dessous un crucifix par Simone et Machilon, milieu du 13e siècle environ, palais Barberini, Rome.

23:11 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : carême, christ, palais barberini, simone et machilon | | |

dimanche, 14 février 2016

Le calendrier, de carême en ramadan

La France vient d’entrer discrètement en Carême, plus discrètement qu’elle n’entre en tout cas en ramadan, ce qui ne l’honore pas. D’une zone scolaire à une autre, on est en vacances et l’on a, me direz-vous, autre chose à faire : chacun va donc rechercher sa distraction, son divertissement, un certain plaisir, un certain repos là où il peut. C’est les vacances, le calendrier l’a promulgué : quoi de plus légitime que de suivre le mouvement général, quand on possède, comme dit le parler populaire, « les moyens » et qu’on peut « se le permettre » Quoi de plus légitime que de se fondre dans l’embouteillage ?

Pourtant.

« Ne vous modelez pas sur ce monde-ci, mais transformez-vous en remodelant votre esprit » (1), lançait  saint Paul aux Romains. Difficile de ne pas se modeler sur le calendrier de ce monde-ci, me direz-vous, tant avec la morne succession de ses événements, de ses fêtes, de ses propositions, l’Etat est passé maître dans l’art consommé d’attraper les mouches ! En même temps, c’est tellement simple de voir à quel point il ne réserve en derniers recours que de l’usure, de l’ennui, de la vieillesse et de la déception. Il suffit de se tourner en conscience vers l’expérience qu’on a faite du calendrier qu’il propose jusqu’à présent. Il suffit de regarder. Le monde ne peut être à la mesure de nos attentes, ou plutôt de notre attente la plus riche, la plus profonde, la plus impérieuse. Derrière ce mot vague, « le monde », il faut entendre l’actualité, la politique, les spectacles, la société, et toutes les passions, grandes ou petites, sublimes ou mesquines, qui conduisent nos âmes à s’y enliser.

Dans sa proposition, l’Apôtre oppose d’ailleurs le fait de se transformer avec celui de se modeler sur le monde, comme si le second ne pouvait par nature coïncider avec le premier. Se modeler au monde, c’est vieillir intérieurement, c’est accepter de rejouer la même pièce dans la même défroque, c’est se perdre ou, du moins, perdre sa forme. C’est dire combien il n’y a aucun changement à espérer de tous ces paysages qui composent « le monde » : « the show must go on », et tant pis s’il vous déplait, vous ennuie, vous heurte. Tant pis ou tant mieux ! Car la rupture d’avec son calendrier est l’occasion de se « remodeler l’esprit ».

Mais comment ?  Paul n’indique pas un moyen  (on dira en souriant qu’il n’est pas un coach) mais plutôt un but : « afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable, parfait ».  Comme si la transformation allait de soi, dès lors que nous avons retrouvé la voie, l’objectif, la destination. On n'appelle pas cela de l’optimisme, mais de l’’espérance, distinguo.  Il s’adresse évidemment à des baptisés, des chrétiens qui savent comment se laisser « rendre forme » dès lors qu’ils se sont mis en route. C’est ce qui distingue sans doute le Carême du Ramadan ou encore du jeûne ascétique du yogi hindou, ou même du jeûne pratiqué dans toutes ces sectes plus ou moins affiliées au « développement personnel » : on ne peut réduire le Carême à une pratique physique ou spirituelle d’ordre hygiénique, dès lors qu’il inclut, par exemple, des chemins de croix chaque vendredi, un cœur qui se tourne vraiment vers le Christ. Il ne s’agit donc pas de se modeler, tel un musulman soumis, à un quelconque calendrier édifié par l’Eglise, mais de remodeler vraiment son esprit en le tournant vers le Christ qui est le grand absent de l’hindouisme et de l’Islam, comme d’ailleurs il est le grand absent de la République de la consommation et du développement personnel, de ses calendriers festifs et de ses médias à la botte, le Christ qui seul donne sens au jeûne, à l’aumône, à la prière, au calendrier…

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(1) Paul, Aux Romains, 12, 1-8

12:26 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christ, christianisme, carême, ramadan, vacances d'hiver, saint paul, romains | | |

samedi, 26 juin 2010

Un monde qui se chie dessus, et à l'envers par dessus le marché...

Quel abruti disait l’autre jour à propos du carême : « c’est le ramadan des chrétiens … » ?

Et cette insanité, cette horreur, exposée dans un musée niçois par le très rose et très porcin Wim Delvoye, l'inventeur de la machine à chier, bientôt à Paris...

Un monde à chier, pas d'autres mots, à force de s'être chié dessus...

 

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20:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ramadan, carême, france, christianisme, société, wim delvoye | | |