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vendredi, 04 juillet 2014

Entre mamans

 « Ce vendredi matin, une maman est arrivée avec un couteau et a poignardé  devant les enfants une enseignante âgée de 34 ans, pour une raison que l’enquête déterminera », rapporte le procureur d’Albi, Claude Derens (site du Nouvel Obs)

« Malheureusement, on n’est pas surpris de la personne qui l’a fait, a déclaré sur Europe 1 une maman dont l’enfant fréquentait cette école », lit-on sur le site d’Europe 1. Sur le site de RTL, on trouve cette phrase : « Je l’ai vue par terre et je suis partie, je ne pouvais pas rester. Elle m’a pris par le bras, elle m’a dit :  J’ai tué, j’ai tué, appelle la police ! Elle a pris sa fille et elle est partie. J’ai eu peur » raconte une maman d’élève qui a assisté à la scène »

On entend sur France info que l’institutrice poignardée était également maman de deux enfants en bas âge. Tandis qu’on évacuait élèves et enseignants, la préfète et la rectrice, rajoute le site du Figaro, se rendaient sur les lieux. On ne nous dit pas si ces dames, comme dirait le petit Nicolas, étaient aussi mamans. Me revient à l'esprit cette question de Michel Drucker, animateur quasi sénile officiant sur le service public depuis on ne sait plus combien d'années, à Renaud, chanteur alors quinquagénaire et dépressif, sur le ton de Jacques Martin présentant l'Ecole des fans«Et ton papa, il écrivait des romans policiers, je crois ?» C'était il y a plusieurs années et, depuis,la situation s'est visiblement aggravée dans la cour de récréation nationale.

« La maîtresse a été méchante avec ma fille », se serait justifiée la criminelle.

Le  ministre Benoit Hamon est profondément choqué par cet acte. Le président Hollande est consterné devant le drame abominable. Le premier ministre ressent « de l’effroi ». Le président de l’assemblée de la stupeur.  Voilà qui en dit long sur le désintérêt hautain des politiques à l'égard du petit peuple qui les élit. Eh, les curetons, il serait temps de vous réveiller. On continue a formater les programmes, à baisser les niveaux, à remettre en cause les notes discriminantes, à concevoir les ABCD de l’égalité  ? Notons pour finir la réaction de Georges Fotinos, un ancien inspecteur général, chercheur (mazette) associé à l’Observatoire international (rien que ça) de la violence à l’école, sur le site du Parisien : « 30 à 40% des parents se comportent en consommateurs revendicateurs. Mais les torts sont partagés et les peurs sont réciproques. Les enseignants se réfugient dans leurs bastions. » Brillant et courageux, le mec. Rien à rajouter. La messe est dite, les politiques ont sévi et continuent de sévir, et l'école primaire foutue depuis longtemps.

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 L'école Edouard Herriot à Albi

mardi, 01 avril 2014

Dans le vide mais jusqu'où?

C’est incroyable comme ce type qui vient subitement parler à 20 heures, assigner « trois objectifs » et, à un pacte « de responsabilité » en adjoindre un autre « de solidarité », n’est plus crédible, et semble appartenir à un autre temps, un ordre déjà décomposé, un temps fini. Comme s’il sonnait le glas de sa propre présidence, d’un ton morne et haché, récité sans joie, comme s’il était déjà politiquement mort, et le combat qu’il veut mener avec lui, combat somnambulique d’apothicaire. Je ne rêve pas, il ânonne  « Je Je », comme jadis il jetait son  « Moi Moi » à la gueule du téléspectateur. Mais comment peut-il imaginer qu’on croit encore en son Je ? « Il aime être le seul qui ne prend aucune décision », dit de lui un proche. Terrible. Comment a-t-on pu élire un con pareil à un tel poste ?   « L’électorat de droite te hait, une partie de la gauche te déteste », lui aurait dit un autre proche. Terrible.  Il est certain que ce type est carbonisé.

Les Verts se sont barrés du gouvernement pour sauver leurs scores aux Européennes, et c’est vrai qu’ils peuvent espérer passer en 3ème position, même devant le PS, s’ils ne grimpent pas sur la barque de « l’équipe resserrée, cohérente, soudée »,  déjà en plein naufrage. Les gens de gauche, les Besancenot, les Mélenchon sont effarés : « A un désastre électoral, Hollande répond par un suicide politique », dit ce dernier. David Assouline, en bon petit apparatchik, parle « de la gravité et de la sincérité » de Hollande. Je l’ai connu, ce type, lorsqu’il était à Jussieu, militant dans les coordinations lycéennes en 1986, déjà beau parleur dans des haut-parleurs, déjà programmé pour une carrière de sénateur. Et Fillon, rusé, matois, expérimenté aussi sans doute, souhaite bonne chance à Valls, entrevoyant déjà l’échec dans quelques mois. « Manuel de survie, Vals mène la danse, Ayrault valse », la presse française n’a rien à en dire, parce qu’il n’y a rien à en dire, sinon quelques pirouettes verbales elles aussi convenues, usées, avant les échanges de fauteuils et les chaises tournantes. C’est l’état de ce pays, où il n’y a plus que la bonne bourgeoisie de Paris, Lille ou Lyon pour souhaiter poursuivre le malentendu avec ce PS quand le reste du pays vote FN, UMP, ou s’abstient. Une sorte de société inversée, finalement, et qui tourne toute seule, dans le vide, mais jusqu’où ? Et derrière ce vide, ce blabla sidérant,, quelle dissolution sans fin pour le pays ?

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Trente ans en 93

00:02 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : valls, remaniement, politique, élections, france, rigolade, échec | | |