samedi, 07 mars 2015
Le pélérin de l'Absolu
Plus peut-être que ce qu'on raconte de Bloy dans ce document vieux de presque un demi-siècle, ce sont les visages, les regards, les cravates, les bibelots, le phrasé, les voix, les accents, les passés simples des intervenants qui méritent le détour. Qui a lu Bloy n'y apprend rien; mais on y retrouve la saveur et le goût d'une époque pour la littérature, goût et saveur parfaitement disparus dans la France dévastée de Hollande dont Bloy n'aurait eu, je crois, rien, mais alors plus rien à dire tant elle est devenue inexistante au regard de ses espérances.
22:18 Publié dans Des Auteurs, Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bloy, mercure de france, catholicisme, pélerin de l'absolu |
jeudi, 05 mars 2015
Vanité du vivant
Ce sont les mêmes pierres, mais pas les mêmes oiseaux, les mêmes troncs, mais pas les mêmes feuilles, le même espace ouvert à l’infini mais plus les mêmes nuages qu’hier. Dans cette forêt de tuiles où tout paraît si stable au regard du passant, tout remue sous les yeux de l’habitant. Et que dire de la fidélité des hommes à leurs idéaux, leurs principes, leurs rites. Paroles au vent dévastant les berceaux dans l’alchimie du tout-venant. Une vanité impavide prend la place d’une autre pour forger dans les regards cette ridicule fierté d’être là. Et dans la foule bigarrée des vivants, ayant piétiné ses traditions, elle égare jusqu’au nom de vie dans l’indifférence des cimes.
06:32 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (1) |
dimanche, 01 mars 2015
Le nombre de vie
J’ai cousu d’un fil d’or né
Un quintil d’alexandrins
Dont je prie que les années
L’étirent jusqu’au huitain
Chèvre aux sabots bien fendus, Église de Mailhat, Lamontgie, fin du XIIe siècle
10:20 Publié dans Des nuits et des jours..., Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, poésie, chèvre, nombre d'or, vie, année |