jeudi, 05 mars 2015
Vanité du vivant
Ce sont les mêmes pierres, mais pas les mêmes oiseaux, les mêmes troncs, mais pas les mêmes feuilles, le même espace ouvert à l’infini mais plus les mêmes nuages qu’hier. Dans cette forêt de tuiles où tout paraît si stable au regard du passant, tout remue sous les yeux de l’habitant. Et que dire de la fidélité des hommes à leurs idéaux, leurs principes, leurs rites. Paroles au vent dévastant les berceaux dans l’alchimie du tout-venant. Une vanité impavide prend la place d’une autre pour forger dans les regards cette ridicule fierté d’être là. Et dans la foule bigarrée des vivants, ayant piétiné ses traditions, elle égare jusqu’au nom de vie dans l’indifférence des cimes.
06:32 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (1) |
Commentaires
On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve...
Écrit par : Feuilly | vendredi, 06 mars 2015
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