mercredi, 16 octobre 2013
Langage, qui le possède
Es-tu bien sûr que ta gorge s’emplit de tes propres mots
Quand vous dévalâtes le chemin vers l’eau sans taches
Et que tu lui déclaras ta flamme ?
« Je ne veux pas de mots inventés par quelqu’un d’autre », disait Hugo Ball
Orgueil, déraison, sagesse ?
Peut-être eut il mieux valu, tel l’évêque magique de Zurich,
Lui dire ; jolifanto bambla o falli bamblagrosβiga m’pfa habla horem
Qui sait ? Le quiproquo eût peut-être été moindre
En biaisant l’arbitraire du signe aussi fauvement..
Mais tu lui dis je t’aime, simplement je t’aime
Comme tu avais vu faire, entendu dire, senti en toi
Le mot et tant pis si, en s'imprégnant du temps,
Il déroula sous tes pas le tapis de la mort,
Langage, qui le possède ?
22:34 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : hugo ball, dada, littérature, poésie |
Commentaires
ça dit quoi, les mots étrange(r)s?
Écrit par : gmc | jeudi, 17 octobre 2013
gmc
http://www.youtube.com/watch?v=N8i13r0HzlE
Écrit par : Michèle | jeudi, 17 octobre 2013
ou ceci :)
http://www.metafilter.com/79821/Jolifanto-Bambla-O-Falli-Bambla
Écrit par : Michèle | jeudi, 17 octobre 2013
Quant à ces déclarations-là, Ball(èzes) ou Ball(istiques), elles ne déroulent pas le tapis de la mort in multo tempore, elles meurent carrément dans l’œuf :)
M'aime pas le temps de les traduire ^^
Hahaha (comme dirait SophieK)
Écrit par : Michèle | jeudi, 17 octobre 2013
J(ai trouvé, J"ai switché ! Merci pour le lien. Je sors de l'exposition dada aux Beaux Arts. Rien de très spectaculaire....
Écrit par : solko | jeudi, 17 octobre 2013
Pour le 2e lien, en fait c'est la "recitation from memory" de Marie Osmond que je voulais vous faire entendre. Faut "switcher" dessus :)
Écrit par : Michèle | jeudi, 17 octobre 2013
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