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vendredi, 30 décembre 2011

Finir l'année

 

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J’entre à reculons dans cette année car j’ai horreur des années électorales : chacun y prend des airs d’importance, les vieux poncifs sur le changement se répandent partout et finalement, après l’orgie démocratique, chaque électeur rentre bredouille. Les trésoriers des partis comptent leurs sous, les candidats guignent les sièges ou les strapontins sur lesquels poser leur derrière et le même spectacle reprend.

Pourtant, je ne suis pas mécontent de quitter 2011, qui ne m’aura pas été bienveillante, au point que j’ai même failli rester un bout de patte pris dans ses rets. Il y en aura une, d’année, il y en aura un, de mois, qui pour chacun d’entre nous seront les derniers. Et nous ne savons lesquels. Avant de se souhaiter bonne année, il faudrait déjà se la souhaiter entière, ce serait un commencement de conscience : Mors aequo pulsat pede pauperum tabernas regumque turres, disait le bon Horace, nous rappelant que la mort frappe d’un pied égal les chaumières des gueux et les palais des rois. Du temps que j’officiais à la morgue, j’y pensais chaque jour ; je me souviens avoir passé tout étonné l’an 86 et avoir écrit :

Il n’y aura donc pas 86

Sur la dalle de pierre grise

Mais en travaillant à nouveau parmi les vivants ordinaires, je suis redevenu insouciants comme ils le sont ; le mois de mai fut une piqûre de rappel : Dans quelle année et dans quel mois me prendrais-je les pieds ? Mystère des chiffres et des lettres.

Aussi toutes ces combines électorales du PS et de l’UMP, et ces pales figurants, Hollande, Sarkozy, dont les noms trottinent d’écrans en écrans et provoquent de telles passions, tant de tweets et de commentaires, quelle étrange vue de l’esprit font d’eux quelque chose, vraiment ?  Puisqu’il nous faut des chefs, on devrait commencer à penser à eux 15 jours tout au plus avant l’élection, entendre un discours de l’un, puis un discours de l’autre et laisser le sort choisir plutôt que de subir cette incessante propagande des deux côtés et ce bourrage de crânes de lieux communs.

Il nous reste une journée et quelques heures, avant que 2011 ne s’égare. Songeons à finir cette année au mieux, avant de nous demander comment nous passerons la prochaine. 

01:03 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : politique, 2011, 2012 | | |

Commentaires

Cher Solko, je suis agréablement surpris de votre ton et de ce que vous dites là...Car je m'apprête, dans une heure à peu près, à mettre en ligne un texte écrit hier dans le même esprit.
Je ne peux que vous souhaitez, avec une sincérité totale,une meilleure santé pour ce nouvel espace qui s'ouvre devant nous, espace mathématique et qui n'aura de nouveau, sans doute, que les chiffres inscrits au calendrier.
Amitiés

Écrit par : Bertrand | vendredi, 30 décembre 2011

Bonne fin d'année à vous Roland. Mon père disait souvent "on ne sait ni le jour ni l'heure", j'imagine que c'est dans la Bible. Merci pour ce que vous avez écrit toute cette année.

Écrit par : Sophie | vendredi, 30 décembre 2011

Les mois passent , longues cohortes organisées en centuries. Au fil du temps nos petit "moi" s'amenuisent jusqu'à devenir humble poussière au vent du temps. A cette dans macabre, nous sommes tous égaux ,avec ou sans faux..pas.

Écrit par : patrick verroust | vendredi, 30 décembre 2011

Vulnerant omnes, ultima necat (toutes blessent, la dernière tue). Il n'y a que les politiciens, tous interchangeables, qui me semblent être éternels.

Écrit par : Feuilly | vendredi, 30 décembre 2011

Le changement d'année n'est qu'une convention de plus et pourtant quand on compte elles comptent :)
Nos chiffres et nos lettres nous ne les saurons pas tout au plus les pressentirons-nous :)
Quelqu'un il n'y a pas longtemps a dit dans un commentaire :"La vie est mortelle et chaque jour est jour de deuil" :)
Je me dis que l'important est qu'il y ait une vie avant la mort. Que nous sachions et puissions vivre avant de mourir.
Est-ce possible pour tous les exclus qui connaissent une insoutenable détresse.

Écrit par : Michèle | vendredi, 30 décembre 2011

"Vis comme si tu devais mourir demain, et travaille comme si tu avais l'éternité devant toi."
Les sages le disaient jadis, d'où le détachement salutaire prôné par quelques philosophies, notamment asiatiques... J'ai toujours pensé que les religions, du moins celles qui défendent l'idée d'une vie après la mort (sous le prétexte d'obliger les croyants à une vie exemplaire), était un "remède" catastrophique, détruisant chez les hommes cette simple notion : la vie est précieuse (la nôtre, celle des autres, toute vie) et irremplaçable.
Carpe diem, donc, autant que faire se peut.

Écrit par : Sophie K. | vendredi, 30 décembre 2011

Je souhaite à tous les commentateurs fidèles de Solko de passer un 31 décembre à leur guise.
Carpe Diem, oui, a t-on d'autres choix de toute façon que de suivre ce sentier pas à pas ? Impression d'énoncer un lieu commun en disant cela, en même temps, le lieu commun tient du constat et comment s'en défaire ?

Écrit par : solko | samedi, 31 décembre 2011

Au plaisir de vous lire et relire, cher Solko, en cette prochaine et dernière année du calendrier Maya (voilà qui incite à un optimisme démesuré, je trouve...)

Écrit par : nauher | samedi, 31 décembre 2011

Vu que le calendrier maya trouve ses limites, je connais des gens qui, pour 5 euros, prennent la relève...

Écrit par : solko | samedi, 31 décembre 2011

Pendant la crise, les affaires continuent...

Écrit par : nauher | samedi, 31 décembre 2011

BONNE ANNEE SOLKO !

Écrit par : Michèle | dimanche, 01 janvier 2012

Bonne année pour vous aussi

Écrit par : solko | dimanche, 01 janvier 2012

Soko, je te souhaite moi aussi une très bonne année, et une remise en forme du tonnerre de Zeus, non mais. Carpons Diem comme des zoulous, et puis basta.
:oD

Écrit par : Sophie K. | dimanche, 01 janvier 2012

(Et j'en profite pour souhaiter une belle deuxmilledouzaine (et embrasser à pleine bouche) tous tes commentateurs, parce que bon.)

Écrit par : Sophie K. | dimanche, 01 janvier 2012

Bonne AAAnnée Solko ! Deumilledouzement (mais zûrement).

Écrit par : ArD | mardi, 03 janvier 2012

Les commentaires sont fermés.