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lundi, 28 mars 2011

La politique du rire.

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Les cantonales, c’est les dernières élections à papa, vraiment, celles de la France profonde, des cafés de la poste, des pissotières et des notables. On y fait durant quelques heures comme si rien n’existait au monde, à part l’hexagone et le département. Hier soir, c’est donc la « gauche » qui a emporté le pompon de ces élections d’opérette, à cause du Jura qui « a basculé » de son côté. Historique, disent-ils. Et tout le monde de gloser sur 2012. « Ce soir, tout commence », affirme l'Aubry… Un espoir qui nous viendrait de Hollande Corrèze ?

Sauf que le canton, c’est pas le monde.

La sortie du nucléaire, la répartition des richesses, la réforme des retraites, l’euro de monsieur Trichet, les immigrés de Lampedusa et d'ailleurs, les minarets et les burqas, la baignoire remplie d’eau chaude du patron du FMI n’ont pas fini de diviser ces braves gens et de rappeler que les mêmes clivages sont tout prêts de séparer la gauche comme la droite ; d’autant plus que le centre voudra lui aussi jouer sa partition, tous les Morin, les Borloo, les Villepin, les Bayrou risquent de s’entredéchirer pour s’asseoir sur le même siège. Ne pas oublier non plus que juste après la présidentielle, suivront les législatives : Marine Le Pen n’a pas fini de récolter des voix.

Au fond, ce qui est médiocre, ce n’est ni la gauche ni la droite ni le centre, mais bien les hommes et les femmes de cette génération politique en âge de « régner », enfants du mitterrandisme et du chiraquisme, des cohabitations, de la communication, de la Bourse, du nucléaire, des attentats made in Eurodif. Dans un monde où l’on paiera l’électricité et l’essence de plus en plus cher, il faudra face à eux continuer à apprendre pour survivre  à trouver d’autres énergies, à commencer par celle du rire.

00:03 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : politique, ps, ump, cantonales, élections | | |

Commentaires

Tout à fait d'accord avec toi. Et oui, rire, sinon on deviendra d'abominables ermites misanthropes.

Écrit par : Sophie K. | lundi, 28 mars 2011

D'abord, félicitations pour l'illustration, la bande à Zo d'Axa ayant présenté aux élections législatives de 1898 un âne baptisé Nul ! Un grand moment avec ce slogan : "Que les bourgeois se méfient, l'âne trotte vers le Palais-Bourbon !".

Et une rime très riche brassensienne :
" A droite,à gauche, au centre ou alors à l'écart
Je ne peux t'indiquer où tu dois aller car
Moi, le fil d'Ariane, il me fait un peu peur
Et je n'm'en sers plus que pour couper le beurre."

Le Normand

Écrit par : Bertrand | lundi, 28 mars 2011

Un âne au Palais-Bourbon ? Pauvre bête !

Écrit par : solko | mardi, 29 mars 2011

Il faut voir aussi que les fraichement élus ou réélus le sont avec une minorité de votants. J'ignore si cette abstention est record et connue par le passé pour ce scrutin cantonal, mais en tout cas il en dit long sur la crédibilité de la politique en ce moment en France...

Écrit par : Upsilon | lundi, 28 mars 2011

Et sur la lassitude des gens, pour des causes multiples.

Écrit par : solko | mardi, 29 mars 2011

Tous ces prétendants sortent de l'ENA, anagramme de Âne .Ils ont appris et bien appris l'art de nous faire braire. Ils revendiquent le droit d'ânesse. Ils s'intéressent à notre monnaie sans se rendre compte qu'on ne peut plus les voir en peinture ces ânes. S'ils pouvaient se cantonner aux cantonales , mais non ils ne sont pas comptant, les indemnités y sont maigrelettes pour leurs appétits.La république, bonne fille, leurs donnent une riche avoine. Qu'importe qu'ils ramassent des vestes et autres avoinées, les caisses de leurs innombrables partis seront bien fournis. C'est pourquoi,ils piaffent dans les écuries.
Les japonais viennent de faire appel à l'expertise nucléaire française pour brider leurs fichus réacteurs je me doute que vous êtes au courant .Les grands Zozos de chez AREVA vont arrivés.Ils devraient se méfier les gars qui vont aller là bas. A défaut d'être bien bottés, ils risquent d'avoir les pieds nickelés.

Écrit par : patrick verroustp | lundi, 28 mars 2011

Tout cela est à porter sur la scène, je crois.

Écrit par : solko | mardi, 29 mars 2011

Attention tout de même, il ne faudrait pas confondre rire et lucidité.

Écrit par : Benoit | mardi, 29 mars 2011

Cette formule laconique mériterait un développement, non ?

Écrit par : solko | mardi, 29 mars 2011

Solko:

Votre appréciation m'a intrigué. Croyez vous qu'il y aurait matière à concurrencer François Morel?

Écrit par : patrick verroustp | mercredi, 30 mars 2011

Un François Morel matiné de Devos.

Écrit par : solko | jeudi, 31 mars 2011

Formule laconique. Formule naïve aussi.
Tout dépend d’abord de ce qu’on appelle le « rire ». Il y a un rire physique : l’éclat de rire ; un rire intérieur, qui est plus une sorte de sourire en coin que l’on se fait à soi-même, lorsqu’on est amusé par quelque chose, quelque chose dont on se distancie. Un antidépresseur (et signe de dépression ?) peut-être, ce rire. Vous m’excusez, je suis naïf, et c’est le rire extériorisé que je croise tous les jours, sur mon chemin, et sur la figure des autres. Je crains que l’énergie amenée par ce rire ne soit pas toujours utilisée dans les meilleures conditions pour favoriser la survie, matérielle et intellectuelle.
Prenons un homme qui reçoit sa facture d’électricité, avec toujours plus de zéros. Il ne veut pas y penser dans l’immédiat, décide de se changer les idées et s’installe devant sa télé (allumée). Prodigieux, il se met à rire devant une émission d'humour - comme il y en a tant. Ce rire n’est pas sa faute, bien entendu ! C’est purement physique, ça le fait rire, c’est tout ! Ça le divertit suffisamment pour qu’il oublie sa facture. Et il en est SATISFAIT. Cependant, ce n’est pas avec ça qu’il va payez son électricité. De plus, j'ose avancer, sans preuves, que la trop grande consommation de certaines émissions télévisuelles a tendance à, disons, miner la survie intellectuelle…
De même, un humoriste qui imite et caricature un homme politique ne déclenche pas forcément de réflexion bien poussée sur ce politique, chez le spectateur. Et ce même homme politique est content d’ailleurs : on parle de lui ! Il passera peut-être d'"homme" politique à "personnalité" politique.
Ainsi, je trouve un peu rapide d’amalgamer le rire en général et la lucidité sur la situation politique, sur le fonctionnement de la société.
Je ne blâme pas les humoristes, qui me font rire aussi (et de bon cœur), et après tout ne font que gagner leur pain (ou un peu plus). C’est le « système » qui les a placés sur leur piédestal, pour des raisons stratégiques. La politique du rire, n’est-ce pas celle du « système » actuel ? (Mais quoi ! Comment réellement imaginer autre chose que ce système qui m’a fait grandir ?)

Écrit par : Benoit | jeudi, 31 mars 2011

Bonne chance pour vous y retrouver !
Bonsoir.

Écrit par : Benoit | jeudi, 31 mars 2011

Les commentaires sont fermés.