Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 12 septembre 2010

Des mosquées et des hommes

Après le non-événement du non-autodafé par le pasteur Terry Jones de 200 exemplaires du Coran, le non événement du non-attentat terroriste qui était censé s’abattre sur la France (deux non-événements qui ont tous deux occupé la scène médiatique hier jusqu'à ce que Claude Chabrol ne meure), plusieurs questions se posent.

Quel donc l’intérêt :

1)     de susciter un climat de peur diffus dans la société et de défiance à l’égard du fait religieux chez les individus.

2)     d’entretenir dans l’esprit des gens l’idée qu’une sorte d’islamophobie s’est emparée de l’occident alors que jamais, en réalité, l’occident n’a été aussi islamophile.

3)     de  considérer que l’intégrisme religieux est le même partout, au sein du christianisme comme au sein de l’islam.

 

Le sentiment de peur ou celui de malaise profite, on le sait, aux politiques de tous bords, dont le crédit électoral repose en grande partie sur l’illusion qu’ils communiquent d’être alors à même de les dissiper. C’est vrai de Sarkozy et de sa clique, qui par ailleurs, face au danger que les roms feraient peser sur la sécurité des honnêtes gens, proposent la solution de leurs mesures en trompe l’œil. C’est vrai aussi de la gauche et de son « été de la honte », qui en réponse, face aux menaces de fascisme qu’Hortefeux incarnerait pour la République, ne découvre à nouveau que l’incantation de ses formules toutes faites et de ses vœux pieux, faute de proposer une réelle solution, en matière de sécurité comme ailleurs.

En ce qui concerne le deuxième point, je demeure surpris de la mansuétude des droits-de-l’hommistes de tous poils à l’égard d’une religion dont on vient de voir, au Pakistan comme en Algérie, à quel point elle est en effet une religion de la tolérance et du respect des autres !!! Des villages chrétiens sciemment inondés par un gouvernement pakistanais et des infidèles au ramadan rappelés à l’ordre et en cour de justice par un état algérien au garde à vous devant Allah, voilà en effet qui ne mérite pas d’être discuté. Discuté, débattu, diffusé, le délire de Terry Jones, lui, mérite de l’être : fanatisme, intégrisme, aucun terme n’est assez fort pour définir l’horreur de son acte : annoncer qu’on va brûler un livre sacré.

A en croire les politiques et leurs relais médiatiques de tous crins, il devient en effet urgent (pour la liberté des peuples comme pour la culture des individus) de fonder partout et très vite des mosquées, à Ground Zéro, en Suisse comme ailleurs, tant – dans un tel contexte - la religion des musulmans ouvrirait la voie de la lumière à l’humanité enténébrée…

On peut encore en sourire…

Pour longtemps encore ?

13:44 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : ground zero, coran, politique, terry jones, actualité, ramadan | | |

Commentaires

Cher Solko,
pour commenter votre présent billet, je reviens un instant sur le précédent et les quelques lignes de "la bacchante". Sa référence à 33 n'étonne guère. C'est la pratique de l'amalgame qui tend, sous couvert d'une dramatisation du présent pour un fait qui demeure que je sache un épiphénomène, à banaliser le sort fait aux juifs (mais je n'oublie pas les tziganes...). C'est la logorrhée tiers-mondo-gauchiste dont vous savez qu'elle fit déjà les beaux jours des staliniens et des maoistes. Il n'y a donc pas lieu de s'étonner.
Ce qui, évidemment, agace (pour ne pas dire plus), c'est l'ignorance sur laquelle repose une prétendue défense de l'opprimé. Il serait parfois utile d'aller voir ce qu'en disent les intellectuels musulmans eux-mêmes, du moins ceux qu'on laisse s'exprimer et qui très souvent trouvent refuge en Occident, l'Occident honni.Abdelwahad Meddeb, que l'on peut aussi écouter sur France-Culture, a écrit un remarquable et éclairant ouvrage sur l'évolution de l'Islam : "La maladie de l'Islam", au Seuil, en 2002. Il y expose le glissement progressif vers le wahhabisme, progression qui, en l'espèce, est une régression. Il est clair qu'à un Islam plus spirituel, tel qu'on le trouve dans le soufisme, on a préféré une version rétrograde et politique, dont les Occidentaux, d'ailleurs, se sont fort bien accommodés, notamment au XXe siècle, dans les liens qu'ils ont tissés avec l'Arabie Saoudite. L'indistinction du religieux et du politique qui organise une telle lecture (qui renvoie d'ailleurs à une conception plus platonicienne qu'aristotélicienne, voilà le problème) aboutit à ce qu'aujourd'hui toute réflexion sur le second devient une atteinte du premier. Si vous combinez cela à une logique de la repentance perpétuelle, vous en arrivez à ce que l'Islam se transforme en sujet tabou. Sujet tabou dont les premières victimes sont les musulmans eux-mêmes, et en particulier ceux qui, tout en ayant la foi, se conçoivent comme partie intégrante d'une réalité politique autonome. Mais ce ne sont pas eux que l'on défend. On préfère le bourreau à la victime, la lettre à celle qu'on lapidera au nom même de la lettre. Les bien-pensants occidentaux n'en ont cure. Certes, ils n'auraient guère envie d'aller émigrer en Iran, en Algérie ou en Égypte. Je ne doute pas qu'à choisir ils préféreraient le Canada ou les États-Unis. Mais en attendant ils se vêtent de "probité et de lin blanc". Et pour se faire, ils ont un repoussoir paradoxal : le chrétien, quel qu'il soit. Il n'est pas surprenant de les voir s'acharner sur Benoit XVI (pour lequel je n'ai aucune sympathie. je suis athée) et se taire sur l'extinction progressive des chrétiens d'Orient. Ne parlons pas des Juifs. A ces bonnes âmes, je conseille vivement de lire Richard Millet, "L'Orient désert";

Écrit par : nauher | dimanche, 12 septembre 2010

vous savez, solko, l'islam a donné à l'humanité un nombre considérable de poètes, à commencer par Djalal-ud-din-Rumi, alias Mowlana (ou Mevlana en turc).
d'autre part, nous sommes, il me semble, au 15ème siècle de l'Hégire; on peut comparer sans problème au 15ème siècle du Christianisme^^...
quand il pleut des bouses de vaches médiatiques, rien ne vous oblige à marcher dedans; personnellement, les hochets de henry-levy et consorts ne m'attirent absolument pas.
il existe des blogs tenus par des musulmans, jetez-y un oeil; en voici un, presque au hasard:
jalelelgharbipoesie.blogspot.com

un peu de musique?^^ j'aime beaucoup ses textes et surtout ici la fin du deuxième couplet

http://www.youtube.com/watch?v=sVBu5ou9n90

Bien souvent je me suis réveillé avant le lever du soleil, avant de quitter l'hôtel
Engoncé dans mon complet croisé
Si souvent, j'ai gardé pour moi mes vicissitudes et mes vices
Et tourments, tournis, turpitudes
L'horreur d'un souvenir passé

{Refrain:}
J'attendais en vain
Que le monde entier m'acclame
Qu'il me déclare sa flamme
Dans une orgie haut de gamme
Padam padam padam padam pam pam

Souvent, je me suis pris pour un autre et j'ai fait des doubles fautes
Double sec, double dose, double dame avec les femmes d'un autre
Plus souvent qu'à mon tour j'ai bu le sang des vautours
J'ai cru les gens qui m'entourent
Qui rêvent de bonheur
Mais se foutent éperdument du nôtre

{au Refrain}

Si, souvent, sur la sellette, je rêvais de paillettes, long est le chemin qui mène
À la faillite en presque tous les domaines
Si, souvent, j'ai broyé du noir, du gris, du magenta, du marc, de l'eau-de-vie
De l'art de vivre sans personne qui t'aime

{au Refrain}

Padam padam padam padam pam pam

{au Refrain}

(désolé pour la longueur du com^^)

Écrit par : gmc | dimanche, 12 septembre 2010

@ Nauher : Merci pour ce commentaire éclairé et éclairant sur (entre autres) ces liens tissés avec l'Arabie Saoudite pour la plus grande joie de nos pompes et de nos moteurs. Reste que cette régression vers cet islam dur combiné à cette logique de repentance sont tout aussi inquiétantes que déraisonnables.

@ GMC : Ne faites pas la sourde oreille et ne détournez pas mon propos. Vous savez bien que je ne parle pas des "poètes" musulmans du XIIIème ou du XVème siècle dans ce billet. De Rumi pas plus que d'un autre.

Écrit par : solko | dimanche, 12 septembre 2010

nous sommes, vous et moi, résidents occidentaux, c'est-à-dire membres de la plus importante civilisation (j'emploie ce terme pour vous faire plaisir^^) génocidaire jamais connue par l'humanité (80% de ce que produit cette planète est consommé par 10-15% de ses habitants; dans le même temps, uniquement sur le plan alimentaire, 100 millions de personnes meurent de famine chaque année - 135 millions en 2005- sans que nul ne s'en émeuve ou presque, etc etc):que peut bien valoir une opinion morale sur les conséquences épiphénoménales engendrées par cet état de fait, conséquences montées en épingle dans le seul but d'alimenter des polémiques stériles et de faire mousser certains clowns, conséquences examinées de plus hors du contexte originel qui préside à leur apparition? (pas spécifiquement votre post mais tous les relais médiatiques)

Écrit par : gmc | dimanche, 12 septembre 2010

@ GMC Que la nature humaine soit prédatrice et que toutes les civilisations se soient construites à partir de ça, nous sommes bien d'accord. Que la civilisation occidentale soit la plus importante (en nombre et en masse en tout cas) c'est possible. Là où nous divergeons, c'est sur ce terme de simple "résident". Si, comme l'ont affirmé Rumi et d'autres mystiques, l'âme (quelle qu'en soit la définition) est de passage, convenons que le corps et l'esprit habitent, pour ne pas dire plus, le monde dont ils procèdent. Aussi, pour moi, peu me chaut que l'occident ou le que christianisme soient une civilisation et une religion importante en terme d'influence ou de masse : m'importe davantage le fait que, sans l'une et sans l'autre, ni vous ni moi ne serait ce qu'il est. C'est là que se situent leur valeur et leur prix.

Écrit par : solko | lundi, 13 septembre 2010

ce qu'en disent rumi et les autres est on ne peut plus juste, le monde en son acceptation courante est tel une tapisserie(ou un écran plasma,histoire de faire "moderne" ^^).
pour la suite, disons qu'être recouvert d'un ou plusieurs parfums ne change absolument rien, si ce n'est au niveau des simples apparences, rien de plus. un certain hiatus peut apparaître laissant croire que le parfum est fait d'une substance possédant plus de densité que la brume, il suffit d'une pluie (ou d'une douche) pour dissiper ce malentendu..^^ c'est tout le charme de la divine comédie

Écrit par : gmc | lundi, 13 septembre 2010

Sans doute avez-vous raison de craindre la religion des musulmans, elle ne nous apportera pas la lumière, je suis d'accord. Mais pas plus elle qu'une autre.
Votre titre aurait pu englober toutes les autres, quelles qu'elles soient.
Je modère cependant mon "toutes" puisque je ne pense pas connaître tout ce pour quoi on prie ici et là, ni quelles procédures particulières s'y associent.
Je suis athée, moi aussi, ce pourquoi m'échappera toujours - ce n'est pas faute d'y réfléchir pourtant - ce besoin qu'ont certains de s'en remettre à je ne sais quelle mystérieuse entité supérieure qui aurait plein pouvoir.
Plutôt que des mosquées, mais pas moins des églises à la gloire de fantômes, il vaudrait mieux aider à la construction de "consciences autonomes".
GMC dit : "... sans l'une et sans l'autre, ni vous ni moi ne serait ce qu'il est. C'est là que se situent leur valeur et leur prix."
On ne peut, à l'évidence, balayer d'un revers de main l'influence du religieux sur nos imaginaires. Pour y baigner encore nous en sommes peu ou prou imprégnés ; ou pas du tout, ce qui est encore, dans le rejet, une manière d'y être poreux.
Cette affaire que vous évoquez demanderait beaucoup de temps et d'énergie à y consacrer tant elle est vaste et fondamentale.
Vous excuserez ce raccourci commis ici qui ne fera guère avancer la question, et dont vous pourrez toujours sourire, pour ça on peut...

Écrit par : Jean | lundi, 13 septembre 2010

cher jean, un athée est un croyant comme les autres, un croyant négatif en quelque sorte, celui qui croit et prétend (sans rien de suffisamment consistant pour étayer ses dires) qu'il n'existe aucune déité d'aucune sorte; tout le monde est à égalité en ce domaine^^
pour la petite histoire, il y a déjà fort longtemps, les indiens ont répertorié les attitudes (ou cheminements) spirituelles, elles sont au nombre de trois:

- la voie des actes (la charité, en langage chrétien, d'une certaine manière)
- la voie de l'adoration
- la voie de la connaissance (ne pas confondre avec la théologie, connaissance en ce cas ne signifiant pas savoir)

partant de là, vous pourrez constater que les religions s'articulent toutes plus ou moins autour d'une ou plusieurs de ses voies.
si vous êtes chanceux, peut-être vous apercevrez-vous qu'elles sont les seules permettant d'accéder à ce que vous qualifiez de "conscience autonome";
toujours pour la petite histoire, aucun psy de quelque obédience que ce soit ne sait répondre à cette simple question "c'est quoi, la conscience?"
pour sourire, rappelez-vous "bonjour chez vous" ^^

Écrit par : gmc | lundi, 13 septembre 2010

Pour moi, sans hésitation - ce qui ne signifie pas "en toute certitude" -, je choisis la connaissance.
Et je laisse aux psy le soin de se débrouiller avec la question que vous posez :)
Quant à moi je conçois l'autonomie comme une attitude générale de l'être qui plutôt que s'en remettre sans précaution à tout spécialiste de quelque domaine que ce soit, réfléchit à ce qu'on lui donne pour acquis pour en peser tous les arguments et décider, ensuite, où se trouve le plus près de ce que son esprit le porte à accepter, sachant que l'erreur peut accompagner ses choix.
Et que toute réponse apportée par ces choix en génère une autre la remettant en cause pour l'annuler ou la prolonger.
Il me semble que nous sommes loin, là, des postulats de toutes obédiences dont les églises farcissent les cerveaux de leurs ouailles.
Je vous accorde que personne ne détient aucune vérité - ils ne disent pas ça, eux -, mais ça, nous, athées, nous en faisons notre foi !
Et je sens ce que vous pourriez me dire à la suite de ce que vous auriez raison de prendre pour un paradoxe :)
Et c'est peut-être, alors, dans cette maïeutique débridée et comique, que se trouverait l'autonomie infinie... :)

Écrit par : Jean | lundi, 13 septembre 2010

Les religions sont nées au temps des récits. Les religions ont toutes parlé la langue des récits. Pourquoi vouloir leur faire parler une autre langue ? C'est cette voie là que je rajouterai aux trois citées par GMC. La voie du récit. Il se peut que cela se fonde et se mêle avec la voie de la connaissance. Mais ce n'est pas sûr. C'est ça le merveilleux du récit. A quoi nous relie-t-il ?
Le propre de la religion, c'est qu'elle nous relie à nos ancêtres et nous permet d'échapper au diktat efficient du terrible moment présent. Par son récit. Je ne lui demande pas grand chose de plus, très franchement. C'est déjà énorme. Pour ma part, je ne puis qu'être chrétien, car mes ancêtres l'étaient. Cela échappe à l'ordre primaire de la raison. Et à celui du choix personnel (le développement personnel... ah, ah ) Et c'est ainsi que c'est bien.

Écrit par : solko | lundi, 13 septembre 2010

les récits sont de grands poèmes^^ mais il est vrai que l'épopée de gilgamesh raconte la même histoire que celle d'ulysse ou que d'autres (allez savoir pourquoi troie et jéricho signifient le même endroit ^^); d'ailleurs, dans les récits anciens, de nombreux passages étaient rédigés en style poétique (propre à chaque époque).
vos ancêtres proches furent chrétiens, solko, les plus lointains probablement animistes, mais ils font tous partie du récit.

sur la question de l'autonomie, le résultat (pas la conclusion, personne n'ose tirer de conclusion de ce type de résultat ^^) d'une expérience faite par l'université de miami, florida me fait toujours sourire: maintenant qu'on sait observer en partie ce qui circule de manière invisible dans le corps et le cerveau humain, ces gens ont observé attentivement les réactions de cobayes à des ordres simples écrits sur des pancartes comme "levez la main droite", "baissez la tête" ou autres: en fait, le corps humain commence ses mouvements avant que le cobaye n'ait perçu l'ordre qu'on lui envoie...
la voie de la connaissance est assez magique (et aussi, particulièrement brutale), elle commence par apprendre le sens du verbe désapprendre et se termine par des choses du style "chaque fois que j'ouvre la bouche, je vois bien que je dis une ânerie" (Yunmen, IX-Xe s.)
dans un poème de cette année, j'ai du écrire un truc du style: "..
Aux volontaires le sérieux
Aux indigents le sourire.."

pour relier vos deux posts, je ne résiste pas au plaisir de vous joindre une copie d'un poème de 1911 de constantin cavafy (ou cavafis)qui parle à la fois de récit et de connaissance, "Ithaque":

Quand tu prendras le chemin vers Ithaque
Souhaite que dure le voyage,
Qu'il soit plein d'aventures et plein d'enseignements.
Les Lestrygons et les Cyclopes,
Les fureurs de Poséidon, ne les redoute pas.
Tu ne les trouveras pas sur ton trajet
Si ta pensée demeure sereine, si seuls de purs
Émois effleurent ton âme et ton corps.
Les Lestrygons et les Cyclopes,
Les violences de Poséidon, tu ne les verras pas
A moins de les receler en toi-même
Ou à moins que ton âme ne les dresse devant toi.

Souhaite que dure le voyage.
Que nombreux soient les matins d'été où
Avec quelle ferveur et quelle délectation
Tu aborderas à des ports inconnus !
Arrête-toi aux comptoirs phéniciens
Acquiers-y de belles marchandises
Nacres, coraux, ambres et ébènes
Et toutes sortes d'entêtants parfums
- Le plus possible d'entêtants parfums,
Visite aussi les nombreuses cités de l'Égypte
Pour t'y instruire, t'y initier auprès des sages.

Et surtout n 'oublie pas Ithaque.
Y parvenir est ton unique but.
Mais ne presse pas ton voyage
Prolonge-le le plus longtemps possible
Et n'atteint l'île qu’une fois vieux,
Riche de tous les gains de ton voyage
Tu n ’auras plus besoin qu'Ithaque t'enrichisse.
Ithaque t'a accordé le beau voyage,
Sans- elle, tu ne serais jamais parti.
Elle n'a rien d'autre à te donner.
Et si pauvre qu’elle te paraisse
Ithaque ne t'aura pas trompé.
Sage et riche de tant d'acquis
Tu auras compris ce que signifient les Ithaques.

Écrit par : gmc | lundi, 13 septembre 2010

Les commentaires sont fermés.