samedi, 07 mars 2009
Ségolène la débinée, Gérard le frondeur et Nathalie la balance.
Grande première ce soir, le maire de Lyon est invité chez Ruquier : Ségolène Royal ayant refusé d'y passer parce que Ruquier n'avait pas accédé à sa demande d'être reçue sans les chroniqueurs Zemmour et Naulleau, (1) c'est Gérard Collomb qui la remplacera au débotté. Depuis la nomination en tête de liste pour les européennes de Vincent Peillon, ce dernier occupe les médias en ne cessant de critiquer les procédés, selon lui suicidaires, de la nouvelle direction du PS. Mardi, sur Canal +, il déclarait non sans lucidité : " Venir annoncer aux habitants du Sud-est qu'on est là contraint et forcé (1): c'est pas comme cela qu'on gagne les élections. » Candidat de l'appareil du PS, c'est-à-dire candidat pour « les dix personnes qui l'ont désigné », Vincent Peillon est pointé du doigt :
« Si le PS choisissait les meilleurs, nous gagnerions au niveau national, comme nous le faisons au niveau local ».
Collomb, qui déclare qu'il « avait beaucoup de respect pour Martine Aubry » veut faire modifier des listes qu'il appelle « ubuesques » et prend donc la tête d'une fronde d'élus locaux, dans toutes les régions.
Nathalie Perrin-Gilbert, la provinciale mairesse du premier arrondissement récemment entrée à la direction du PS au nom de la parité, ex-supportrice de Collomb, prend du coup ses distances avec son ex-mentor en le balançant dans Lyon Capitale. La jeune dame a la dent dure en affirmant que Gérard Collomb « n'est pas très démocrate dans ses comportements » : lorsqu'elle avait préféré Bertand Delanoé à Ségolène Royal, balance-t-elle, le maire de Lyon l'aurait « personnellement menacée de représailles. Cela s'est passé dans son bureau. Il m'a dit « Je vais te tuer politiquement : Tous tes dossiers d'arrondissement, je vais les planter. Alors aujourd'hui, ses leçons de démocratie ont du mal à passer. » Chauffée, la mairesse d'arrondissement traite Collomb de « vierge effarouchée », «d'arroseur arrosé », et déclare qu'il n'a sans doute pas « le poids qu'il souhaiterait à Paris - ( sans doute Nathalie pense-t-elle l'avoir depuis qu'elle est « secrétaire nationale au logement ») faute, ajoute-t-elle, « d'éplucher les dossiers et de tisser les bons réseaux »
Fort de cette responsabilité « nationale », Nathalie Perrin Gilbert se serait-elle bien vu dans la peau de Ségolène à la place de Gérard chez Ruquier ? C'est possible. La prétendante a les dents qui, elles aussi, rayent le parquet. Bref , au PS on passe le temps à se donner des leçons : Nathalie tance Gérard qui tance Martine qui tance Ségolène et Vincent, qui tancent Martine... Pauvres électeurs : la morale de cette histoire, c'est que si on est un jour où l'autre déçu d'avoir voté, on ne l'est jamais de s'être abstenu...
(1) Elle invoque maintenant un problème d'agenda
(2) Allusion aux propos de Vincent Peillon qui a été parachuté de force tête de listes dans le Sud Est.
10:45 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : gérard collomb, nathalie perrin gilbert |
Commentaires
Je ne me débine pas, horrible individu. Je prends prudemment mes distances, vous saisissez la nuance ?....
Écrit par : La Madone des déshérités | samedi, 07 mars 2009
Que dire! simplement que nos politiques s'imaginent faire du neuf avec du vieux!!!!!!!!!!!!!!!!
Pauvre PS, il en ait encore à sa rougeole de l'enfance.
Écrit par : La Zélie | samedi, 07 mars 2009
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