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lundi, 10 mars 2008

Maires de Lyon

772533361.jpgLyon garde ses maires lorsqu'ils sont lyonnais et ne font pas trop de remous sur le plan national : ce qu'on leur demande, c'est de la discrétion. De la bonne discrétion, alliée à de la bonne efficacité. Gérard Collomb, opposant socialiste historique à Francisque Collomb puis à Michel Noir, intronisé parmi les notables inoffensifs sous le mandat de feu Raymond Barre, a gravi une à une toutes les marches qui l'ont conduit à cet Hôtel de Ville dans lequel il siège depuis déjà un septennat. Comme Henri IV, dont la statue équestre confère à la façade de la Maison commune, place des Terreaux, l'élégance d'une patisserie bavaroise, il doit se dire qu'après tout Lyon vaut bien une loge ! 52,9 % dès le premier tour ! C'est historique, titre Le Progrès local, qui ne mâche jamais ses mots. Edouard Herriot lui-même, dont le tombeau à l'esthétique stalinienne fait l'angle droit quand on pénètre dans le paisible cimetière de Loyasse, n'y était, en cinquante années d'un règne sans partage, jamais parvenu une seule fois : Est-ce dû au propre génie de Collomb ou à la nullité crasse de Perben ? Un peu des deux, sans doute, un peu des deux. Gérard Collomb a la carne salée d'un rusé pragmatique. Guignera-t-il, pour imiter Edouard le Bel, une carrière nationale ? Lui qui, comme l'auguste Précurseur, fut tout d'abord agrégé de Lettres ? C'est peu probable. Autre temps, autres moeurs : Gérard préfère jouer la carte d'une sorte de régionalisme européen, un peu à la façon d'Aulas, l'Agrégé de Foot Local. Eliminé à nouveau de la Ligue des Champions, l'OL demeure sur "la voie royale" (autre titre du Progrès) pour un septième sacre en Ligue 1. Tudieu ! Ce dimanche 10 mars 2008 aura été, décidément, le jour du conservatisme le plus intransigeant : On reconduit le maire, on reste le boss du championnat. Perben n'a plus qu'à aller pleurer dans les bras de Juppé, l'entraîneur municipal de la mairie de Bordeaux. Désagrégé, pour sa part.

08:51 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : lyon, élections, politique, collomb, ps, actualité | | |

Commentaires

Un article du Progrès daté du 8 avril (et signé Nathalie Mauret) qui autorise bien des lectures. Extraits :

« Un bon chef de rayon n’est pas forcément un bon directeur de supermarché » : c’est avec ce genre d’amabilité que l’on décrit Gérard Collomb dans les couloirs du PS. Les cadres de la rue Solferino sont unanimes pour reconnaître les mérites locaux du maire de Lyon, mais sont plus circonspects quand il s’agit d’évoquer son avenir national. Certains sourient même avant de balancer que c’est un « responsable de deuxième ordre ».
(…)
« Etre lyonnais est un courant politique ? C’est curieux », ironise le quadra Benoît Hamon. « Avant l’élection municipale, tous les candidat dont Gérard Collomb, parlaient d’équation locale, et aujourd’hui, alors que la victoire est là, ils veulent en tirer une leçon nationale. Il faut %C

Écrit par : Frédérick Houdaer | mercredi, 09 avril 2008

Un article du Progrès daté du 8 avril (et signé Nathalie Mauret) qui autorise bien des lectures. Extraits :

« Un bon chef de rayon n’est pas forcément un bon directeur de supermarché » : c’est avec ce genre d’amabilité que l’on décrit Gérard Collomb dans les couloirs du PS. Les cadres de la rue Solferino sont unanimes pour reconnaître les mérites locaux du maire de Lyon, mais sont plus circonspects quand il s’agit d’évoquer son avenir national. Certains sourient même avant de balancer que c’est un « responsable de deuxième ordre ».
(…)
« Etre lyonnais est un courant politique ? C’est curieux », ironise le quadra Benoît Hamon. « Avant l’élection municipale, tous les candidat dont Gérard Collomb, parlaient d’équation locale, et aujourd’hui, alors que la victoire est là, ils veulent en tirer une leçon nationale. Il faut être logique ! Sa façon d’entrer dans le débat national n’est pas la bonne, même s’il a le droit d’avoir des ambitions. »
(…)
Du côté des sénateurs socialistes, on se réjouit que M.Collomb entre dans le débat : « Peut-être le verra-t-on enfin ! » raille une de ses collègues. Avec des amis comme ça…

Nathalie Mauret

Écrit par : Frédérick Houdaer | mercredi, 09 avril 2008

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