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mardi, 15 janvier 2008

Que reste-t-il de mai 68 ?

« Que reste-t-il de 68 ? » - Daniel Cohn-Bendit et Luc Ferry...  à l’Institution des Chartreux  Que reste-t-il de mai 68, en effet, quand les commémorations des événements prennent la même tournure (institutionnelle, qui l'eût cru) que celles du 11 novembre 1918 (lesquelles sont sur le point de disparaître, faute d'anciens combattants). Que reste-t-il de mai 68 lorsque, par exemple, l'employée d'un des plus importants centres de distribution du livre d'une des plus grosses villes de France vous indique d'un ton neutre le rayon sociologie lorsque vous lui demandez où se trouvent les œuvres de Guy Debord ! 

Que reste-t-il de mai 68 lorsque Dany Ferry et Luc Cohn-Bendit  (ou le contraire, est-ce que cela importe ?) organisent en partenariat avec France Culture (Du Grain à Moudre)  et le Nouvel Observateur (semaine du 31 janvier) un événementiel à l'Institution des Chartreux, jeudi 17 janvier 2008 à 19H30, 58, rue Pierre Dupont, Lyon 1er. Pour assister à la prestation sans aucun doute succulente des deux charlots, comme au théâtre, la réservation est indispensable (04 78 27 02 48.). On imagine bien que le Tout-Lyon quinqua et sexagénaire, universitaire et intellectuel, y jouera des coudes, tout en se repassant la pelle à l'entracte. Comment, dès lors, se priver du plaisir de relire les affiches de l'époque ? L'une, signée le 15 mai par Guy Debord, l'auteur de la Société du Spectacle : « Le mouvement du 22 mars a trouvé son leader en Daniel Cohn-Bendit qui a accepté un rôle de vedette spectaculaire où se mêle cependant un certain radicalisme honnête. » (1) On appréciera l'euphémisme. Si vous avez, jeudi, votre soirée à perdre, vous pourrez en écoutant l'éminent et toujours spectaculaire (au moins autant que Sarkozy) conférencier Dany vous demander ce qui reste de ce radicalisme honnête. Sinon vous pouvez toujours vous consoler en relisant Debord.

 

 

( 1) Debord, Oeuvre Complète, p 882 - Quarto Gallimard.

17:35 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : guy debord, mai68, cohn-bendit | | |

Commentaires

D'ANECDOTE EN ANECDOTE

Il reste encore des pavés
A jeter sur l'oeuvre
Au cas où
Mais il n'y avait rien
Et un autre inutile l'a remplacé
Pourquoi donc se préoccuper pour rien
Des herbes folles succèdent
A d'autres herbes folles
Qu'elles soient en béton
Ne change pas leur nature
Le temps emporte les poussières
Sans l'ombre d'un seul doute

Écrit par : gmc | mardi, 15 janvier 2008

Bientôt nous fêterons les 40 ans de mai 68. Cela sera une occasion de discuter plus encore sur cette période où il y a tant à dire.

Écrit par : elisabeth | mercredi, 16 janvier 2008

Je n'ai rien à déclarer sur mai 68. D. Con-Bandit non plus. Quant à l'autre tartignole, ne prononçons même pas son nom, qu'il soit honni.

Écrit par : sable mémorial | jeudi, 17 janvier 2008

Debord, ce n'est évidemment pas la même catégorie.
À lire aussi, toutefois, Contre Debord, de Frédéric Schiffter (Puf), pour nous changer des panégyriques.

Écrit par : albin | jeudi, 17 janvier 2008

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