vendredi, 12 juin 2009
Réouverture du musée Gadagne à Lyon
La cour intérieure du musée Gadagne est, à midi, emplie de monde. D’une voix tremblante, Simone Blazy énumère les titres et noms des officiels. La restauration de « ce magnifique édifice » s’est étirée sur dix ans et a coûté 31 millions d’euros en tout. Depuis aujourd’hui, les deux musées qu’abrite l’hôtel des Gadagne (musée des marionnettes du monde et musée historique de la ville de Lyon) sont donc ouverts au public : trente neuf salles d’exposition en tout (neuf pour la marionnette, trente pour l’histoire de la ville de Lyon, de l’Antiquité à nos jours).
Après madame la Conservatrice, on annonce monsieur le Maire : Gérard Collomb, beau parleur devant l’Eternel, insiste sur la dimension culturelle de la politique menée dans la municipalité depuis vingt ans. Ce nouveau Gadagne « est au centre d’un réseau où doit s’élaborer une réflexion entre passé, présent, avenir, et qui comprend des associations et des universités ». Il est l’un des édifices principaux de ce grand pôle muséal qui doit intégrer des itinéraires par la ville, et dont le musée des Confluences sera l’autre monument. Le bâtiment restauré lui-même, insiste monsieur le Maire, est la première pièce de la collection. Il évoque au passage les restaurations des Subsistances, de l’Antiquaille, et se déclare fier de pouvoir « restituer bientôt l’Hôtel-Dieu aux Lyonnais. » Dont acte.
Lorsque madame la Ministre prend la parole, on est debout déjà depuis trois quart d’heures et les moins hardis commencent quand même à s’impatienter. Christiane Albanel salue le caractère pionnier de la ville de Lyon en matière de politique patrimoniale, insiste sur le concept de ville durable (très à la mode ce concept : ville durable) Son dernier mot est pour rendre grâce à « l’aventure collective que nous sommes en train de vivre ». Clap clap clap.
Les derniers remerciements passés, on est prié de traverser le musée pour rejoindre le buffet, dans le jardin aménagé sur le toit de l’hôtel. L’assistance s’éparpille, de salle en salle (les neuf salles du musée des marionnettes contiennent, au passage de vrais joyaux, des plus anciens Guignols en tilleul aux Arlequins bergamasques, des burattini à gaine au fantoccini à fils, en passant par des héros russes, africains, japonais…) et par les ascenseurs. Il faut attendre encore quelque temps pour que la totalité des collections soient présentée, commentée. Dans quelques mois, Simone Blazy qui, depuis 1994, n’aura connu qu’un gigantesque chantier, passe la main, fière du bébé. Le (la ?) nouveau conservateur héritera d’un beau navire.
17:49 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : musée de la marionnette, musée gadagne, simone blazy, gérard collomb |