samedi, 18 avril 2009
A l'ombre des forêts
Je crois n'avoir vu qu'une seule fois - c'était à l'église Sainte Eustache à Paris - une représentation de Phèdre vraiment sereine et enthousiasmante, en tous points réussie, une représentation qui visait à rendre le spectateur heureux. Mais pour une réussite, combien d'horreurs, combien d'impostures ? La pire Phèdre que j'ai vue, c'était dans une petite salle de Bobigny, il y a pas mal d'années de ça. L'actrice entrait nue, accrochée comme un morceau de viande à des esses de boucher qui coulissaient, en hurlant Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent ! Mise en scène d'un certain Jean Michel Rabeux... Pouah !
Or, hier soir, j'ai relu le premier acte de Phèdre, et puis ces deux beaux textes à son sujet, le magnifique poème en prose d'Yves Bonnefoy, et ce court extrait de Roger Caillois. Et finalement, j'ai un peu mieux compris Musset, et son théâtre dans un fauteuil...
00:39 Publié dans Des pièces de théâtre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : phèdre, roger caillois, yves bonnefoy |