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mardi, 14 janvier 2014

Ca y est maintenant, Maintenon, c'est Gayet

Le temps est loin où les puissants de ce monde allaient s’encanailler auprès de jolies grisettes dans le joli bois de Romainville. Aujourd’hui, les présidents de la République vont chercher leurs premières dames dans le show-business. .Après Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, Hollande I et Trierweiller, voici Hollande II et Gayet. Une chanteuse, une journaliste et à présent, une actrice. Un président, a fortiori de gauche, un président normal, avec une caissière Monoprix ou une femme de ménage aurait peut-être eu symboliquement plus d’allure : une jolie romance sociale, quoi. Mais la grisette d’aujourd’hui a perdu tout romantisme, les grands de ce monde aussi, dont les secrets d’alcôves se découvrent dans la presse people à côté de ceux des stars de la télé-réalité. Comment diable pourrions-nous jamais les respecter ? Le président du Mariage pour tous plus bling bling et plus faux que son prédécesseur tant décrié qui, lui, au moins, épousait, se ramasse dans la figure le désordre, la vulgarité et l’inconséquence qu’il a créés. Car à la grossièreté d’un goujat devant une femme, il allie l’inconséquence du collégien auprès d'une autre, dans une mise à nu de la collusion abyssale entre le monde du show-business, celui des médias, de la politique et celui de la tromperie.

85% des Français n’aurait pas, dit-on, changé d’avis au sujet de ce calamiteux président : c’est que seulement 15% en avait une bonne. C’est aussi que la plupart d’entre nous avons d’autres chats à fouetter, d’autres spectacles à regarder, d’autres symboliques à ressentir que ce piteux vaudeville. On ne tire pas sur une ambulance, dit le proverbe. Mais cette ambulance folle prétend conduire encore un gouvernement usé jusqu’à la corde et à représenter le pays sur la scène du monde, comme le claironnait Calderon en son temps.Si tout ceci n'est qu'un rôle, alors il faut savoir le jouer.Et quand on joue aussi mal, il faut accepter d'être sifflé.

« Philippe ne sent pas l’honneur de la France comme le sentait l’ainé des Bourbons », nota François René de Chateaubriand à propos de la petitesse de Louis Philippe. « Hollande ne sent pas l’honneur de la France comme le sentait De Gaulle », pourrait-on dire, De Gaulle, qui écrivait en début de ses Mémoires : « Ce qu’il y a en moi d’affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle ». On était loin, alors des journalistes de Paris Match et des actrices de seconde zone.  A quoi ressemblera la première phrase des Mémoires de Hollande, si ce bonimenteur qui ne sait même pas parler correctement les fait écrire par un nègre un jour ? 

Dans ce marais fangeux dont il est déjà l’épicentre  pas même deux années après sa triste élection, François Hollande s’aventure tel un Bernard l’Hermite dans la grandeur déchue du rêve socialiste français qu’il a, depuis longtemps, contribué à faire voler en éclat, sur le mode à la fois carnavalesque et  vil de l’imposteur : Division des Français avec ce chantage aussi permanent que ridicule au racisme et à l’antisémitisme, croisades contre des signes et déni du Réel ; exaltation bêtifiante d’un égalitarisme confus et des éléments de langage bidonnés qui vont avec  (Mariage pour tous, ABCD de l’égalité, pacte de responsabilité -ha ha !), auxquels on tente de donner force de loi parce que, faute d’être majoritaire dans le pays, on l’est encore dans les assemblées.

Ce président n’a ni la carrure ni l’allure de la fonction qui le ridiculise, lui, plus qu’il ne la ridiculise: Tout seul dans son jardin, comme le chanta un jour Carla Bruni, mais décidé sans aucun doute à s’y cramponner. On a beau, en effet, le surnommer Pépère ou Flanby, l’homme est un manœuvrier sans conviction tout prêt à jouer au pingouin le plus longtemps sous le feu des projos, comme François le Premier joua à la grenouille pour durer. Et avec lui tous ceux qui se  nourrissent du pouvoir que lui donne la Constitution. Le pire des années 90/95 est de retour, carnaval, mensonge, duplicité, pitrerie, décomposition, ce que, dans un billet désabusé (Le changement c’est Maintenon), j’eus la tristesse de voir venir gros comme un maison ICI en son temps.