vendredi, 03 mai 2013
Cinq euros
Alors que le fonctionnement délétère de la zone euro est de plus en plus apparent, la BCE édite une nouvelle série et commence par la plus petite valeur, le Cinq euros. Pas envie de m’étendre sur une analyse des signifiants du billet, qui n’a pas plus de corps et de chair que le dix euros ICI commenté, et ne mérite pas plus de littérature, avec sa couleur de fond de marécage et ses portiques ridicules. Un détail seulement, la présence dans le filigrane non pas d’un homme, mais de la déesse Athéna : on le sait, si les humains ne figurent pas sur les euros, c’est parce qu’on ne veut privilégier aucune nation sur une autre. Imagine-t-on, avec une déesse (pas n’importe laquelle, celle de la démocratie, c’est risible ! ) étouffer les controverses ? La BCE et la commission s’autoproclament démocratiques, un comble !
On comprend, devant leurs œuvres, par quel processus l’Empire romain a fabriqué ses idoles et ses dieux. Les maîtres de l'eurozone devraient malgré tout relire saint-Augustin :
« C’est à ce moment-là que, sous le coup de la grande peur, les Romains se précipitèrent sur des remèdes sans effet et qui prêtent à rire (…) Mais de la République à l’Empire, les dieux n’ont pu empêcher une guerre civile. (Augustin, La Cité de Dieu, livre II)
07:03 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : cinq euros, eurozone, monnaie, billets français, sortie de l'euro, politique, fiance, magouilles, dette souveraine, crise de l'euro |