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mardi, 06 mai 2014

L'Elysée ou comment s'en débarrasser ?

J’ai du mal à penser que ce clown qui loge à l’Elysée depuis deux ans  y demeure encore trois autres en continuant ce même pas de danse dans le bal des faux-culs.  Ou alors ça voudrait dire qu’en effet le pays est désormais parfaitement anesthésié. Ce qui, après tout, est peut-être le cas.

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François Hollande. - AFP

 

Car ce qui est le plus frappant sous ce quinquennat, c’est la disparition -ou plutôt la dissipation- de tout intérêt politique pour la culture.  La culture était pourtant -qui s’en souvient ?- la grande affaire de la gauche, jadis. Depuis que les Tartuffes ont inventé le multiculturel, c'est-à-dire ce que Martel appelle finalement le mainstream, ou d’autres  le marché de la culture, et que les gens de gauche s’en sont faits les VRP officiels, motus sur le sujet. Quand je parle de culture, je parle de langue française, de littérature, d’art, de religion, d’histoire antérieure à cette maudite déconstruction européenne dans laquelle nous nous sommes fourvoyés.  Je parle d’idées, et non pas d’éléments de langage

 Le plus frappant, dans le discours de Hollande quand il s’adresse aux Français comme si ces derniers étaient des enfants ou des débiles, de boite à outils à grand retournement,  n’est-ce pas tout de même (et ce  depuis celui du Bourget qu’on nous a vendu comme un discours fondateur), son imbécillité totale, son vide absolu, son absence d’esprit ?  De poncifs en poncifs, monsieur Petites Blagues répand sa sottise à la façon d'un Sully Prudhomme éternellement satisfait de lui. On se dit que soit il prend les gens pour des idiots, soit il est idiot lui-même. Il suffit de relire une page de Louis Althusser ou une page de Jean Guitton – je prends à dessein ces deux personnages fortement antagonistes j'aurais pu tout aussi bien parler de Georges Dumézil ou Claude Levi-Strauss, pour se demander tout soudain où est passée et par où s’est enfuie la grande culture de ce pays…

La ministre de la culture, qui remercia publiquement sa maman le jour de sa nomination rue de Valois, au point que même Frédéric Mitterrand en fut atterré, incarne d’ailleurs ce vide culturel jusqu’à la caricature.  De sorte que j’en reviens à ma question du début : Trois ans encore, dans cette « normalité », cet effacement de toute originalité, de toute personnalité, de toute ferveur, cette noyade dans cet univers de courbes et de statistiques…  A moins que la France elle-même soit morte comme le cadavre que trimbale Amédée...  non, c’est impossible !

 

01:07 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : hollande, filippetti, ionesco, amédée, france, culture, politique | | |