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samedi, 21 mai 2016

Panthéon

Au cœur du rione Pigna le prestigieux Panthéon : L’Antiquité l’avait consacré « à tous les dieux », c’est-à-dire au fond, à aucun. A celui des touristes, s’il existe, et des créateurs de circuits qui firent de lui un incontournable de Rome, entre Colisée et basilique saint-Pierre.

Le nom de son constructeur (Agrippa) gravé sur son portique a traversé les siècles : M.AGRIPPA. L.F.COS. TERTIVM.FECIT, ce qui signifie « Marcus Agrippa, fils de Lucius, consul pour la troisième fois, le fit  ». Ovide, auteur des Métamorphoses, dans l’épilogue de cet autre monument du monde antique qu’est son extraordinaire compilation de mythes, écrivit ceci : « Enfin, je l'ai achevé cet ouvrage que ne pourront détruire ni la colère de Jupiter, ni les flammes, ni le fer, ni la rouille des âges ! Qu'il arrive quand il voudra ce jour suprême qui n'a de pouvoir que sur mon corps, et qui doit finir de mes ans la durée incertaine : immortel dans la meilleure partie de moi-même, je serai porté au-dessus des astres, et mon nom durera éternellement. Je serai lu partout où les Romains porteront leurs lois et leur Empire; et s'il est quelque chose de vrai dans les présages des poètes, ma renommée traversera les siècles; et, par elle, je vivrai. »

Il n’est pas certain que nous comprenions ce désir de postérité, d’immortalité, d’éternité, tel qu’il s’exprime dans ces lignes comme dans cet ancien temple aussi facilement que nous le croyons. Car si nous le croyions véritablement, nous l’appliquerions à nous-mêmes, et nous vomirions cette époque où seul l’éphémère est considéré, et qui a grossièrement proscrit de ses mœurs le respect de la longue durée.

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