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mardi, 03 décembre 2013

S'en prendre aux mots

Se traiter de Goebbels ne vaut pas mieux que se traiter de Pétain, de Staline ou de Kim Jong II.

Moi, la question que je pose à tous, c'est à quoi ça rime de vouloir interdire des mots, de légiférer à ce point nos existences que la parole devient un délit, de se laisser à ce point infantiliser par des malotrus et des cyniques. A quoi ça rime de confondre les mots et les choses, et quel type de maux (sans jeux de mots) bien plus grave ce genre de décisions d'un autre âge cela peut-il créer ?

Le premier étant de vivre dans un entre-soi dans lequel l'autre a été réduit au même par un sacré coup de force, ce qui est un comble pour tous ces gens de gauche qui prônent le multiculturel et la tolérance. C'est du multiculturel à leur effigie.

S'en prendre aux mots est une attitude puérile, c'est croire à la pensée magique, le contraire d'un acte adulte, intelligent et civilisé.

André_Gill_-_Madame_Anastasie.jpg


00:04 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (78) | Tags : censure, antiracisme, taubira, france, culture, littérature | | |

dimanche, 01 décembre 2013

L'art du possible

« La politique est l’art du possible », écrit Pavese le 15 mai 1939. Toute la vie est politique » Belle connerie. Que le monde le soit, que la société ne puisse, comme une horloge de son ressort, s’en passer, certes.  Mais la vie, ma vie, n’est pas politique. Le politique n’est qu’un des rouages de la répétition. Et la répétition la condition de toute domination. Loi des horlogers, des finitudes.

Ceux qui dans les hôpitaux ne luttent plus que pour la seconde qui vient le savent bien. Pour ne pas finir, justement.  Ils n’ont plus rien à prouver au monde qui se fout bien d’eux. Seul un instant de vérité qui soulève leurs côtes. Un pas plus loin, plus la moindre pantomime où s’engager. Une seconde de gagnée, ils savent où la placer.

Que signifie d’ailleurs être politisé, sinon être avili, jeté hors de soi, joint sans ménagement  à un principe d’éternelle reconduction du Réel en un futur de papier déjà passé ? Drapé dans l'arrogance des slogans. Se garder des idoles, la politique en étant devenue la principale fabrique. Finalement, l’art du possible serait l’art d’échapper à la politique.

01:02 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : politique, pavese | | |