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lundi, 26 novembre 2018

D'un dimanche, l'autre.

L’année liturgique épuisera lentement ses forces dernières durant cette semaine, jusqu’à la saint André, le pêcheur du lac de Tibériade, devenu l’apôtre de la Croix que nous fêterons vendredi ; puis tout doucement, derrière les voiles obscurs de l’actualité et du spectacle divertissants, s’en lèvera une nouvelle, à l’orée du dimanche qui vient : une prochaine qui déroulera ensuite ses heures et ses pages tandis que la France et le monde risqueront de s’enfoncer selon toute vraisemblance dans le chaos du non-repentir, de semaines en semaines et de mois en mois.

Cette année qui point à l’horizon, accordez Seigneur qu’elle se révèle riche en conversions de toute sorte et nous maintienne tous dans la grâce sanctifiante dont nous avons tant besoin pour demeurer debout sur le sol si meurtri de cette terre. Accordez que l’Église militante le soit véritablement, que le pape soit vraiment pape et les fidèles vraiment fidèles, rangés au service du Dieu des Armées Célestes et d’aucun autre, à travers nos pérégrinations parmi la trompeuse réalité de cette société contemporaine où tout est inversé ; protégez nous contre les embûches et les malices de Satan, plus que jamais avide de dévorer nos âmes, au moyen de l’acédie comme de l’orgueil, du mensonge ou de la luxure; car ils demeurent nombreux les voiles qui dérobent à notre vue la beauté sans taches et la sagesse sans fin de Jésus Christ ; faites que le démon soit défait, cet esprit vivace et faux qui ignore la force du repentir, dédaigne les attributs vivants de la sainte Trinité, demeure aveuglément étranger aux vertus de la Croix, et sans cesse inspire des projets faussement nobles à une humanité dressée contre le véritable Dieu, dont « le visage est comme le soleil quand il luit dans sa force » (Apocalypse, I,16) ; que la justesse de notre parole s’accorde à l’humilité de nos actes devant Lui qui est Père, Fils et Saint Esprit.

Puisse cette année liturgique dont l’ordonnance constitue sur cette terre déréglée la grande école de l’Imitation de Jésus-Christ et le rempart contre le péché nous maintenir à l’écart des mauvaises philosophies et des vaines tromperies dont nos écrans, nos lois et nos fictions débordent, et dont l’apôtre Paul rappelle qu’elles « relèvent d’une tradition toute humaine, des éléments du monde et non du Christ. (Colossiens, 2,8). Cette année, qui s’annonce, puisse-t-elle enfin, à nos prières et par le mérite du Christ à jamais souffrant découvrir nos noms inscrits sur le Livre de Vie. Amen.

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Le cycle de l'année liturgique dans l'Eglise catholique

08:21 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : année liturgique, catholicisme, christ | | |

dimanche, 18 novembre 2018

Darwin, Freud, Hegel, Saussure et la seconde mort

La méfiance du paysan, enrobée au fil des siècles dans un rationalisme bourgeois seulement borné à ce qu’il peut percevoir du réel, aura trouvé son compte dans la théorie darwinienne, laquelle réduit l’homme à la seule évolution terrestre de la matière tout en prétendant le couper de toute autre origine céleste. La pensée que l’individu puisse être gouverné par son seul inconscient, tel que Freud et ses successeurs ont pu le décrire, a parallèlement considérablement réduit la notion de responsabilité, celle de conscience, et celle de libre arbitre tout en discréditant dans l’esprit de beaucoup la notion de péché originel : Dieu comme Satan, les anges et les démons s’en sont trouvés dans cette grille d’analyse réduits à peu de choses, ce qu’on pourrait appeler des symboles ou des mythes nécessaires à la nourriture de l’imaginaire, dans l’univers mental fermé sur lui-même ainsi fabriqué.

Pour favoriser l’orgueil du citoyen prétendument libre, il ne manquait plus qu’à penser la société et son histoire comme les seuls produits des luttes intestines qui les composent, en gommant toute notion de Providence et balayant ce que dit l’Écriture de l’action de Dieu sur nous tous. Exit donc toute intervention de la Trinité sur la création, l’individu, la société. Le Christ et Sa Passion se sont trouvés ramenés à une existence historique, interprétable et ré-interprétable à merci, indépendamment des Écritures elles-mêmes et de tout discours eschatologique. Avec Saussure enfin, a triomphé l’arbitraire du signe et la perversion de ce dernier. Élevé en dogme, le constat de cet arbitraire, fortifié par le succès grandissant des fables, a fait proclamer aux plus éminents linguistes que le mensonge était en quelque sorte constitutif du signe puisque rien n’est réel dans le langage hormis le fait de signifier.

Darwin, Freud, Marx, Saussure : Un temps, ces idoles de l’obscurantisme moderne ont abusé des générations jusqu’à ce que se fissurent les idéologies nées de leurs cultes assidus, tant au sein des universités européennes que des institutions qui font autorité dans le monde dit civilisé. Avec de tels maîtres à penser commencent l’ensauvagement du monde et la solitude sans solution de chacun en son sein aride. Comment, dès lors qu’on ouvre la porte au formatage de l’esprit par de tels maîtres, se fier en effet à l’Incarnation, la Révélation, la Providence, la Parole ?

Nous avons besoin de comprendre de quel point ils parlent et qui les envoie réellement; toutes leurs conclusions ne reviennent-elles pas à séparer intellectuellement l’homme (son corps, son esprit, son histoire, sa parole) du Christ, de sa Justice et de sa Charité ? Intellectuellement, mais pas réellement, puisqu’ils n’en ont nullement le pouvoir. Ils ne sont, au sens où Jean le Théologien l’affirme dans sa première épitre, que des antéchrists : « Mes bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit ; mais voyez par l'épreuve si les esprits sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Vous reconnaitrez à ceci l'esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas ce Jésus n'est pas de Dieu : c'est celui de l’antéchrist ; dont on vous a annoncé la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. »

Toute « l’élite républicaine » et, à tous les étages de la société qu’elle gouverne, chacun d’entre nous sommes plus ou moins imprégnés de ces faux-enseignements et de leur vulgarisation incessante [écoles, magazines, films, documentaires, séries, textes de lois, publicités…] qui ne cesse de nous aliéner. Partout, leurs avatars font autorité. C’est en gros ce que les gens revendiquent comme leur culture, en marge de la spécialisation à laquelle leurs études les ont confrontés, de leur survie économique et morale de plus en plus problématiques, et de leur dépendance grandissante envers la technologie. Là où le piège se referme...

Il n’y a vraiment que dans l’espace de la prière quotidienne, des sacrements, de la foi vive en la Trinité ainsi que dans la pratique de la charité, à l’abri de la Croix, dans l’attente des fins dernières et la conscience de l’illusion des temps présents, qu’une véritable échappatoire à ce conditionnement si oppressant demeure possible dans le recueillement de l’âme. Partout ailleurs, l’homme ensauvagé se retrouve condamné dès son existence terrestre à la seconde mort (mort de l’âme) dans laquelle un système au sens propre satanique le conduit avec zèle et avec l’assentiment faussement réconfortant de tous. Jamais les temps n'auront été si obscurs, jamais pourtant l'issue si proche et si visible pour les hommes de bonne volonté. Un terme dont il nous faut méditer le sens...

Au bout de la nuit, Christ est le seul chemin, la seule voie, le seul salut.

Darwin, Freud, Hegel, Saussure,jean

Saint Jean le théologien 

 

23:34 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : darwin, freud, hegel, saussure, jean | | |