mercredi, 21 décembre 2016
Molière et la fatuité
Le génie de Molière fut de comprendre en pleine monarchie absolue que le principe premier de la bourgeoisie était la fatuité. Et que cette fatuité allait fonder une sorte de sociabilité démocratique par nature, foncièrement comique. Il suffit d’entendre toutes les Philaminte, toutes les Bélise et tous les Trissotins commenter d’une égale humeur le déroulement d’une primaire ou celui d’un attentat, donner du même mouvement des lèvres un avis éclairé sur l’Islam, la circulation alternée ou la légitime défense – souvent ponctué du fameux voilà - pour comprendre tout ce que Les Femmes Savantes comme Le Malade Imaginaire eurent de prémonitoire et ont encore de parlant.
19:30 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : molière, littérature |
Commentaires
Ces bourgeois amusaient mais la monarchie demeurait.
Aujourd'hui, ces mêmes bourgeois, inculturés, destructeurs et avides, ne nous amusent plus.
Écrit par : G Huret | jeudi, 22 décembre 2016
Rien ne nous amuse en ce moment.... les barbares nous enlèvent le peu de joie de vivre qu'il nous restait. Les précieux ridicules nous ruinent et nous ennuient.
Malgré tout, je vous souhaite un beau Noël.
Écrit par : Julie | vendredi, 23 décembre 2016
Joyeux Noël à vous et à votre famille, Julie !
Écrit par : solko | samedi, 24 décembre 2016
Merci. Noël un peu joyeux grâce aux petits enfants, mais entaché d'une grande tristesse, car notre belle fille est malade, elle est en traitement pour un cancer du sein.
Écrit par : Julie | dimanche, 25 décembre 2016
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