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mercredi, 21 janvier 2015

Si par malheur, mon fils...

Paraît que la mairesse de Paris veut créer une carte du citoyen de Paris, à l’image de celle initiée à New York par son maire, de passage par le local de Charlie Hebdo et l’hyper kacher. Morale, laïcité, vivre ensemble, n’ont plus que ces mots à la bouche, les politiques qui gèrent la crise. Vous mettront bientôt des tampons, verrez ça. Estampillé bon membre du troupeau, au creux de l’oreille ou de la narine. Comme si le problème était purement administratif…  Façon de voir le monde, leur façon. Sinistres, les élus.

J’ai toujours pensé que Hollande aurait fait un très bon principal de collège. A l’entendre parler une fois de plus de règles et de punition,  je me suis senti confirmé dans mon jugement. Ça fait marrer de l’entendre évoquer l’école comme un sanctuaire. Impression que ces jobards peuvent dire tout et  n’importe quoi, au gré des événements, des retournements de situations.  Cette gauche qui s’accroche au pouvoir par le sécuritaire sur lequel elle n’a cessé de cracher, par le tout sécuritaire aussi incantatoire que nauséeux, c’est pathétique. Ma foi, si ça plait aux gens. Plus envie de me mêler de ce marché des contrefaçons.

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« Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi… », écrivit Louis XVI dans son testament, peu avant son exécution. Le fils en question n’eut pas ce malheur, mais d’autres, et puis « Je laisse mon âme à Dieu, mon créateur, je le prie de la recevoir dans sa miséricorde…», nulle fanfaronnade, à quoi bon ? Ce simple aveu, inaudible plus encore aujourd’hui qu’il ne le fut alors au milieu des piques brandies, dernières lignes d’un roi de France. Serait-il si insensé, si scandaleux, si absurde que le testament de Louis soit lu chaque 21 janvier dans toutes les écoles républicaines de France ?  Alors que la République s'égare dans une sorte d'amnésie nationale en guise d'histoire et un bricolage de vœux pieux en guise de religion laïque, ce serait une belle façon de se réconcilier avec elle-même que de reconnaître l'autorité des siècles qui l'ont précédée et la relativité des solutions qu'elle propose. Que de s'avouer que le problème au fond, ce n'était pas le seul roi, mais plus sérieusement, chaque citoyen...

22:09 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : louisxvi, révolution, testament, charlie, france | | |

Commentaires

J'ai été obligée d'activer la roulette de la souris afin de grossir les lettres du message de Louis XVI, que j'ai trouvé émouvant. J'aime ce Louis le seizième je lui trouve bon cœur et c'est justement sur lui que s'est abattue la violence la plus extrême. La Fontaine ne l'aurait pas comparé à un loup celui-là ; ironie cruelle du destin, il a été traité en agneau qu'on conduit à l'abattoir.

Écrit par : sauge | jeudi, 22 janvier 2015

"Le malheur de devenir roi", parole étonnante.

Pauvre Louis XVII, enfermé dans une cellule, sans une parole, une existence niée, et c'était un enfant. La révolution française a eu des aspects répugnants.

Écrit par : Julie | dimanche, 25 janvier 2015

Je cherche en vain ce qui n'est pas répugnant dans la Révolution Française, comme ce qui n'est pas chimère dans le siècle des lumières.

Petite anecdote pour mémoire : Montesquieu a répété deux bonnes centaines de fois l'expérience du canard, laquelle consistait à maintenir sous l'eau la tête de dudit animal à cette fin de compter les secondes nécessaires à sa mort.
La nature était effectivement illogique puisque le volatil était aquatique.
Condorcet, promu ces dernières décennies comme brillant défenseur des valeurs de la République, s'intéressait vivement à cette interrogation et, en conséquence, réitérait l'expérience.

Écrit par : tamet de bayle | dimanche, 25 janvier 2015

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