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mercredi, 05 novembre 2014

Prof, ton casier

Voilà trois ans que, pour arrondir mes fins de mois stagnantes, je me charge de cours supplémentaires auprès d’apprentis, dans le lycée où je travaille, avec des heures sup dorénavant lourdement imposées. Cette année, malgré ( ou à cause – cercle vicieux) de ce rackett de l’Etat de gauche, j’ai continué :  mes cours dans cette section ont donc commencé depuis septembre.

Quelle n’est pas ma surprise de découvrir ce matin que mon administration me demande, dans un avis plaisamment intitulé « Demande d’autorisation d’enseigner en apprentissage » (voilà trois ans que j’y suis – avec une promo qui est déjà passée par l’examen) , de lui fournir avant le 15 novembre « le bulletin n° 3 de mon casier judiciaire datant de moins de 3 mois….» Au cas où depuis début août, j’aurais eu l’insigne honneur de rejoindre l’émérite profession de braqueur de banque ou  de violeur de gamines pré-pubères, je dois donc attester de la virginité de mon casier comme si je débarquais dans le navire en train de couler. On pourrait l’exiger de moi, dans cette logique, tous les trois mois, car je me demande si je ne vais pas aller commettre ce soir quelque acte répréhensible avec des copains de retour de Syrie, tiens !   

Prof, ton casier ! C’est donc  à un gouvernement de gauche qu’on doit cette mesure, et je n’ose imaginer ce qu’auraient dit les encartés du SNES qui font profession d’éduquer les pauvres gens dans ce pays si une telle mesure s’était déroulée sous le mandat du tyrannique, odieux et somme toute pétainiste Sarkozy.

Ces deux gouvernements de gauche successifs auront tout fait : après un ministre du Budget bardé de comptes en Suisse, un  premier incompétent à l’Economie promu à la commission européenne, un second qui, après avoir prétendument redresser la production( !)  va faire des stages à 36 000 euros le mois pour apprendre le métier de chef d’entreprise, une ministre de la culture qui est capable de déjeuner avec un Nobel de littérature en demeurant infoutue le lendemain  de citer le nom d’un seul de ses livres à une journaliste, comme une vulgaire candidate  du bac, et un ancien de l’Education nationale qui retourne faire des cours payés en francs suisse à Neufchâtel après avoir débité sa morale républicaine à trois francs six sous à tout le monde, moi je dis aux gens de gauche qui ont voté pour cette clique de cyniques et de jean foutres, qu’attendez-vous pour renverser la table ? Que la majorité des gens de ce pays, après avoir bu le calice jusqu’à la lie, épuisés de supporter le double discours permanent et le spectacle ridicule de cette chienlit au pouvoir envoie Marine Le Pen à l’Elysée, et advienne que pourra ?

Au lieu de ça, je les entends rasant les murs, expliquer que c’est normal, pas si grave, blablabla, après tout, c’est vrai qu’il faut se méfier de tout le monde, hein, pas de discrimination, égalité, égalité des traitements  devant la tentation du délit…

Cette bande de charlots ….consternant ! Voilà ce que ça produit, le socialisme à la française : Une société gangrénée du haut par la méfiance et le mépris, infectant chacun de ses membres.

Je m’interroge : comment des gens ont-ils encore du temps à perdre à écouter à la télé les baragouinages de mauvaise foi de ce président lamentable et de ses partisans ?

Et tiens, je me tâte : demain, je ne fais pas cours, je vends de la poudre, de la bonne poudre blanche aux étudiants. Avis aux amateurs ! Dealer, en novlangue, ça rime avec professeur.  Et au moins, j’aurai une bonne raison de présenter mon casier au guichet du ministère de NVB….

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21:49 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : casier judiciaire, éducation nationale, france | | |

Commentaires

Solko,
la niaiserie ambiante, depuis des décennies, encense la gauchisterie.
Et la gauchisterie est la mère de cette niaiserie.

Il y a bien des années, quand, encore gamin, je rentrais à Paris après un séjour plus ou moins long derrière le rideau de fer pour des raisons professionnelles, je ne recevais, en racontant ce que j'avais vu, que quolibets, insultes, et même menaces.

Etre communiste est toujours normal, aujourd'hui.
Ces gens sont représentés dans toutes les assemblées pendant qu'ils se bouchent le nez en croisant le front national.
Eux suivis de leurs copains socialistes dans le temps qu'ils se gargarisent de démocratie.

Le marxisme est né en France, et il y est toujours présent.
Bien présent.
La tracasserie paperassière est l'une de ses armes.

Arme que la cohorte des instituteurs nous a appris à aimer.
Prosternons-nous, mes frères et mes soeurs, devant cette paperasse.

Écrit par : tamet de bayle | mercredi, 05 novembre 2014

Le mal est plus profond encore. je me souviens de Bernanos protestant d'être obligé, comme les forçats, de livrer ses empreintes digitales aux services policiers.
Avec le casier judiciaire, c'est encore pire.
Si on traite le prof comme le loubard de banlieue à qui on pose des bracelets électroniques parce que (par ailleurs) les prisons sont pleines, cela signifie qu'on considère que l'honnêteté n'est jamais acquise. Si elle n'est jamais acquise, ni même garantie par un pouvoir, cela signifie qu'elle est un mythe.
c'est la société entière qui est gangrénée par sa tête.
sans doute est-ce ce que le pingouin appelle la normalité.

Pour finir, je me demande ce que ces cons diraient si la même chose se passait avec une Marine Le Pen à l'Elysée ! Sans parler du manifestant mort !
Ils ne se rendent pas compte que leur état policier, ils l'ont déjà ! Ils l'ont déjà, la Marine qu'ils fantasment, avec leur binoclard ventru et leur rutilant catalan aux affaires ! Quel naufrage de tout !

Écrit par : solko | jeudi, 06 novembre 2014

Le marxisme.
Le marxisme dans son horreur.
Rien n'est pire.

Mais je n'oublie pas les bancs de l'école, quand, relevant la tête, la face de Marx imposait son absolu.

Et les profs bichonnaient le venin, en louant l'absolu.

Écrit par : tamet de bayle | jeudi, 06 novembre 2014

Tant que les écrits ne sont pas inscrits au casier judiciaire et peuvent librement circuler (relativement, certes, n'est pas édité qui veut) il reste, tout de même, des espaces de liberté. Je trouve plus ennuyeux que de prétendus artistes se fassent les chirurgiens esthétiques de nos intimités en imposant la vision de leurs fantasmes provocateurs amplifiés par une presse qui sacrifie son honneur à une hypocrite vénalité...

Écrit par : patrick verroust | jeudi, 06 novembre 2014

Les âneries, idioties, ce qu'on veut, de la gauche apportent de l'eau à votre moulin, mais.....

Ma belle-mère, ancienne institutrice fonctionnaire française depuis 1946 a dû, dans les années Chirac prouver, pour faire renouveler sa carte d'identité, qu'elle était bien Française, puisqu'elle avait eu le malheur de naitre Belge. Elle avait à cette époque quatre-vingts ans et cette demande lui a causé un choc et une humiliation dont elle a eu du mal à se remettre.

Écrit par : Julie | jeudi, 06 novembre 2014

Au royaume de la tromperie institutionnalisée, conserver un casier vierge est quasiment humilant.
Les Polonais disaient d'ailleurs sous le communisme : " en ces périodes, les honnêtes gens sont en prison"

Écrit par : Bertrand | jeudi, 06 novembre 2014

Cette histoire ubuesque est , probablement, due à la mobilité des énarques qui passent de la justice à l'éducation nationale et "lycée de versailles",un peu dépassés, au lieu de donner un casier aux profs , ils leurs demandent...faut, ces technocrates, les mettre au placard , le mitard des ambitieux...

Écrit par : patrick verroust | vendredi, 07 novembre 2014

Excellent, Patrick !

Écrit par : Michèle | samedi, 08 novembre 2014

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