Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 30 décembre 2013

Le sapin n'a plus d'odeurs

N’achevons pas l’année sur les mots « Ça sent le Sapin », qui bouclaient le dernier billet. L’expression demeure trop connotée, par ces moments de renouveau calendaire, qui auraient plutôt besoin d’embaumer la rosée matinale de nos espérances. Je me demande néanmoins ce qu’on peut souhaiter de bon à cette pauvre Marianne, prise à la gorge sur nos timbres par une néo-Femen hystérique, agonisante dans les filets de dirigeants aux bords, qui de l’hystérie, qui de l’apoplexie, comme en témoigne le soutien inconditionnel de Copé à Valls et Hollande, dans la chasse ouverte au Dieudonné... Comme si la seule bête à abattre était le bras d’honneur aux puissants. Pendant ce temps, l’information frôle l’extrême horreur, dans les lumières indifférentes des réveillons païens qui se préparent.

Entre autres bonnes nouvelles et à propos d'horreur, cette réflexion d’Attali, entendue ce week-end lors des Grands rendez-vous d’Europe 1 : dans le fil de l’aimable logorrhée dont cet immuable conseiller des Princes, ce grand expert économique, comme on dit, possède le secret : « 2014 sera une année très dangereuse ». Qui l’envoie ainsi préparer le terrain, et opérer son chantage sur le « petit personnel » de l’hôtel de France, de moins en moins étoilé chaque année? (tout le monde se souvient de sa boutade merdique sur « les nations qui sont désormais des hôtels, et où le personnel doit être bien traité pour que les clients se sentent bien. » ).

2014 sonnera-t-il le glas pour le ton polémique ? Les blagues, les spectacles, les histoires de cul devront-elles se soumettre en référé à l'humour disciplinaire du Président, ou un éclat de rire salutaire le renverra-t-il, lui et sa cour, dans la banquise de Solférino qu'ils n'auraient jamais dû quitter ?

Car Noël vient de fuir et le sapin a perdu ses odeurs. Le triomphe des corbeaux noirs, ces grands annonciateurs de la mort, n'évoquent plus que la résignation des pauvres gens, leur consentement à la déception fatale. Reste à interpréter sur la plage la signification du cri des mouettes : la curée, le rut, la plainte ou la joie ?

Rien de ce boueux Réel ne doit survivre de l'épreuve du merveilleux.Nous tournerons les pages de nos beaux incunables. C'est le commencement d'un nouvel an, le sacre de la fiction. C'est une histoire à suivre. Qui m'aime me lise, dit le poète dissident.

15:48 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : sapin, attali, solferino, dieudonné, littérature | | |

Commentaires

Je vous ai connu plus soucieux du patrimoine lyonnais, Solko. La quenelle n'est pas moins lyonnaise que Guignol, Gnaffron et Béraud. Pourquoi cet abruti has been (et bien curieusement barbu...) de Dieudonné s'est-il approprié ce mot? Ne pouvait-il pas en trouver un autre dans son petit cerveau périmé? Si c'est ça avoir du talent en France, je pleure sur ce pays!

Je le répète: antisémite ou pas, je m'en contrefous, je m'en balance, je m'en bat le steak!! Ce n'est pas le sujet! Il n'avait qu'a trouver un autre mot. Et je n'en démordrais pas.

Écrit par : Sarah S. | lundi, 30 décembre 2013

Et puis soutenir Dieudonné, franchement. Un pauvre type qui vient nous chialer sur la "liberté d'expressiooon" pour ensuite aller mendier du fric pour payer ses amendes! Quelle classe! Quel courage! Mais quand on réclame la liberté d'expression, et bien on assume ses propos.

Écrit par : Sarah S. | lundi, 30 décembre 2013

Rendons à César, etc, et à la quenelle, etc.

Pour des raisons aussi floues qu'inconnues, ce met s'est vu rapté par le neuf trois.
Le mot est arrivé chez Dieudonné, lequel est, sauf à nier l'évidence, un persécuté.
Pour la raison qu'il parle de thèmes à tenir sous silence.

Car telle est la liberté dans notre bon pays.

Heureusement il reste la liberté dé manger les quenelles lyonnaises.
A ce propos, et tant pis si je fais de la publicité, les meilleures que j'ai jamais mangées sortent des fourneaux du restaurant dit "Le Musée".
Restaurant sis 2 rue des Forces, derrière l'église Saint Nizier, et qui n'a rien à voir avec les distributeurs de bouffe que l'on trouve dans nos musées.

Un bouchon fabuleux.
Au vrai sens des termes.

Écrit par : tamet de Bayle | lundi, 30 décembre 2013

Dieudonné, "persécuté"? La pauvre bichette! On ne me la fait pas, à moi. Il a bien cherché ce qui lui arrive, je n'irai pas lui donner un gramme de ma compassion. Je ne lui pardonne pas cette souillure sur notre patrimoine, antisémiste ou non, je m'en fiche pas mal. Je me suis toujours sentie plus lyonnaise que française, et je me sens donc insultée par cette histoire de quenelle. Que lui et tous ses sectateurs s'étouffent avec.

Écrit par : Sarah S. | lundi, 30 décembre 2013

On peut ou non aimer Dieudonne. Mais on ne peut ignorer qu'avec l'etat et tout ce que cela suppose et les associations qui poussent derrière, on est face a une logique de persécution.

Écrit par : solko | mardi, 31 décembre 2013

Si on tape "quenelle caméra café" sur Google, on se rend compte que Dieudonn én'a rien inventé. C'est stupide de vouloir l'interdire. Il y a des choses bien plus graves en France aujourd'hui que l'atteinte à la Licra ou au Crif, institutions nauséabondes. Signez la pétition pour la dissolution de la Licra.

Écrit par : Jérémie | mardi, 31 décembre 2013

Disons que la quenelle est un délice à Lyon.
Dû moins à mon goût.

Mais la quenelle est-elle un apanage de cette ville ?
Merci d'apporter, si possible, ces précisions gastronomiques.

PS : j'ai découvert un magasin en centre ville qui vend des quenelles exceptionnelles. Il se nomme Chez Bonnard.

Écrit par : tamet de Bayle | mardi, 31 décembre 2013

Les commentaires sont fermés.