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lundi, 03 juin 2013

La recherche

 Le domaine importe peu, c'est le chercheur qui compte. Jacqueline de Romilly aurait très bien pu énoncer ce lieu commun. Il devient d'ailleurs de plus en plus vrai. Si, dans la Grèce antique, le champ d'exploration était encore large, aujourd'hui, avec le nombre de travaux publiés ou non qui s'empilent dans les bibliothèques, et tandis que le marché contrôle le champ de la recherche pour l'instrumentaliser dès qu'il le peut, que peut-on, en tant qu'individu, espérer découvrir ? De quelle utilité pour autrui peut-on se prévaloir ?  L'objet d'étude n'est plus en soi une raison suffisante de passer des heures, des semaines, des mois de sa vie dans un travail. Le bien commun, la cause de l'humanité plus trop non plus semble-t-il. Mais la construction de soi, oui. L'exploration de ses capacités intellectuelles réelles, de ses limites éprouvées, de ses repères efficients, oui. A l'heure où l'objet s'accumule, le sujet n'a jamais été si précieux.

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07:52 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jacqueline de romilly, recherche | | |

Commentaires

Hum! problématique difficile.....J'ai l'impression que notre société agonise de n'être plus consacrée qu'à l'épanouissement individualiste de quelques uns, sans autre sens qu'une pseudo construction de soi, qui s'exprime plus souvent dans un hédonisme du corps que dans une ascèse intellectuelle.Les autres sont voués, plus ou moins contraints ou forcés à un abêtissement qui leurs tient lieu d'épanouissement à travers la construction artificielle de l'appartenance à un collectif de spectateurs,supporters, hooligans,et autres fans clubs..

Écrit par : patrick verroust | lundi, 03 juin 2013

Il y a de toute évidence un consumérisme en fac, comme ailleurs. Et dans ce cas, il s'agit bien d'une pseudo construction de soi, d'une posture. C'est la partie la plus visible de l'iceberg Mais il y a aussi des individus plus discrets qui aiment se construire à travers la pensée, à qui la recherche parle encore. Reste la question de l'objet, dans un monde où, sauf quelques cas, "tout est dit et l'on vient trop tard".

Écrit par : solko | mardi, 04 juin 2013

"que peut-on, en tant qu'individu, espérer découvrir ?"
La démonstration du théorème de Fermat !

Il ne faut pas oublier que le niveau de connaissances que l'homme a atteint nécessite presque systématiquement de nos jours l'entraide de plusieurs spécialistes, à la croisée de plusieurs disciplines, pour parvenir à la "découverte scientifique" ! Fini le temps où faire des dessins à la plage (Pythagore), ou bien faire joujou dans son potager (Mendel) révolutionnaient la science !

Un commentaire peut-être un peu à côté du sujet... faut dire que je n'ai pas bien compris où vous vouliez en venir dans ce billet... ^^'

Écrit par : Benoit | lundi, 03 juin 2013

Avant qu'il y ait malentendu : oui, le théorème de Fermat a bien été démontré, je sais ! Justement, c'est le fruit d'un seul homme, qui a passé huit ans en solitaire pour y parvenir ! Preuve que l'on peut encore découvrir (espérer en tout cas) quelque chose en tant qu'individu.

Écrit par : Benoit | lundi, 03 juin 2013

L’exception qui confirme la règle...

Écrit par : solko | mardi, 04 juin 2013

Je préfère ne pas explorer mes "repères efficients" !Bouh !!!!

Écrit par : Sophie | mercredi, 05 juin 2013

En même temps, les "repères efficients"... Vous ne savez peut-être pas ce que vous perdez !

Écrit par : solko | mercredi, 05 juin 2013

Merveilleuse Jacqueline de Romilly. J'aimais tant l'écouter parler.
La pulsion de savoir, de la recherche de la vérité commence dès l'enfance quand le petit d'homme veut savoir d'où il vient. Il se détache de la connaissance d'autrui, pour pouvoir accéder à la sienne propre. Un début d'autonomie.

Écrit par : Anne.D | jeudi, 06 juin 2013

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