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samedi, 01 juin 2013

Magazines

Des femmes avec des coupes au carré, blondes ou brunes, jeunes ou vieilles, éthiopiennes, japonaises ou finlandaises, dans le cercle du magazine on s’en fout dorénavant, encloses, toutes taillées au carré. Des hommes aux cheveux ras, petits ou grands, malingres ou baraqués, marocains, danois, français, dans le cercle du magazine, on s’en fout tout autant, encadrés, rasés. Tous, hommes et femmes, comme des Amours mal grandis, et pressés les uns contre les autres dans le champ clos du papier glacé, vue aérienne sur de la viande au carré, de la viande rasée.

Autour un cercle rose inachevé, dessous le nom de la marque, en didones effilées

La première fois qu’il s’était fait couper les cheveux si ras, elle lui avait passé la langue sur la nuque, elle l’avait léché jusqu’au sommet du crane si doucement en l’appelant son petit facho qu’il en avait remisé toutes ses théories d’antan, sentant son gland s’émoustiller rien qu’au frisson humide et chaud sensible sur une zone érogène qu’il n’avait jamais pu soupçonner jusqu’alors, à cause de ces putains de cheveux trop longs qu’il fallait porter à l’époque.

La première fois qu’elle s’était fait couper au carré, il lui avait trouvé une vraie gueule de salope. Rien qu’à l’entendre le lui dire comme ça, si spontanément, gueule de salope, elle avait mouillé dans son string et tellement pris la tremblote aux cannes qu’elle avait prétexté la fatigue pour se jeter sur le sofa. Alors, ils avaient pénétré l’enclos vert, non loin de la mare, au pied de la colline.

Il tourna la page. La marque de quoi, au fait ? 


18:16 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poésie, littérature | | |

Commentaires

Je suppose que c'est un extrait du roman en cours...
Ça me plaît beaucoup.

Écrit par : Michèle | dimanche, 02 juin 2013

Chère Michèle, moi je ne crois pas que c'est dans le roman ! (Les paris sont ouverts!) Ce n'est pas du tout l'époque du roman. Je crois que c'est un texte en marge du roman, une espèce de fulgurance (ouaou!) poétique, science-fictionnesque, politique...

Écrit par : Sophie | dimanche, 02 juin 2013

Bonjour Sophie,

Une espèce de futur très Rose alors ? :)
C'est possible...
Paris ouvert(s), je vous paie un verre (ou plusieurs) si on se rencontre un jour (quand nous serons vieilles, à la chandelle)

Écrit par : Michèle | dimanche, 02 juin 2013

J'aime bien quand tout le monde gagne son pari ; c'est en fait un morceau d'une ancienne nouvelle, dont un petit bout rejoint le roman, et un autre (celui-ci), le blogue.

Écrit par : solko | dimanche, 02 juin 2013

Il arrive qu'en se cherchant sans se chercher, on finisse par se trouver ou pas...

Écrit par : patrick verroust | dimanche, 02 juin 2013

Sophie a quand même raison. Ce n'est pas un extrait du roman.
Elle a de l'intuition et c'est une fine lectrice cette chère Sophie !

Ce que je savais pour ma part, c'est que je n'avais jamais lu ces lignes :)

Écrit par : Michèle | dimanche, 02 juin 2013

J'aime bien le dialogue entre Sophie et Michèle.....Vos lectrices tracent une piste qui peut vous aider dans votre travail, elles vous libèrent une parole inhabituelle.Il n'est jamais trop Dard, comme l'aurait dit l'auteur de San Antonio, un lyonnais de Bourgoin..Ben , mes jallieu

Écrit par : patrick verroust | dimanche, 02 juin 2013

Sérieux, vous voulez que je fasse mon Béru ?

Écrit par : solko | lundi, 03 juin 2013

Les commentaires sont fermés.