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mardi, 05 février 2013

Père

Le chemin vers la dissémination lui semblait encore long

Tant la poussière, les crachats, s’accrochaient aux talons

Il parcourut d’un regard fier la rondeur des collines

Que striait jusqu'au soleil le tracé droit de sa route

 

Tu les retrouveras, songea-t-il,

Ta femme,

Ton fils,

Ton travail,

Ta maison,

Ta lignée,

Ta race.

 

Lorsqu’il s’étendit contre le fer,

Il ressentit la douceur de l’édredon

Imprégnant toute sa chair

Son sexe comme au premier éjaculat

Se fit poignard, immense de chaleur

Et brûlant de lumière.

 

Il ne parvint à rien contenir

De la joie limpide qui flambait

De violence natale.

 

Un monde né d’un tel coup de reins

Qui pourra le démembrer, se dit-il,

Des votes de l’assemblée sénile

Ou des fioles folles des laboratoires marchands?

 

Alors, éclat de bonheur

Ivre et comme fondu de durée,

Il terrassa d'un geste le travestissement odieux de leur monde

En répandant ces mots.


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04:19 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, littérature, pma, père | | |

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