Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 16 mai 2012

Terra Nostra

De cette journée du 15 mai, on se souviendra surtout  de la mort de Carlos Fuentes, parce que pour le reste…

carlos fuentes,littérature,terra nostra

J’ai lu Terra Nostra alors que je n’avais qu’une trentaine d’années. De  ce pavé éblouissant, n’émerge d’abord, avec le recul, que la haute figure de Philipe II battant la dalle du pavé de son Escurial. Une mémoire tout autour. Un imaginaire. La mémoire d’un entrelacs de récits et d’époques hautement maîtrisé, vertigineux. Du peu que nous sommes. D’un plaisir de la conquête, à venir à bout d’une page, puis d’un chapitre, de quelques tentatives juvéniles de réécriture, d’un isolement de soi magnifique ressenti en une terre étrangère. D’une spiritualité austère et emplie de parfum, d'un sortilège. Le langage politique, devant ce langage-là, n’est qu’une vaste fumisterie. 

07:33 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : carlos fuentes, littérature, terra nostra | | |

Commentaires

"So many books, so little time."

Votre texte m'a donné grande envie de découvrir l’œuvre de Fuentes.
Vous écrivez toujours bien Solko, mais c'est quand vous causez littérature que vous êtes vraiment dans votre élément.

Écrit par : Sarah. S. | mardi, 15 mai 2012

"Terra Nostra", oui, et "Christophe et son œuf", et sa "Géographie du roman". Tout un univers, effectivement, toute une ampleur propre à la littérature d'Amérique latin des années 70 (de Marquez à Donoso, de Bryce Etchenique à Guimaraes, de Del Paso à Arenas) dont on pourrait parfois trouver qu'elle se complaisait dans une fantaisie vibrillonnante et un goût du désordre un peu ambigu. Mais il y avait en elle une puissance de vie, une politique de l'écriture telle que nous étions transportés. Je me souviens d'avoir acheté "Terra Nostra" dans une librairie de Dijon, non loin du Jacquemart de Notre-Dame, celui qu'évoque Aloysius Bertrand dans "Le Clair de lune". Fuentes, Bertrand. Aller ainsi d'auteurs en auteurs, d'îles en îles, sans que ce soit des noms en enfilades, mais des "pays", les seuls, peut-être, dont nous nous sentons, même temporairement, citoyens... et je suis bien d'accord avec vous, Solko : cette disparition balaie tout le theatrum mundi du 16 mai...

Écrit par : nauher | mercredi, 16 mai 2012

Encore un univers à découvrir... Merci !

Écrit par : Sophie K. | mercredi, 16 mai 2012

Ça me donne envie de decouvrir la littérature hispanophone que je ne connais pas, à part Javier Cercas.

Écrit par : Jérémie | mercredi, 16 mai 2012

Les commentaires sont fermés.