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vendredi, 17 juin 2011

Gallimard & les gallimerdeux

Gallimard, rue Sébastien-Bottin ;  je ne sais pas vous, mais je trouve quand même que ça sonne mieux que le tautologique Gallimard, rue Gallimard. Et Solko, rue Solko, vous imaginez ?

La modification de deux numéros de la rue Sébastien Bottin (les 5 et 7) en rue Gaston Gallimard, qui agite le landernau éditorial me parait malgré tout d’un intérêt digne d’une sous-préfecture. Des éditeurs numériques indignés (Numerikkivres, Actualitte.com, Publie.net) en ont pourtant profité pour se faire un coup de com’ et ont lancé avec emphase un « appel du 15 juin »,  croyant sans doute tenir là un débat ou/et un combat de haute résistance, susceptible d’intéresser le chaland franchouilleux. 

Non à la Gallimardisation du quartier crient certains. Au 9 de la rue Sébastien Bottin, que précèdent les 5 et 7 de la rue Gaston Gallimard, il paraît que les riverains ne savent plus trop quelle est leur adresse. Cela me rappelle la polémique humoristique de Béraud avec ceux qu’il nomma les Gallimardeux – Gide, Claudel, Suarès, Romain Rolland, à l’époque…

On nage en pleine controverse de type Troisième République.

Pauvre France ! Le 15 au soir, Jonathan Littell, Jean-Marie Rouart, Chantal Thomas, Philippe Djian, Alain Mabanckou, Philippe Sollers, Jean d’Ormesson, Philippe Labro, et toute l’écurie était donc là, d’après notre envoyé spécial, pour trinquer à la garden party en l’honneur de Gaston, après le discours du maire de Paris qui change les noms des rues un peu comme on change de chemises… 

Pendant ce temps, la Grèce coule et le Japon devient, c'est le mot, de plus en plus inhabitable…  


 centrale de Fukushima, nuit du 10 au 11 juin 2011

 

Commentaires

Toutes ces réunions mondaines nous emmènent bien loin de la littérature. Mais elles font partie du système. Elles permettent à l’éditeur et à ses poulains de se montrer, condition nécessaire pour ensuite vendre. Malheur à l’écrivain de province qui ne joue pas le jeu et qui, lui, se contente d’écrire. Il n’a rien compris. Ce qui compte, c’est de se faire voir. Et le meilleur endroit ne peut être que la rue Gallimard bien entendu car là, la firme privée, qui vendait du papier et des idées, a accédé à l’immortalité.

Vive la France, vive Gaston !

Écrit par : Feuilly | vendredi, 17 juin 2011

Je me souviens de la réflexion amère du vieux Louis Guilloux déclarant à la télé que son cher éditeur - on était dans les années 80 - ne lui donnait pas plus que le SMIG...

Écrit par : solko | vendredi, 17 juin 2011

Rien à ajouter. Ton "On nage en pleine controverse de type Troisième République" dit tout...

Écrit par : Sophie K. | vendredi, 17 juin 2011

Hélas ! Cette bataille de noms de rues est ridicule.

Écrit par : solko | vendredi, 17 juin 2011

Malheur à l’écrivain de province qui ne joue pas le jeu et qui, lui, se contente d’écrire.

Que dire alors du pauvre écrivain qui vit à 2500 Km de Paris ? M'étonne pas que la clique Publie.net ait contre-participé...Proposez à Bon une rue Publie.net, vous verrez qu'il ne sera pas longtemps "bottiniste".
Parce que, voyez-vous, il y a beaucoup de gens qui sont contre ceux qui se montrent par frustration de n'être pas assez montrés.
Tout ça, c'est bonnet sale et sale bonnet...

Écrit par : Bertrand | vendredi, 17 juin 2011

Pourquoi pas, plutôt, une rue François Bon ?

Écrit par : solko | vendredi, 17 juin 2011

A signaler: dans la luxueuse plaquette que vient de sortir Gallimard (1911-2011: Un siècle d'édition) et qu'on peut se procurer gratuitement dans toute librairie, Céline n'a droit à aucune repro des couvertures de ses oeuvres. On lui a tout de même fait l'honneur d'une petite photo page 32... Ne nous y trompons pas, s'il était né quatre-vingt ans plus tard et qu'il propose aujourd'hui ses oeuvres à cet éditeur, il y a fort à parier qu'il ne le retiendrai pas. Nous sommes un certain nombre à savoir pourquoi... Oui, pauvre France, Solko, quand les "merdias" font l'opinion ! Et l'opinion, comme chacun sait, se fait à Paris dans les officines de laquelle, assurément, l'air est devenu pestilentiel.

Écrit par : agaric | vendredi, 17 juin 2011

Céline ne serait pas le seul à être mis au rebut...

Écrit par : solko | vendredi, 17 juin 2011

Faut-il vraiment manquer d'imagination pour s'en référer à une locution chargée de De Gaulle quand on lance un combat d'une telle envergure ? La résistance serait donc dans une impasse ?(!)

Écrit par : ArD | vendredi, 17 juin 2011

Chacun a le 18 juin qu'il peut...

Écrit par : solko | vendredi, 17 juin 2011

Fukushima, une catastrophe beaucoup plus grande qu'on ne l'imagine. Médecin de profession , je peux vous garantir que les effets sur la santé des japonais vont être considérables.

Écrit par : Jean Christophe Bataille | dimanche, 19 juin 2011

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