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dimanche, 24 avril 2011

Salauds de pauvres

Marine Le Pen, ça se confirme, fait un tabac chez les ouvriers : 36%, affirme un sondage du Journal du Dimanche. C’est finalement un signe de santé de la part de cet électorat qui majoritairement, qu’il vînt de la droite ou de la gauche extrêmes, avait rejeté la Constitution giscardienne et que les barons de l’UMP comme ceux du PS giflent et toisent de haut depuis des décennies. Décomplexés, les pauvres ! Salauds de pauvres !

Et c’est drôle de voir  les états majors de tous bords affuter leurs arguments : Marine Le Pen n’a pas de programme, ne tiendra pas ses promesses, Marine Le Pen décevra… Comme si eux, non plus n’étaient pas, n’’avaient jamais été des professionnels de la déception. Comme si eux non plus ne s’apprêtaient pas à décevoir.

D’ailleurs, les riches ont tort et le savent : Ils savent que Marine le Pen ne décevra pas, elle, et les pauvres le savent aussi, puisqu’elle ne sera jamais élue. Elle ne sera jamais élue contre leur monde, celui des medias, de l’économie, de la finance et des affaires. Elle ne décevra donc pas. La boucle est bouclée et le roi est nu, le roi est plus que nu, sur sa fesse droite comme sur sa fesse gauche.

C’est pourquoi toutes leurs sirènes d’alarmes, leurs gyrophares policiers et leurs mines de circonstance devant ces sondages en réalité calamiteux pour eux sont si vains, sonnent si faux, mettent une fois de plus à nue leur seule ambition au service d’eux-mêmes, dans ces primaires aussi ridicules là où elles sont déclarées (à gauche) que là où elles ne le sont pas (au centre et à droite).

Tout le monde sait que si elle passe le 1er tour, Marine Le Pen ne servira, comme son père avant elle, qu’à faire élire avec un score sans doute moins pharaonique que le désastreux Chirac (82,21 % au premier tour !), mais cependant toujours aussi peu représentatif, un de ces candidats du sérail.

Alors, le vote utile ?

 

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Même cette rhétorique éculée ne prend plus.  Comme si finalement, les pauvres disaient aux riches qu’ils se foutent bien que ce soit l’un ou l’autre d’entre eux qui les gouverne, puisque comme le fit au forceps la constitution européenne, ce sera de toute façon l'un ou l'autre d'entre eux qui passera.

La politique n’est plus même un spectacle qu'on se contente de regarder de l'autre côté d'un écran. Le parterre veut s’amuser. Et demande à rire un peu.

19:41 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : marine le pen, politique, france, 2012, élections | | |

Commentaires

Moi j'regarde même plus (j'ai essayé Valls l'autre jour, pas tenu plus de dix minutes, j'aime pas les hypocrites, décidément).

Écrit par : Sophie K. | lundi, 25 avril 2011

La politique n'est plus un spectacle et le roi est nu. Un président de la République n'a plus de pouvoir, délégué soit au régions, voire départements, soit à l'Europe.
Les présidentielles, c'est un peu l'élection de Miss France, d'où l'effet casting des candidats et c'est normal qu'à ce jeu-là Marine ait toutes les chances...Très crédible comme Miss France...

Écrit par : Rosa | mardi, 26 avril 2011

Les commentaires sont fermés.