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samedi, 19 mars 2011

La catastrophe, c'est nous

Nous. Pas forcément les riches ou les pauvres, ceux d’ici ou ceux d’ailleurs, les ceci ou les cela, les mêmes qui seraient mieux que les autres, et les autres qui seraient meilleurs que les mêmes,  non, non, nous, nous, tous. Nous : Cet ensemble dément de 7 milliards de personnes, ce nombre obtenu par la grâce des excédents du capitalisme, et dépendant de lui, que ça leur plaise ou non, ces gens jaillis sur la planète, peuples devenus masse comme en terrain désormais dompté, assiégé, nous les prédateurs.

La catastrophe ce n’est pas l’eau, la terre, le feu, non, c’est bel et bien nous, ce nombre pour qui il fallut construire des autoroutes, des gratte-ciel, des cargos, des avions, des supermarchés et des centrales atomiques,  des couche-culotte aux cercueils par milliards, pour qui il fallut tout démultiplier partout, nombre fondu en cette désorganisation économique toute puissante, cette machine administrative sans borne, quittant, oui, ayant quitté « la maison natale », terre, la conscience de cette maison, nous, la catastrophe que nous sommes devenus, qui ne voulons plus mourir jamais à coup sûr mais consommer : « détruire, dit le Petit Robert, détruire par l’usage ». 

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08:36 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : société, politique, japon, actualité | | |

Commentaires

La catastrophe c'est mon maquillage ce matin.

Écrit par : Sophie | samedi, 19 mars 2011

L'explosion démographique de l'espèce humaine est plus catastrophique que l'explosion nucléaire. Toutes ces mâles et femelles irradient de leurs phéromones et procréent sans discernement quitte à en être catasstophé. Cette humanité grouillante a faim, soif, pleine d'envies sans limites. Cette masse immense est prise dans la nasse d'une consommation plus effrénée que freinée. Il n'y a pas de doute, entre la terre et l'homme, il faut choisir lequel sauver. Gardons les pieds sur terre ce qui suppose de sauver la terre. Il faut donc ramener l'humanité à un nombre plus raisonnable. On commence quand et par qui?

Écrit par : patrick verroust | samedi, 19 mars 2011

C'est un cas d'école de double contrainte...

Écrit par : solko | samedi, 19 mars 2011

Non la catastrophe ce n'est pas nous, le nombre, ces presque 7 milliards pour qui il faut organiser la vie sur la terre ; la catastrophe ici, à la centrale de Fukushima, c'est le grand groupe privé japonais Tokyo Electric Power (Tepco), qui a fait de la sécurité des équipements une variable d'ajustement et qui annonçait le 30 juillet dernier vouloir multiplier par cinq ses prévisions de bénéfice net pour 2010-2011.

Écrit par : Michèle | samedi, 19 mars 2011

Vous avez raison : c'est de fait Tepco le responsable dans ce cas.
Mais peut-on nier que ces groupes qui réalisent des profits colossaux (Tepco ou d'autres ailleurs) ont pris le pouvoir qu'on (les peuples) leur ont laissé prendre, parce qu'ils apportaient tout simplement aussi des réponses immédiates aux besoins de consommation que la démographie galopante créaient ?

Écrit par : solko | samedi, 19 mars 2011

Bonsoir Solko,
Je suis assez d'accord avec Michèle, nous sommes les victimes possibles de ces catastrophes qui d'une façon ou d'une autre profitent, ont profité ou profiteront à quelques uns.

Mais c'est plus commode du côté des "décideurs" de dire : "éteignez vs lampes, levez le pied de l'accélérateur, etc..." Bref parler à des adultes comme à des gosses pour ne pas se poser une seule fois la question de l'action politique.

Ils ont de grandes bouches mais pas de mains. Voilà la catastrophe.

Écrit par : Tanguy | samedi, 19 mars 2011

Le nucléaire a été choisi parce qu'il était la manière la plus efficace de réaliser des beaux profits tout en satisfaisant les besoins de surconsommation d'énergie exigés par les peuples développés. C'est aussi indéniable. Voilà pourquoi c'est une chose de dire "il faut sortir du nucléaire", c'est est une autre de le faire - pas seulement au niveau de la consommation des ménages, mais de toute l'économie...
Pour le reste, d'accord avec vous, la communication des grandes bouches est nulle. Reste que le problème est plus profond que ce qu'ils en disent...

Écrit par : solko | samedi, 19 mars 2011

Même réaction que toi, avec l'impression d'une incohérence de plus en plus grande partout et d'un accroissement exponentiel de la bêtise. (Je suis contente de n'avoir pas eu d'enfants.)

Écrit par : Sophie K. | samedi, 19 mars 2011

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