mercredi, 22 décembre 2010
Fabricants d'entropie
Ce crédit, cette dette publique, cette crise,
Ces pauvres qui tendent la main dans la rue,
Là où les pères s’engorgèrent,
Les fils faillent.
La ruine des états, c’est
Pour longtemps, l’étranglement de la plupart,
Quand tout travail ne mène
Qu’à l’eau stagnante du quotidien
L’aube se veut rassérénant
D’avance le brûlant du midi
Mais chaque soir, plus trébuchante,
La nuit hostile s’annonce sèche.
C’est leur chair qu’on vole aux pays,
Leur histoire aux peuples,
Les organisateurs du naufrage :
Quelques barons au rire pincé, surnagent.
Ces quelques faiseurs d’entropie,
Ont la ride austère, la lèvre et le doigt secs
De qui exerce la statistique
Et ne perd jamais son pari.
10:14 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, dette publique, entropie |
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