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vendredi, 02 avril 2010

Le pré de l'herpe part en fumée

Spectaculaire, toujours, ces cités dont les barres, en quelques secondes, volent en éclats. « Ce sera, avait titré le Progrès de Lyon, la plus grosse opération de démolition à l'explosif jamais réalisée en Europe». Et donc, à 10h 45 ce matin, on se pressait aux abords du quartier du Pré de l’Herpe, à Vaulx en Velin.  Une seule détonation, tout à coup, et puis, en un rien de temps, autant en emporte le vent. Dans un nuage de poussière épais et blanchâtre,  plus de quatre cents appartements, chambres, salons, cuisines, cages d'escaliers, d'ascenseurs, dont les occupants avaient vidé les lieux depuis 2008, sont partis en fumée. Il n'en reste que 52 000 tonnes de gravats, qui vont être broyés menus, réduits en petits cailloux pour remblayer l’ensemble du site. Et puis on recouvrira le tout de terre. Un nouvel ensemble verra le jour. Significatif, aussi, de ce que sont nos vies. Enchâssées dans des paysages de transit.  Personne, écrivait Joyce dans Ulysse, personne n'est quelque chose...

"Toute la population d'une ville disparaît, une autre la remplace, qui passe aussi; une autre viendra qui passera. Maisons, files de maisons, rues, kilomètres de trottoirs, piles de briques, pierres... ça change de mains. Ce propriétaire-ci, celui-là. On dit que le mort saisit le vif. Un autre se glisse dans ses souliers quand il reçoit sa feuille de route. .."

 


22:37 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vaulx en velin, pré de l'herpe, urbanisme | | |

Commentaires

Le déblaiement ira plus vite qu'en Haïti.
oui, on est poussière et on retournera poussière, c'est bien de se le rappeler.
Donc habiter des maisons de transit, quoi de plus normal...

Écrit par : Rosa | samedi, 03 avril 2010

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