Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 29 novembre 2009

Le journal de Tanis

Le hasard de la navigation m’a fait découvrir Le Journal de TANIS. Il s’agit de larges extraits du journal intime de Stanislas Guillot (1872-1939), dit TANIS, de 1921 à 1936, mis en ligne par Isabelle GAUTHERON, d’août 2007 à décembre 2008. Dans ce journal commencé « un soir que j’avais le cafard et que j’étais quelque peu souffrant, inquiet pour l’avenir» s égrène le quotidien d’un homme simple et touchant. Voici comment Isabelle Gautheron parle de lui :

« En 1914 , il est mobilisé et part depuis la gare de la petite ceinture avenue Clichy pour la gare de l’est. Il en reviendra meurtri près de cinq ans plus tard et reprendra son emploi au Carbone.

Célibataire malgré lui, il tint de 1921 à sa mort en 1939 un journal dont certains passages sont retranscrits ici.

Solitaire et mélancolique, il y évoque les moments heureux de l’enfance sur les fortifs’, son amour entier et contrarié pour Jeanne, la rupture profonde de la guerre, son aversion pour les doctrines politiques du moment. Ce journal constitue un témoignage sur la vie quotidienne à Clichy et Paris entre les deux guerres. »

« … Encore un cahier que je termine. Demain, il faudra en acheter un autre. Ce que j’ai commencé ne peut s’arrêter qu’avec moi. », écrit Tamis,  le 1er mai 1926. Dans ses « mémoires », Tanis a écrit un jour qu’il espérait qu’ un écrivain pourrait y trouver un jour le canevas d’un roman. Qui sait ?

 

tanis.jpg

 

Quelques extraits :


samedi 15 janvier 1923

Ce matin, j’ai travaillé jusqu’à midi. Bien entendu pour avoir le tramway à midi, faudrait faire comme certains gosses, monter sur les tampons derrière. J’ai passé l’âge de ce genre de sport. Aussi suis-je revenu à pied.

Il faisait beau pas trop froid.

Encore un décès dans la maison, un petit de cinq ans chez l’épicier au-dessous de moi. Il est toujours pénible de voir les petits êtres s’en aller si jeunes. La mort frappe indistinctement, elle est aveugle . La mère venait d’en avoir un autre. L’ainé s’enfuit. Quelle déception pour les pauvres père et mère. La vie est cruelle pour certains et qu’y pouvons-nous ? Rien. Il faut subir la fatalité inexorable.

Ce soir je ne suis pas sorti. Je ne le pouvais pas étant à moitié grippé comme d’autres. Je veux éviter tout risque qui pourrait me clouer au lit. Je souhaite que le destin m’évite cette calamité. Le baromètre monte et le vent vient du nord, faible, je crois qu’il gèlera cette nuit.

mardi 19 juin 1923

 Journée fertile en évènements pour ceux qui me touchent bien entendu.

Moi et mon collègue, nous avions décidé de demander une légère augmentation, 0,10 par heure ce qui n’est pas exagéré par ces temps où la paire de chaussettes que l’on payait treize sous en 1914 vaut 4 francs à présent.

Nous n’avons réussi qu’à moitié. Moi, j’ai deux sous, lui en a un.

Décidement, il vaut mieux être avec les exaltés que de faire partie des gens raisonnables. C’est toute la moralité que je tire de notre réclamation et elle n’est pas perdue.

En rentrant ce soir, j’ai trouvé sous la porte une lettre de faire-part. Le petit jeune homme qui restait au troisième de la maison avec ses parents est décédé ce matin à huit heures. Cérémonie demain au temple à 16heures ½. Je ne pourrai y aller. Depuis le 1er janvier 1922, cela fait trois enfants qui meurent dans la maison et le propriétaire l’an dernier, ce qui fait quatre.

Le volcan Etna en Sicile est en irruption. Les anglais en grand secret viennent de lancer le plus grand sous-marin qui ait été construit.

L’Allemagne est à la veille de la faillite. Notre franc vaut 0,32 à New-York, 0,34 à Londres Genève, 0,43 à Barcelone.

En Bulgarie, les militaristes ont réussi leur coup d’état, ce qui veut dire qu’une fois de plus la bestialité humaine est triomphante.

samedi 23 juin 1923

Ce matin il faisait moins sombre que les jours précédents et de plus il faisait doux.

Quel contraste avec ces jours derniers qui nous faisaient penser à l’hiver !

Je suis allé à Paris où j’ai fait quelques emplettes indispensables. J’ai constaté qu’au lieu de baisser tous les tissus étaient à la hausse. Il y en a peut-être qui s’en étonnent, moi non, il n’y a pas de baisse à attendre des produits manufacturés. Inutile d’en exposer les causes, à part la crise des changes je les connais puisque moi-même je suis manufacturier.

Je suis revenu par les tramways jusqu’à la porte Clignancourt, puis à l’ancienne porte de la rue du Poteau, j’ai pris l’autre pour la mairie de St Ouen, puis enfin ma célèbre ligne 73. J’étais rentré vers onze heures et demi. J’ai déjeuné ensuite, ai fait la sieste à laquelle la première chaude journée m’invitait. ET ensuite quelques courses, bricolage habituel à la maison et je suis encore aussi fatigué qu’hier soir. Malgré l’heure avancée, ce soir le boulevard est animé, on chante, c’est la St Jean.

Des papillons de nuit volent autour de ma lampe tandis que la lune qui suit Jupiter verse sur nous sa lumière qui me semble juste faire des ombres. Allons nous reposer. Dans quelques heures, le jour va renaître.

  

23 janvier 1924

Lénine est mort.

Le dictateur communiste de Russie était agé de cinquante trois ans.

Qui lui succèdera ?

On le saura dans quelques jours. Car le régime actuel russe, à ce point de vue-là, a assez de ressemblance avec l’ancien.

Dans les démocraties, l’homme qui s’en va est remplacé par un autre et c’est tout. On ne connait pas les idoles.

Aujourd’hui plus frais. Est-ce sérieux ? C’est pas facile de répondre.

  

mercredi 30 avril 1924

Hier, j’ai reçu deux journaux, aujourd’hui  un et il y a sept listes dans notre secteur de banlieue. Moi je n’en estime que deux de sérieuses, celle de l’union républicaine et celle des communistes. 

Sans parler de celle des Camelots du roi. Mais ce cartel des gauches, quelle salade. Il y a des communistes excommuniés, des socialistes unifiés -je me demande ou est l’unité aujourd’hui – des socialistes tout court, des radicaux socialistes et voilà et il y en a une autre dans le même genre. Que de candidats pour si peu d’élus, 492 pour 56 sièges et allons-y ! 

La foire électorale est ouverte ; les élections qui se feront le 11 du mois prochain peuvent avoir une grande influence sur les destinées de la France. Si c’est l’alliance des gauches internationalistes -qui tend la main aux bolcheviks-  qui a la majorité, nous irons à une période de gâchis et de troubles sociaux dont on ne peut prévoir la fin.

Journée d’averses et de vent violent, température fraîche.

  

Samedi 13 novembre 1926

Ce matin brouillard quand j’ai passé le pont de Clichy. Il me semblait sur la seine qu’une chaleur intense faisait flotter sur sa surface une buée plus intense encore. A l’heure où j’écris le vent commence à faire entendre sa musique que j’ai entendue tant de fois dans la solitude des fournils, dans les nuits si longues de la guerre mais malgré tout garde un charme indéfinissable.

 

 samedi 3 mai 1924

Mon boucher a vendu sa boîte sans rien dire ; en face le pharmacien dont la patronne gérait la maison est vendu aussi. Les vieux gérants du primistère sont partis il y a deux mois. Que de changement !

Ce qui ne change pas ce sont les prix. C’est comme si aux  élections, on changeait le gouvernement mais la vie chère continuerait. On veut travailler peu et gagner comme si on donnait un effort moyen. Tout le monde raisonne ainsi. Comment veut-on qu’il n’y ait pas de hausse car en somme, tout exige de la main d’œuvre, la vie chère est l’œuvre de tous. Est-ce que les ménagères marchandent à présent ? Et si vous débattez le prix d’une denrée, vous en avez dix derrière vous qui font la surenchère. Les politiciens qui exploitent la vie chère pour taper sur le gouvernement seront également impuissants s’ils prennent sa place.

J’ai acheté aujourd’hui un flacon de dépuratif, je crois que cela ne me fera pas de mal.


 

dimanche 8 septembre 1929

Ne pouvant dormir, je me suis levé. J’ai préparé mon feu pour ce matin et fait le ramoneur en même temps. Ensuite, je me suis lavé la tête et débarbouillé. La nuit est superbe. Je suis toujours certain d’avoir la visite de Françoise et il en est toujours ainsi. Les visites que l’on souhaite, celles-ci ne viennent pas et les autres, on les a toujours. Je vais aller voir si je peux aller dormir. Mon somme de 18h30 à 20h30 m’a coupé le sommeil.

Réveil à 6h30.

Je fais un petit lapin qui pèse un peu plus d’un kilo, 17, 50 f., 100 grammes de lard 2.10, mon beurre, le feu, les pommes, c’est un plat qui reviendra à 25 francs. Je vais être forcé de m’improviser restaurateur. Si elle ne m’avait dit qu’elle viendrait, j’eus fait bien moins à manger. Enfin, vers midi, ma grosse s’est ramenée et vers 14 heures Albert et Suzanne qui sont repartis vers 16 heures tandis que Françoise se laissait allers vers 20h30 et ouf la journée était finie. Je vais aller prendre un repas bien mérité.

 

vendredi 30 août 1929 

….

On descendit de la gare de l’est jusqu’à la Madeleine au restaurant Lucas où travaillait mon frère Albert.

Ensuite, on prit le tramway, ma mère, ma soeur, mon frère Albert, mon copain qui allait au havre et le maître d’hôtel de chez Lucas qui descendit dans les Batignolles.

Entre temps, le mal de tête s’était mis à me faire souffrir.

A la maison, je ne pus guère manger et je me souviens qu’il y avait du poulet. Le copain du havre coucha à la maison. Le lendemain matin, je le reconduisis à la gare St lazare. Ma soeur travaillait chez une vieille couturière, la mère Coulon elle se nommait je crois. Alors, mon frère me fit part [de ce que] si je voulais aller travailler chez Pierre qui avait pris la maison à mon ex patron Sitter lequel avait pris une autre à pierrefitte. Moi, je ne demandais que de travailler. Je lui répondis favorablement et il fut convenu que le 11 novembre, jour de la St martin, nous irions à Montigny.

Or ce jour arriva . C’était un dimanche, on arriva à la fin de l’après-midi, nous fûmes reçus et comment ! Mon frère Albert était avec moi, nous avion pas mal picolé. Sur le soir, une violente tempête s’éleva. Nous allâmes à Cormeilles car mon frère Albert voulait téléphoner à sa maison qu’il ne rentrerait pas. Je me souviens, le maître d’hôtel que j’avais vu le jour de mon retour lui répondit “qu’est ce qu’il y a ? Le train est arrêté par la neige ? “

De fait, il faisait un vent, ce soir-là, j’avais une pipe à la bouche et il me l’enleva. Sur la route, les petits cailloux vous sautaient au visage, car il ne pleuvait pas. Seuls des nuages couraient éperdus devant la lune alors toute ronde. On passa la nuit à Montigny. Mon frère le lendemain retourna à son travail. Moi, je restais pour me refaire la main, puis je retournais à Clichy. Et il fut convenu avec le patron Pierre que je reviendrais le 20 novembre pour rester alors définitivement. Il me payait 50 francs par mois et en somme, je fus traité comme le fils de la maison et je ne fis rien pour en démériter.

Il est 23 heures. Voici encore quelques mots de plus à mes mémoires. Si je veux arriver à l’époque contemporaine, j’ai encore beaucoup à écrire. Car je n’oublierai rien. Que le destin me garde ma sérénité d’esprit. Qui sait, un écrivain pourra y trouver un jour le canevas d’un roman.

 

 jeudi 24 mars 1932

 Je me suis levé à 6 heures et j’ai allumé mon gros poèle et fais mon café.

Minimum ce matin zéro, ciel clair et vent faible. Je vais tâcher d’avoir l’heure si Radiola fait toujours sa petite émission du matin au poste de Clichy. Il est en train de faire son cours de culture de physique. Je vais donner un coup de balai par ici et ensuite on ira chercher le journal. Je suis curieux d’être à ce soir.

Je suis parti à 9 heures, j’ai pris le 73 jusqu’à la mairie de St Ouen. Là vers 9h30, j’ai repris le 66 et je suis descendu au Chateau Rouge. J’ai consulté un plan le long d’un mur et j’ai vu où se tenait l’hôpital Lariboisière. Du reste, il est assez vaste. Je suis rentré et je me suis renseigné pour trouver la salle Grisolle. Elle se trouve un peu au fond au deuxième. Seulement, ce sont des étages qui comptent pour deux; il y a trente huit marches mais deux paliers pour se reposer. En somme, cela vaut un quatrième d’un immeuble ordinaire. Là, une jeune femme attendait son mari ; elle avait apporté son pardessus. Son stage à l’hôpital était terminé. Des infirmières, blanches comme des colombes, allaient, venaient, sortaient, montaient, descendaient.

Il était 10 heures quand j’étais rentré. Je dis à la surveillante ce qui m’amenait. Elle me dit qu’elle était au courant. Elle m’offrit une chaise pour m’asseoir.

Je lus mon journal d’un bout à l’autre, quand à 11heures trente, j’aperçus mon docteur. Il montait les escaliers. Il me salua. Il n’était plus au courant. Je lui rappelais que c’était pour la radio.

Il me fit dévêtir dans son local, m’ausculta, il me dit “on va vous faire une prise de sang”. Alors il vint un jeune homme qui me regarda les veines au dessus du coude, il choisit le bras droit, m’enfonça une aiguille qui était terminée par de petits tubes en spirales, me fit marcher le poignet et remplit un tube de sang. Ensuite, la main en l’air, je restais pour cicatriser la piqûre. Il me demanda mon nom, prénoms, à celui-ci, il fit la réflexion, Nancy. Je lui dis que je connaissais ayant été au 26ème . Alors le médecin me dit “vous viendrez me voir vendredi prochain 1er avril. C’est un médecin qui fume. A ce moment, il était près de midi. Il faisait un temps superbe. D’où j’étais, j’avais la vue sur le côté sud de la Butte Montmartre. Le Sacré-coeur dans son style byzantin sous le soleil éclatant semblait être en orient sous son beau ciel bleu. Un peu sur la gauche, les bâtiments des réservoirs de Montmartre, blancs aussi. En jetant les yeux en bas, je voyais des malades au soleil en capotes bleus sombres, un bonnet blanc sur la tête tandis que des infirmières trottinaient comme des petites souris blanches.

Enfin, quand je sortis de l’hôpital, il était presque midi. Je me dis j’ai le temps d’aller à Gennevilliers mais tu te passeras de déjeuner.

J’avisais un 34 qui passait pour la Porte Clichy. Quatre me dit la receveuse. A la Porte, je pris le 39 pour Gennevilliers. J’eus encore le temps de prendre un café comme je fais le matin chez Francine. Et je fis mon après-midi. Le gros était heureux de me revoir. En cette journée mémorable, j’avais dépensé 15 tickets. Et maintenant, il va être 19 heures. Cela fait 24 heures que je n’ai rien mangé. Je ne m’en sens pas plus mal.

15:22 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : stanislas guillot, littérature, tamis | | |

Commentaires

Jolie découverte ! Monsieur Stanislas nous embarque... De bon gré nous nous laissons glisser dans la balade, du petit rien qui esquisse au coeur de l'évènement son rythme et ses nuances, les glisse doucement jusqu'à l'histoire. Les notes à vif ont cet avantage d'espérer tout (ou presque rien) sans se prétendre. De la mort de Lenine, au petit café de chez Francine, c'est un enchantement ; un pari (si j'ose dire), cette idée de trace, de trame. Ne rien laisser "perdre" de ce qui est là, déjouer seconde après seconde, la fuite du temps, l'oubli. C'est beau les journaux, les carnets à spirales. Cette capture vaine, et ce désir presque infernal de ne pas vivre en vain. (Soupirs !)
Au delà... Plus qu'un espoir : une oeuvre ? (pour après ?), une matière incertaine, extrêmement fragile dont nul ne peut dire si elle sera préservée ou perdue, avant terme et quel terme ?... C'est peut être cela qu'on appelle le Work in progress ?
Enfin, voilà, vous m'avez fait passer un moment extra doublé d'une soudaine envie de prendre des notes... (!)
Merci à vous et à Isabelle Gautheron.
(ps : je ne crois pas qu'il gèlera cette nuit ;-)

Écrit par : Frasby | dimanche, 29 novembre 2009

Oui merci de nous faire découvrir ces textes. Je suis une lectrice de Journaux Intimes et j'ai besoin pour cette lecture d'avoir le livre en mains, pour rentrer plus profondément dans l'intimité de l'auteur.
L'écran ne me procure pas cette sensation.

(j'ose à peine commenter après Frasby, je viens de passez chez elle, c'est la première fois. Tionramiad;o))

Je vais écrire dans mon Journal (rires) :
Comment oses-tu commenter des billets dont tu n'arrives pas à la cheville de leurs auteurs (la preuve, cette phrase est une horreur dans sa construction)? Lis-les, régale-toi, mais tais-toi. C'est d'ailleurs ce que je fais le plus souvent. Contente-toi de cela.

Écrit par : Ambre | dimanche, 29 novembre 2009

@Ambre : Vous nous aviez caché que vous parliez charmillon couramment ! (idramatino + talto terspec !). Je lis souvent vos commentaires ici et je trouve qu'il faut arrêter avec ce truc de chevilles, je vous le dis aussi parce que ce truc de chevilles c'est un truc qui ne m'est pas étranger ;-) Alors, lisez, régalez vous (ou pas ;-) mais s'il vous plaît ne vous taisez pas ! si vous saviez combien de temps il a fallu pour que j'ose commenter le grand Solko 1er, vous ne me croiriez pas. (Heureusement que Solko a beaucoup d'humour, et d'indulgence en plus de l'irédutoin ;-). Très sincèrement, et sérieusement, il serait dommage que vous vous taisiez, en si bon chemin. Voilà qui est dit. Sinon, je partage votre avis, le journal (intime, le carnet) a besoin de matière. Cette idée de sensation qui manque à l'écran ce n'est pas rien...
J'espère vous relire ici, très bientôt, Ambre ;-)

Écrit par : Frasby | lundi, 30 novembre 2009

@ Ambre :
Ouh mais c'est qu'y a pas seulement Solko 1er qui intimide, y'a aussi ben Shri Frasbymundi. Shri Frasbymundi, experte en sagesse charmillonne.
Et donc y faut pas se laisser impressionner par tous ces gens, foi de mon journal intime, si vous z'avez queuque chose à dire, dites le donc. Tout autant en patois de vaise, qu'on parle aussi couramment que le charmillon, qu'en patois breton, dès lors que le vin est bon. D'ailleurs votre remarque sur la dématérialisation du journal est juste et bonne. On attend donc qu'un éditeur passant par là se dise "tiens je vas publier le tanis, pour qu'on arrête de se brûler les yeux sur l'écran en le lisant;
Merci donc de votre commentaire et à bientôt.

Écrit par : solko | lundi, 30 novembre 2009

Monsieur Stanislas était Tanis, tout juste. Il habitait Clichy et travaillait à Gennevilliers à l'usine du Carbone (Lorraine). Ces carnets ont été gardés (en partie). Certains ont été détruits, trop personnels probablement. On ne saura jamais.

Il vivait seul, son journal était son compagnon. Il était doux et rebelle, marqué par les épreuves, la misère, la guerre.

Vous pouvez lire quelques extraits de son journal ici :
http://stanislasguillot.wordpress.com/

Parfois, il écrit des choses terribles
http://stanislasguillot.wordpress.com/2008/04/20/1895-hiver-a-montigny-la-frette/

Et parfois des choses drôles
http://stanislasguillot.wordpress.com/2007/10/05/1929-dimanche-6-octobre-mariage-et-communion-a-montigny-en-1895/

Ou étonnantes
http://stanislasguillot.wordpress.com/2007/09/04/1929-15-octobre-la-boulange-de-la-rue-de-thorigny-en-1896/

Je voulais lui rendre hommage.

Isabelle

Écrit par : Isabelle Gautheron | lundi, 30 novembre 2009

Merci Frasby et Solko!
...Ainsi il existerait une Rue de Brest à Lyon?
(je reviens encore de chez Frasby et j'ai fait une belle balLade)
L'union d'une brestoise avec un lyonnais me paraît évidente d'un coup!
(bon, je me comprends)

Écrit par : Ambre | lundi, 30 novembre 2009

@ Ambre : Moi aussi je vous comprends car vous m'avez déjà parlé de cette union dans un ancien commentaire. Une histoire de tableaux, non?
Rue de Brest, il faut voir ça avec Marcel Rivière
http://lesruesdelyon.hautetfort.com/
C'est lui le spécialiste, le big boss des rues de Lyon...

Écrit par : solko | lundi, 30 novembre 2009

@ Isabelle Gautheron :
Mais vous avez eu parfaitement raison et votre hommage est très beau, très sincère et très élégant. Je suis tombé par hasard sur votre site et je me suis dit qu'il fallait le faire connaître un peu.
Etes-vous une parente ? Connaissez-vous des gens qui l'ont connu ?
Son écriture sonne juste et porte jusqu'à nous ces années trente qu'il a traversées.
Merci de votre travail-témoignage en tout cas. De votre passage également.

Écrit par : solko | lundi, 30 novembre 2009

@ Frasby : Et cette nuit alors ? Pour quand l'hiver ? Que dit le thermomètre, un peu plus haut sur la colline ?

Écrit par : solko | lundi, 30 novembre 2009

Solko!!!!! Je vous rappelle que c'est en privé que je vous ai parlé de tableaux;o)

Écrit par : Ambre | lundi, 30 novembre 2009

@Solko :
Tanis était mon arrière grand-oncle. J'ai toujours vu ces carnets à la maison. Et puis un jour, pourquoi ? Je me suis lancée, j'ai ouvert un carnet, je suis entrée dans son univers. J'ai écouté, imaginé et j'ai eu l'envie de le faire revivre un peu. Lui tellement plus à l'aise dans l'écriture que la vraie vie.

Merci, ça me touche vos commentaires.

Isabelle

Écrit par : Isabelle Gautheron | lundi, 30 novembre 2009

@ Ambre : Oups ! Pardonnez-moi. Ma pauvre mémoire est à moitié défaillante. On n'en dira donc pas plus.

Écrit par : Solko | mardi, 01 décembre 2009

@ Isabelle Gautheron : Avez-vous jamais pensé à proposer le contenu de ces cahiers à quelque éditeur ?
Sait-on jamais ? Le texte est juste et fin, sur cette époque.

Écrit par : Solko | mardi, 01 décembre 2009

Bon travail, je viens tout juste de découvrir votre site et l'ai entièrement dévoré. Je vais vous faire un peu de pub auprès de mes contacts, vous l'méritez bien !

Écrit par : isolation | lundi, 12 avril 2010

Bonjour,
Je suis un petit éditeur de province et si vous n’aviez pas encore de solution pour une publication, je suis prêt à en étudier de près la faisabilité.
Vous pouvez me m’écrire à : contact@chumeditions.com
Bien à vous
Gilles Brancati

Écrit par : Gilles Brancati | vendredi, 10 avril 2015

Je transmets votre message à l'auteur du site sur Le journal de Tamis
(voir le lien en rouge à la première ligne du billet)

Écrit par : solko | vendredi, 10 avril 2015

Les commentaires sont fermés.