samedi, 12 septembre 2009
Mort de Willy Ronis
Le week end de la fête de l'Huma... Est-ce une dernière farce ? Mort de Willy Ronis, successeur de Doisneau et héritier de Brun et Demilly, à 99 ans... Un parcours, un discours, une histoire, en trois photos :
14:02 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : willy ronis, photographie, actualité, culture, disparition |
Commentaires
La dernière photo est très belle et m'était inconnue.
Dites, après Sim la semaine dernière, vous allez vous spécialiser dans la rubrique nécrologique ?
Écrit par : S. Jobert | samedi, 12 septembre 2009
Je ne connaissais pas le nom de ce photographe mais la dernière photo je l'ai déjà vue.
C'est de très belles photos d'un très grand talent.
Écrit par : La Zélie | samedi, 12 septembre 2009
@ S.Jobert :
C'est un siècle qui, par bribes, s'effiloche et nous quitte.
@ Zélie : Oui, les photos de Ronis, comme celles de Doisneau, ont trainé un peu partout, mais sont moins indentifiés cependant.
Écrit par : solko | dimanche, 13 septembre 2009
J'adore ces photos, pour ce qu'elles disent et pour leurs qualités techniquues qui n'ont rien à envier aux réalisations numériques actuelles, loin de là. Le petit garçon qui rentre à la maison après avoir acheté sa baguette de pain, me ressemble comme deux gouttes d'eau quand dans les années 50 j'habitais au coeur de Paris, il y a une éternité, au siècle passé.
Écrit par : Corboland78 | lundi, 14 septembre 2009
Ca y est Solko, on vous proclame grand nécrologue ? Bon, ce n'est pas comparable ! j'ai beau avoir sympathie et respect pour Sim, désolée, mais entre Sim et Willy Ronis, pour moi,y'a pas photo (enfin si justement et des très belles! dont on ne se lasse pas) même si Willy Ronis était âgé, fatigué, et ne faisait plus de photos ces derniers temps, il restait vif et à l'affût. Nous perdons un immense photographe. Un artiste très important suivant sa ligne "de création, de conduite", un tracé humain, esthétique, une technique, exceptionnels. Pour moi, bizarre à dire, en plus d'un photographe, c'est un modèle ;-) Il a photographié Paris comme personne,(sinon qu'on retrouve les affinités chères à "l'école humaniste") et il a croqué la Provence qu'il chérissait. Il ne photographiait que ce qu'il aimait (tous ne font pas cela.) Sauf que chez lui on voit profondément qu'il aime ce qu'il regarde. Je raffolais de cet esprit qui court dans ses images (l'esprit vogueur ?) c'est d'une transmission admirable ! Et les gens sous son objectif, n'étaient jamais trahis, c'est le danger de la photo, l'impudeur et le voyeurisme, le puissant oeil du photographe, Willy Ronis ne glissa, jamais sur ces terrains là. Pas même un dérapage. Il voulait qu'on dise de lui, que "c'était un brave type et un bon photographe". Ca s'est acquis depuis longtemps. Il ne faudra pas qu'on l'oublie, le Willy mais je crois qu'avec tout ce qu'il nous lègue, ça ne risque pas. (Oh dites Solko, vous qui avez aimé Paris, vous n'aimez pas cette photo d'amoureux contemplant les toits = "Les amants de bastille"? (Un peu dans l'esprit de la très belle première photo que vous nous offrez là. Paris dans ses plus beaux états. Merci pour le billet et le choix des photos, c'est encore un plaisir. Malgré...
Écrit par : Frasby | lundi, 14 septembre 2009
Merci Solko, pour ces trois photos. Paradoxalement ce billet donne vie à ce nom pour moi qui n'y connais certes pas grand chose en photo (et en bien des domaines hélas)...
Écrit par : tanguy | lundi, 14 septembre 2009
Je n'y connais pas grand-chose non plus, mais ce que me disent ces trois photos, c'est une espèce d'harmonie, une adéquation de l'homme au monde. Les personnages y sont transformés en héros. Ce sont des scènes de la vie ordinaire en même temps que des épopées. Ce gamin avec sa baguette de pain raconte toute une histoire. Ce sont des photographies écrites, avec un point de vue, des clairs-obscurs, une profondeur, des perspectives. Une scénographie. Qui met en scène un monde disparu.
Écrit par : Michèle | lundi, 14 septembre 2009
Trois soulèvements, non?: de jupes, de baguette,d'ouvrières...
Écrit par : Sophie L.L | lundi, 14 septembre 2009
@ Corboland : regardez mieux, c'était peut-être vous.
En réalité, puisque vous ressentez cela - que je comprends et ressens aussi - c'était vous. Ce petit pull manches courtes, col en v - ce short tenu par des bretelles, cette coupe de cheveux et ces manches courtes repassées (temps où les enfants portaient des habits repassés) , c'était vous, c'était moi, bien d'autres encore sans doute. C'est ce qui fait que la photo, au dela de la qualité technique impeccable, du noir et blanc, ombres et lumière - est si réussie.
Écrit par : solko | mardi, 15 septembre 2009
@ Frasby
Merci de ce long commentaire, très documenté, très intéressant, très sensible aussi. Je n'ai pas voulu mettre les "amants de la Bastille", non, ca rla photot est si connu (comme le baiser d el'hôtel de ville de Doisneau.
Et puis j'ai trouvé qu'il y avait là un tiercé gagnant, l'amour, l'enfance la révolte.
@ Tanguy : Toujours modeste. Vous connaissez bien des choses, dans bien des domaines. Peut-être pas en photos ? Eh bien le hasard vient de nous rappeler l'existence d'un très grand artiste, comme le souligne Frasby.
Écrit par : solko | mardi, 15 septembre 2009
@ Michèle :
Qui met en scène, en fait, les anciens francs.
@ SOphie : Ah vous avez une lecture originale de mon tiercé (amour enfance, révolte) gagnant, qui me plait bien.
Écrit par : solko | mardi, 15 septembre 2009
Eh oui ! je crois bien que vous avez raison sur ce coup là... J'ai heureusement découvert cette photo "les amants de la Bastille", avant de savoir que c'était un petit peu le fond de commerce des marchands de cartes postales. Comme le baiser de Doisneau d'ailleurs... J'ignorais que tout cela était archiconnu. Ce qui a dû me préserver quelquepart mais je ne sais pas trop où, gardant des connotations plus personnelles, là où déjà, j'imagine, avec la mort de W.R, on risque de nous re-sursaturer du baiser (?) (Trop de baiser tue le baiser ? ;-) (et du bal...) Trop de bal ... Ah non !
Quelquepart (je ne sais pas trop où, non plus) je trouve ça bien dommage...
Cela dit, le tiercé gagnant est très bien, very (revy, drapon) revy fiateubul, pas de blâme, Solko ;-))
Écrit par : Frasby | jeudi, 17 septembre 2009
@ Frasby : Non, non, il n'y aura jamais trop de bal.
Ces derniers jours, rentrée effective oblige, j'ai été "pris" comme on dit, "surbooké", que disent les business-men. J'ai lu l'histoire de Lucien qui m'a bien plu et je n'ai pas eu le temps de le dire comme il faudrait chez vous, mais je repasserai.
Donpar. Je rerapessai
Écrit par : solko | jeudi, 17 septembre 2009
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