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vendredi, 03 juillet 2009

Comme Cripure ?

« Et pour couronner l’ouvrage, s’envoyer la corvée du bachot, faire passer leur examen à ces petits messieurs, pauvres gosses volés, dupés, scandaleusement. Il se prêterait à la comédie, toujours complice. Et même, il tirerait profit de la circonstance. Il ne pensait pas seulement en effet au dérisoire bénéfice des quelques francs alloués par copie corrigée – ce qui ne faisait jamais une grosse somme, mais enfin, c’était toujours bon à prendre – mais à un profit plus réel : il irait, comme d’habitude,  prendre pension à l’Alcazar. Tous les ans dans la saison du bachot, quand il lui fallait aller à Sernen faire passer l’oral, session qui durait plusieurs jours, c’est à l’Alcazar qu’il prenait pension, c'est-à-dire au bordel »

Louis Guilloux  (Le Sang noir) pp 141- 142, folio  (souci professoral  du détail)

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la tronche à George Palante,

qui servit de modèle (partiellement) à Louis Guilloux

pour le personnage de Cripure

 

 

 

Commentaires

Dans les Chroniques complètes (II Revue philosophique 1895- 1913 & autres parutions) de Georges Palante, on trouve :

Un Discours de remise des prix prononcé au Lycée de Saint-Brieuc le 13 juillet 1916 sur " De la guerre éducatrice " : édifiant !

Un article de 1903 intitulé "Le Respect" :
" Le sentiment méprisable par excellence. Mosaïque de peurs cristallisées ; mixture de bêtise grégaire et de religiosité laïque. (...)
Stendhal signalait déjà la manie respectante, mère de toutes les hypocrisies (...) "

Il faut que je relise "Le Sang noir" de Guilloux. J'ai durant quelques années pas mal travaillé avec l'équipe de la FOL des Côtes d'Armor qui gère la maison de Louis Guilloux, maison d'écrivain. Souvenir du bureau de Louis Guilloux.

Écrit par : Michèle | vendredi, 03 juillet 2009

@ Michèle :
C'est une oeuvre qui trouve encore sa cohérence dans la voix de son auteur, et dans sa vision du monde. Rien de circonstanciel ni de formaté. Une oeuvre qui, bien que reconnue, n'a jamais eu l'adhésion populaire qu'elle mérite.

Écrit par : solko | samedi, 04 juillet 2009

J'étais en train de (re)lire tous vos billets sur Louis Guilloux.

Rêve d'une vie avec lieu unique : la bibliothèque (avec un banc). Et puis basta, fini le bruit du monde !

Écrit par : Michèle | samedi, 04 juillet 2009

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