vendredi, 01 mai 2009
L'Appel d'Alceste
Premier mai : tout simplement le premier jour d’un nouveau mois. Quoi d’autre ? Rien. Rien de plus, assurément.
Le monde approximatif continue de tourner sur l’axe du mensonge, et s’y grippe. Les générations successives s’époumonent en vain, les plus jeunes y laissant désormais la syntaxe de leurs pères : l’ignorance tourne en leurs viscères, telle une toupie géante qui les épuise en les défigurant. Chacun, emporté par la creuse rotondité de son propre nombril vers la fin de sa ridicule course, consumé par les cercles qu’il aura accompli dans le vide et dans le vide en vain dessiné, sur le trottoir grimaçant de son idiotie, de sa démence, par tous les autres applaudies. Rien de plus. On appelle cela la fête ! Laissez rire Alceste ! Un simple mouvement de cil, pour fermer la paupière sur cette raréfaction de l’esprit, le temps de reprendre son souffle. Plonger le cœur en un appel misanthrope et souverain.
17:58 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : alceste, poèsie, littérature, premier mai, néant, bétise |
Commentaires
Il est beau ce mouvement de cil.
Merci Alceste.
Écrit par : Frasby | samedi, 02 mai 2009
"Quoi d’autre ?" ben la St Joseph travailleur, il paraît.
Écrit par : Zabou à contretemps | samedi, 02 mai 2009
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