dimanche, 01 mars 2009
Le mois de saint-Joseph
Joseph, dernier des patriarches, premier des saints.
Mars, mois du premier mimosa et du printemps prochain.
Joseph, patron de la bonne mort & des âmes perdues
Mars, dieu de la guerre et père du désir :
Bienvenue en Mars, le mois de Saint-Joseph
George de La Tour : "L’apparition de l’ange à saint Joseph", appelé également
"Le songe de saint Joseph".
01:10 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : saint-joseph, peinture, la tour, christianisme |
Commentaires
Pardon à ceux que je vais choquer (ce n'est qu'une plaisanterie) mais j'ai connu quelqu'un (encore un mécréant) qui nommait St-Joseph " le patron des cocus " ... Oh ! la vilaine-affreuse, de répéter cela.
Quant à Mars, bien que j'exècre la guerre, c'est mon signe par conséquent ceci explique peut-être bien des choses ...
Ah ! les clairs-obscurs chers à de La Tour ... Quelle splendeur !
Écrit par : simone | dimanche, 01 mars 2009
Le tableau est magnifique, mais y a pas, je préfère les "Madeleine à la veilleuse"...
Écrit par : Porky | dimanche, 01 mars 2009
@ Porky : Vous préférez les petites madeleines parce qu'elles se mangent. Mais avouez que le Saint-Joseph, qui lui se boit, a aussi son charme.
Écrit par : solko | dimanche, 01 mars 2009
Solko, que dit-il l'ange à saint-Joseph? je ne sais pas.
Écrit par : Sophie L.L | dimanche, 01 mars 2009
@ Sophie.
Il lui dit qu'il ne doit pas répudier Marie qui est enceinte et vierge à la fois. Il lui apprend qu'il devra élever le Christ.
Et, sur le tableau de la Tour, l'ange barre de son bras la lueur trop matérielle de la bougie pour recueillir en sa main et son visage la lueur spirituelle. Joseph était accablé d'avoir cru Marie infidèle et ne trouvait plus de réconfort dans l'ancien testament. Le nouveau commençait. Joseph est le seul homme qui mourut dans les bras du Christ, avec Marie à son chevet. Rien que cela pour ce saint. C'est la raison pour laquelle on le dit "patron de la bonne mort"
Écrit par : solko | dimanche, 01 mars 2009
Merci beaucoup. Je ne savais pas.C'est splendide. Si splendide que sans doute cette scène a inspiré d'autres peintres? je vais regarder. Encore merci.
Écrit par : Sophie L.L | dimanche, 01 mars 2009
Il y a un Rembrandt, je crois. Et certainement d'autres. Mais La Tour est sans doute le plus sublime. Le seul qui me vient spontanément à l'esprit et c'est pourquoi je l'ai choisi.
Écrit par : solko | dimanche, 01 mars 2009
La lumière d'un La Tour est à se damner...(Tout autant qu'une mouillette de madeleine dans un St Joseph -Vous pouvez censurer si quelquechose dans ce commentaire vous paraissait vulgaire)
je vois La tour, je pense à Char ... j'entends "Mars" et je pense à Fritz Zorn.
ou au coup de barre...Le tout dans le désordre.
Ce "Songe de saint joseph" est encore bien plus grisant que le vin...Parce que perenne ;-)
Écrit par : frasby | dimanche, 01 mars 2009
@ Frasby (ou Simone) :
Il faudra que vous m'expliquiez cette histoire pérenne de Cioran que je n'ai toujours pas comprise. Il faut dire que je n'ai jamais pu lire Cioran, aveu pour aveu. Quant à Zorn, j'avoue que je n'ai pas pu le finir. Lu sans doute au mauvais moment (cela arrive). A réparer, donc.
Écrit par : solko | dimanche, 01 mars 2009
En fait je sais que Simone a déclaré récemment ici même qu'il n'y aurait pas de "malentendu perenne" entre nous, et je crois (Simone précisera mieux que moi) que c'est parce qu'il m'est arrivé de citer Cioran dans mon domaine (mais si je vous avoue ici que j'ai cité Cioran pour la beauté de quelques aphorismes j'ai tout de même beaucoup de mal à le lire (je veux dire: plusieurs jours à la suite, ;-) En fait, j'ai lu trop jeune (plusieurs jours à la suite et entier) le "précis de décomposition" et cette attirance s'est transformée avec le temps, en répulsion. Aujourd'hui je ne peux plus lire Cioran, J'aime juste de temps en temps, lire quelques aphorismes (que je trouve encore fort puissants) et j'aime beaucoup le retrouver plutôt par hasard . J'espère que Simone ne m'en voudra pas.
Sinon,"Perenne" j'adore ce mot à cause du "branloir":-) donc j'aime les gens qui usent du mot (merci Simone)
Quant à Zorn, C'est comme Cioran , je ne pourrais pas le relire aujourd'hui. C'est un livre essentiel mais beaucoup trop douloureux. Si vous désirez le relire en entier un jour, choisissez plutôt une période de moindre vulnérabilité, je crois qu'effectivement "Mars" n'est pas une oeuvre à lire à tous moments. Elle interpelle trop gravement.
Écrit par : frasby | lundi, 02 mars 2009
De Cioran, je n'ai lu que deux ouvrages : " Le crépuscule des pensées " & " sur les cimes du désespoir. " Sans doute ai-je dû les lire au bon moment ? ... J'ai également conservé une émission de Bernard Rapp (Un siècle d'écrivains) qui lui était consacrée et je me suis promis de lire toute son oeuvre, quelque jour mais peut-être ne serai-je plus en phase, alors ? N'importe, certains de ses aphorismes ont pour moi valeur de vulgurances. Celui ci, par exemple : " Dieu rapetisse chaque fois qu'un homme ne trouve pas l'Absolu dans l'amour, ou le découvre dans la déception. " ou alors : " Tous les hommes ont le même défaut : ils attendent de vivre, car ils n'ont pas le courage de chaque seconde." C'est ce choix de lucidité que je trouve héroïque. Zorn, je ne connais pas mais cela ne saurait perdurer.
Écrit par : simone | lundi, 02 mars 2009
J'ai failli oublier " Ebauches de vertige " (faute de place, ma bibliothèque est en désordre) - Pour combler cet oubli,
" Impossible d'accéder à la vérité par des opinions, car toute opinion n'est qu'un point de vue fou sur la réalité " -
Que peut-on ajouter après cela ? ...
Cà y est, moi pour aujourd'hui, je suis scotchée !
Écrit par : S2 | lundi, 02 mars 2009
Je relis mon premier post. Quel lapsus !!! " vulgurance " au lieu de fulgurance ... Vous m'avez fait une blague ou quoi ?
Écrit par : S3 | lundi, 02 mars 2009
@ Simone :
"La vulgurance".
F/V, deux fricatives: cela peut être une forme de dyslexie, ou mieux une forme de ce fameux azertysme qui frappe un jour ou l'autre chacun d'entre nous, f, sur le clavier juste au-dessus du v. un doigt qui ripe, et voilà la fulgurance de l'avorisme...
Écrit par : solko | lundi, 02 mars 2009
Y'a du verglas sur mon clavier ! ...
Écrit par : simone | lundi, 02 mars 2009
Fulgurisme de l'avorance...
Écrit par : Ciaron | lundi, 02 mars 2009
Pas si rance que ça mais ne présageons rien du futur ! ...
Écrit par : Ciamone | lundi, 02 mars 2009
Juste magnifique : merci de nous faire entrer en mars par tant de beauté cher Solko !
Écrit par : Zabou | lundi, 02 mars 2009
@Ciamone: L'azertysme de la futurance sera fulgure pas rance ou ne sera pas.
Écrit par : Cirano | lundi, 02 mars 2009
@ Cirano : L'apparence du futurisme sera serti d'azelgulfure. Mais vous n'en doutez pas.
Écrit par : solko | lundi, 02 mars 2009
@ Zabou : Merci beaucoup. Je ne rate jamais une occasion de poster une reproduction d'un de La Tour. Ce tableau, qui n'est pas simplement en clair-obscur, mais aussi en délicates antithèses, on peut passer réellement des heures le regarder. J'aime beaucoup le bras qui cache la lumière, le livre qu'on ne lit plus, le visage et les yeux fermés de Joseph, le visage et les yeux ouverts de l'ange, la parole qui se prépare et bien sûr, bien sûr, le clair-obscur. La Tour a longtemps été l'un de mes peintres préférés. Depuis quelques années, il devient celui qu eje préfère. Et en effet, je comprends sans forfanterie René Char qui avait une simple reproduction en couleur du Prisonnier de de La tour auprès de lui pour se rassurer dans "les ténèbres hitleriennes". Merci de votre appréciation.
Écrit par : solko | lundi, 02 mars 2009
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