mardi, 13 janvier 2009
Des nouvelles de Mon Journal
Bon. Un dessin, la force d'un dessin, c'est ça : le petit professeur Nimbus d'hier, l'air de rien, traine avec lui son cortège de revenants. Les personnages font la parade. Pourtant, je les ai balancés il y a si longtemps, toutes ces séries MON journal. Sans grand regret. Mais s'être laissé conté des aventures, il y a des années, dans l'ennui étincelant de ses neuf-quatorze ans, c'était s'exposer à des opportunités imprévues de retour, semble-t-il. Ces petits fascicules dont seule la couverture était colorée racontaient des aventures simples et bien menées, des histoires à rebondissements dont on comprenait facilement les ficelles sans difficulté. Brik, le pirate, puis Marco Polo, Lancelot ...
Le plus drôle, c'est que les éditions "Aventures et Voyages", qui lancèrent ces diverses collections, et leur créatrice Bernadette Ratier, étaient domiciliés à Lyon, au 37 rue de Brest : Fondée le 26 août 1946, cette maison avait été lié à la Résistance car pour créer un organe de presse, il fallait à l'époque disposer d'une "attribution de papier". Or celle-ci était réservée en priorité aux résistants qui avaient déjà créé des journaux clandestins, ou aux équipes des journaux qui s'étaient sabordés dès les premiers mois de l'Occupation. Or Bernadette Ratier avait été résistante et avait réalisé des tracts, des fascicules et même collaboré à un magazine féminin assez éphémère, à cause de la Gestapo. A la Libération, elle a fait des conférences sur les femmes et la résistance et a rédigé quelques articles dans "La Marseillaise"... J'apprends tout ceci sur ce site que je place en lien pour ceux qui veulent en savoir plus. A tout seigneur, tout honneur, la série dans laquelle les ressorts de la fiction chers à R.L Stevenson étaient le mieux tendus, Akim le seigneur de la jungle, protecteur du faible et de l'opprimé, pour clore ce coloré cortège de héros à peine réchappés de la guerre, et vivant dans le monde manichéen d'une humanité encore facile à comprendre, où ne se rencontrent que ceux qui sont clairement bons et ceux qui sont authentiquement méchants.
07:03 Publié dans Des inconnus illustres | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : bandes dessinées, mon journal, bernadette ratier, humour, akim |
Commentaires
Merci Solko! J'ai fait un bon dans mon enfance.Quand j'avais la chance qu'on m'en prête un, je le dévorais.
Si tôt le matin, je m'en sens toute guillerette.
Écrit par : La Zélie | mardi, 13 janvier 2009
C'est vrai qu'il met en joie votre article même si je découvre la lune... C'est une bonne lune du matin et votre lien est très chouette ...
Akim 100 pages ! 1F10 ! ça fait rêver...
même si je préfère Mandrake, (le magicien) et son fidèle Lothar (le roi des malabars ;-)
Bonne journée !
Écrit par : Frasby | mardi, 13 janvier 2009
Pour moi pas de bon dans l'enfance.
Je suis sans doute trop vieille !
Moi c'était Lisette et Sylvain et Sylvette.
Mes frères, Buck Danny et Michel Vaillant
Écrit par : Rosa | mardi, 13 janvier 2009
Rhô, mais je ne connais rien de tout ça. C'est Nimbus et compagnie...
Écrit par : Pascal Adam | mardi, 13 janvier 2009
Et il y avait Mandrake le magicien, Pim Pam Poum les affreux, Guy l'Eclair, etc...
Écrit par : Porky | mardi, 13 janvier 2009
@ Frasby et Porky : Mandrake ? Il ne m'est pas revenu, celui-là
@ Rosa : Sylvain Sylvaine : des alpinistes, non ?
@ Pascal : Nimbus, Mandraket et Cie.
Écrit par : solko | mardi, 13 janvier 2009
Ce qui frappe c'est de constater à quel point tous ces bons sentiments ont investi l'Ecole qui devrait permettre de voir un peu plus loin.
Écrit par : Tang | mardi, 13 janvier 2009
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