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samedi, 20 décembre 2008

Une autre écriture

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Voilà qui pour nous sera bientôt un mystère aussi entier que le sont les hiéroglyphes égyptiens. Même si, individuellement, nous gardons encore superstitieusement quelques occasions d'écrire à la main, la pratique s'éloigne sans retour possible hors de l'espèce et ces lignes tracées à la main paraîtront fastidieuses un jour à qui les contemplera. Vos ancêtres écrivaient mains nues sur du papier, dira-t-on quelque jour, si le monde subsiste, à des créatures si éloignées de nos sentiments et de nos sensations que cela ne se peut concevoir. Ils regarderont ces pages, du moins celles qui seront parvenues jusqu'à eux, un peu comme nous regardons, perplexes, les façades des cathédrales que bâtirent nos merveilleux aïeux. Les si sots urbains, dans leur grand mépris pour tout ce qui n'est pas à leur image, ont inventé le mot bouseux pour parler de l'homme qui poussait la charrue : Comment ceux d'après-demain, voire de demain, nous appelleront-ils, nous dont la main courait, vive, sur le papier, nous dont l'esprit était parfois saisi d'angoisse, devant une pauvre page blanche ?

00:00 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : littérature, écriture, livre, livres | | |

Commentaires

SCREEN PROSTHESIS WORLD

Sa joyeuse majesté
Des clickeurs de souris
Vient d'instaurer
Un nouveau jour férié
A la mémoire
Des gratte-papiers
Qui un jour de fortune
Inventèrent le double-click
Libérateur et ludique
Propulsant l'humanité
Dans une nouvelle ère de progrès
Le jour des scribouillards

Écrit par : gmc | samedi, 20 décembre 2008

@ GMC : Trop ludique, justement, c'est le que le bât blesse (et que l'intérêt baisse)

Écrit par : solko | samedi, 20 décembre 2008

L'ECRITURE DU VENT

Quand l'intérêt baisse
Le profit fait de même
Et les vents indécents
De la poésie libertaire
En profitent effrontément
Pour enlacer leurs conquêtes
Dans de nouvelles danses
Que le feu lui-même découvre
Au moment de leur surgissement
Au bras de la charmeuse de serpents

Quand l'intérêt baisse
La joie augmente
Imperturbable compensation
Sur l'échelle des balances
Où les agents de change
N'évaluent rien d'autre
Que la profondeur du sourire
Et les éclats furtifs des rires
Dans les entrailles du brasier
D'où jaillissent les pluies magiques

Écrit par : gmc | samedi, 20 décembre 2008

Je trouve cela merveilleux de contempler "du manuscrit" sur un écran (sans écran c'est encore plus beau, ça je ne vous le fais pas dire!) . Aberration: le manuscrit virtuel ! Nous voilà beaux! et en plein paradoxe.
c'est beaucoup moins merveilleux de venir commenter un manuscrit en tapant sur un clavier... C'est même absurde. Mais comment faire? C'est là que j'aimerais solliciter l'hebergeur pour qu'il nous offre une petite boite aux lettres en bois à fixer sur chacun de nos ordinateurs pour pouvoir plier en 4 ce commentaire écrit à la plume d'oie sur une page arrachée de mon bloc en velin... (ou même d'un carnet à spirale ou d'un cahier de brouillons à pages gris-jaune à grands carreaux -celui qui a les tables de multiplication au verso) je vous posterais mon pli discrètement en notant avec application : "Commentaire à l'attention de monsieur Solko " pleins et des déliés un peu penchés, le tout à l'encre violette. (Je ferais même un petit pâté ou une rature tellement que je serai appliquée;-)
Pour résumer, j'adore ces thèmes et j'aime + que beaucoup ce billet En CE2 jei voulais faire un metier de scribe, que ma maîtresse s'est arrachée les cheveux pour m'expliquer que ça n'existait plus! et jusqu'à 18 ans, j'ai caressé ce rêve. faire une fac de scribe. Mais vous savez qu'il y a pas d'université de scribes ni à Paris ni à Lyon ? (Un vrai scandale !)
Il y a juste des associations qui recueillent les carnets, les écritures manuscrites, pour que cela ne se perde pas ... Si ça peut en consoler quelques uns...
Et puis ce qui est touchant c'est un peu le corps que l'on livre (si j'ose dire) l'écriture manuscrite... C'est pour cela que le clavier ne pourra pas la remplacer. Vous allez (encore ;-) me traiter de naïve peut être... Mais je crois bien que la main ne pourra pas (jamais!) s'empêcher de courir sur le papier, ça ne peut pas disparaître, cette chose là... (Sauf si tout disparaît evidemment...)

Écrit par : frasby | samedi, 20 décembre 2008

Entièrement d'accord avec la dernière phrase de Frasby. Il y a encore des résistants, de ces êtres tactilement sensibles au papier et à l'encre ... Les stylos à plume n'ont qu'un seul inconvénient, ils fuient parfois et si c'est dans la poche : catastrophe ! Sinon, aucun bic, aucun feutre ne respecte plus le graphisme personnel qu'eux. Parmi nos écrivains professionnels certains sont passionnément liés à cet instrument que l'on voudrait remiser au magasin des accessoires passés de mode. Robert Poudérou, pour ne pas le nommer écrit tous ses pièces de théâtre à la main et surprise, (j'ignore s'il en est toujours ainsi car la rencontre remonte à une bonne quinzaine d'années, peut-être plus ?) Didier van Cauwelaert à mon grand étonnement m'avait avoué être perdu sans stylo (s) plusieurs de préférence pour ne jamais tomber en panne ... Il était pourtant nettement plus jeune. Il s'est peut-être converti depuis, je l'ignore ne l'ayant pas revu. Quant au métier de scribe, détrompez-vous, il a refait son apparition dans les associations avec le flux massif de population venue d'ailleurs. Il existe désormais des écrivains publics, bénévoles, il est vrai. J'ai pensé un temps à proposer mes services ...

Écrit par : simone. | samedi, 20 décembre 2008

@ Frasby et Simone : D'où tenez vous ce bel optimisme ? Vous avez forcément raison, sur le terrain de l'exception. Mais sur le terrain plus général de la pratique des masses, j'aimerais avoir votre même certitude.

Écrit par : solko | samedi, 20 décembre 2008

@Simone: Oui pour les écrivains publics, je n'ai volontairement pas évoqué ce métier car c'est un metier d'utilité publique et de lien social, les gens qui font cela (et c'est très bien) sont dans une fonction qui va un peu au delà de la copie, il remplissent des papiers administratifs des choses assez rébarbatives ou paperassières aussi. ils ont fonction de renseigner, ce n'est pas uniquement littéraire. C'est interessant mais je n'imaginais pas "scribe" en ce sens.
Je rêvais plutôt d'un métier purement solitaire (quasi austère ou monacal) qui consisterait à recopier à la main des pages et des pages juste pour recopier. pour le plaisir physique de la graphie, de la mémoire, du sens. ( et de la transmission peut être, ensuite) Ecrire aussi comme on dessine... donc pas purement de la calligraphie non plus. Je crois bien que ce plaisir pur de la graphie peut être semblable à celui qu'on pourrait éprouver à jouer d'un instrument, (ex) un peintre le ressent, au moment où il se met en contact avec son pinceau (ou couteau) , tous ces passionnés vous diront qu'un jour sans ce contact , ce geste, cette relation de la main à l'outil suscite un manque "physique"... En musique, on voit déjà les limites de l'ordinateur qui malgré des samplers d'instruments assez sophistiqués ne remplaceront pas l'instrument, parce que la mise en forme dynamique d'un son échantillonné est limitée tandis que la mise en forme dynamique et le rapport physique à un instrument, c'est très corporel, très intime et que l'ordinateur, les claviers ne savent pas encore trop remplacer cela, c'est pourquoi j'ai une grande confiance en la force disons "instrumentale" du stylo (tous stylos confondus, y compris le crayon de papier avec de préférence une petite gomme au bout ;-), je crois que la relation très personnelle que chacun invente quasi inconsciemment, depuis l'enfance avec son stylo et son papier ne peut pas se trouver abolie par le confort et la propreté d'un clavier mais peut être que je me trompe... J'aime beaucoup lire qu'un écrivain se sente perdu sans son stylo. Cela me semble la moindre des choses (pour un écrivain ;-)

Écrit par : frasby | samedi, 20 décembre 2008

@ Frasby : Excellente idée. D'autant plus que l'hébergeur à est la recherche incessante de gadgets à refiler à tout le monde. Une option "pleins et deliés", par conséquent, une option boite aux lettres en bois", également, seraient du plus bel effet - et pour le coup seraient fort distingués par rapport aux autres hébergeurs - ; scribe, copiste, oui : je prescris & recommande à tous les visiteurs de faire une page à la main chaque jour, pour ne perdre ni le goût ni l'habitude ni la souplesse du poignet . Tiens, d'ailleurs, pendant que nous sommes dans les paradoxes et les mises en abimes, je me demande depuis déjà plusieurs mois si la belle page d'écriture, qu'on voit en exergue de "certains jours", est de la main de la maîtresse des lieux ?

Écrit par : frasby | samedi, 20 décembre 2008

@ Simone : Le papier permet une écoute de chaque mot, car la pause formelle ( on lève la plume) est la fin de chacun. Le retour à la ligne, également, figure l'instant d'une pause. Il est évident, pour moi, que le rapport au style, à l'écriture, à l'ecoute de la langue, à sa richesse et à sa correction, n'est pas du tout le même.

Écrit par : solko | samedi, 20 décembre 2008

Je ne peux qu'être touchée par ce billet moi qui ai une armoire pleine de lettres anciennes que mes parents et grands-parents avaient conservées.
Il suffirait d'un incendie pour que tout disparaisse.
Pourtant, je suis très heureuse d'être devant mon écran et de vous lire.
Comme d'habitude le reste du débat lasse un peu ma tête de mamie vieillissante.

Écrit par : Rosa | samedi, 20 décembre 2008

@Solko : Un optimisme qui vient de l'enfance, peut être ? Un des premiers gestes que nous apprenons tous très tôt est celui de l'écriture... Mais bien sûr, que massivement si l'on conditionne les enfants à n'écrire que sur un clavier, je deviendrai très vite aussi pessimiste que vous, peut être plus - Est ce possible ? ;-)) Mais vous avez peut être raison...
Une autre chose plus objective, qui me donne un micro brin d'optimisme, c'est qu'il y a beaucoup plus de style de cahiers, de carnets en vente dans les papeteries, énormément de stylos, ça veut dire qu'il y a une demande (Et ce ne sont pas vraiment des papeteries d'exception...) Allez faire un tour chez Virgin Megastore Lyon (arme "culturelle"(?) massive) qui a installé (il y a 1 ou 2 ans) un rayon de papeterie massive en RDC... N'est ce pas un signe que ça scribouille encore pas mal un peu partout ? (C'est une question, pas un argument implacable ;-)

Écrit par : frasby | samedi, 20 décembre 2008

@ Frasby : De fait, les jeunes lycéens ou étudiants avouent eux-mêmes, losqu'on les interroge, qu'en dépit de cette profusion de stylos divers dont vous parlez (même remarque est faisable avec pulls, chaussettes, bonnets etc...), ils écrivent peu et ont beaucoup de difficultés écrire bien. Mais le problème, ce n'est pas eux, car eux ne font que suivre l'engouement vertigineux de leurs aînés pour la technologie. Et puis aussi les directives venues de haut lieu. Il y a un rapport entre l'esprit et l'écriture dans laquelle la machine et son pragmatisme délirant a déjà pénétré.

Écrit par : solko | samedi, 20 décembre 2008

@Solko: Des pirates anti stylo ont ils envahi ce domaine ? Solko, de grâce, répondez moi, il y a va de ma santé mentale et sans doute de la votre;-) Je vous explique mon problème:
y'a un post qui est signé par Frasby adressé à Frasby mais que Frasby est sûre de ne pas avoir écrit ;-) (à moins que ça soit un truc exprès pour faire rire - auquel cas - je m'y plierai- ma foi si c'est que ça! ) bon! le fait est qu' y'a un binz, mon ami ! Déjà que le clavier c'est pas mon écriture ni la votre mais si en plus on s'emmêle la plume d'oie dans les signatures c'est la fin des haricots pour paraphraser une chouette copine de la blogo ... J'aime beaucoup ce passage dont je vais me féliciter (Omnipotence incluse dans l'abonnement avec les boites aux lettres en bois;-) où je me demande à moi même si c'est mon écriture en exergue de "certains jours", j'ai des gros trous de mémoire en ce moment, à force de recopier le blog de Solko à la main sur mes bristols et bien je vais me répondre (desfois que ça interesserait la planète)... Non, c'est l'écriture d'un ami ce n'est donc pas mon écriture,"je ne suis pas narcissique à ce point"...(Pour citer un joyeux rimeur de la confrerie il se reconnaîtra ) je vais signer SOLKO, ça ne vous dérange pas j'espère? (En insistant auprès de l'hébergeur sur la necessité de passer les blogs URGEMMENT en "mode manuscrits" parce que là voyez vous, ça fait désordre.. Je suis sûre que ça ira beaucoup mieux dès qu'on aura les boîtes aux lettres en bois. Patience donc !
Bien à vous. Revenez quand vous voulez ;-)
Solko
PS: Je vous remets la même chose ou vous préferez un St joseph ?

Écrit par : solko | samedi, 20 décembre 2008

Magnifique billet, magnifiquement écrit, poignant.
Où surgissent en effet les bouseux et les cathédrales, qui nous regardent avec désespoir.
Le passé qui s'effondre.
J'ai la larme facile et elle est vaine, mais je pleure Solko en lisant
ce billet.

Écrit par : Sophie L.L | samedi, 20 décembre 2008

La dernière fois que j'ai pratiqué l'écriture automatique, c'était poussé par un besoin irrépressible... pour dire à une femme "je t'aime". L'un comme l'autre me semblent impossible avec un clavier... surtout le premier !

Écrit par : le photon | samedi, 20 décembre 2008

@ Sophie : Une larme est-elle vaine ? Non, car elle vient d'un lieu réel. Moi aussi, je pleure à ma façon. Au moins gardons-nous contact avec une part de réalité intérieure, la nôtre. Et cela, ce n'est pas triste. Au contraire même. C'est magnifique et joyeux.

Écrit par : solko | samedi, 20 décembre 2008

@ Photon : "Je t'aime", c'est encore autre chose. Et la plus belle façon de le dire, n'est-ce pas de vive voix ?

Écrit par : solko | samedi, 20 décembre 2008

Quand j'écris sur une feuille, il m'arrive de perdre l'idée en cours de rédaction, ce qui ne m'arrive jamais avec le clavier en accord avec le rythme de mon cerveau. Par contre, si je n'ai pas imprimé ce que j'ai écrit, impossible de me corriger; sur l'écran je ne vois rien ou presque. Il doit en être ainsi pour tous, non ? Par conséquent, la feuille reste indispensable. Quant au plaisir de la calligraphie rien n'égale l'écriture chinoise. Un jour, je déciderai de m'y mettre, j'y pense depuis longtemps. Effectivement, j'ai un peu peur pour les générations à venir ... mais pas seulement en ce domaine. Cela dit, la télé n'a pas enterré la radio, bien au contraire, même ! Alors restons optimistes ...

Écrit par : simone. | samedi, 20 décembre 2008

@ Solko : vous avez raison ; je précise que je n'ai pas écrit à cette femme : je lui ai téléphoné (j'aurais préféré la voir, l'avoir en face de moi, mais ce n'était hélas pas possible).

@ Simone : impossible également de me corriger à l'écran, comme vous je n'y parviens correctement qu'à l'aide d'une impression sur papier ; j'ai d'ailleurs remarqué que je faisais beaucoup plus de fautes d'orthographe ou de conjugaison avec le clavier (hormis les inévitables erreurs de frappe) même en me relisant attentivement... je n'ai jamais compris pourquoi !

Écrit par : le photon | samedi, 20 décembre 2008

@ le photon.C'est le diable Internet qui vous joue des tours !

Écrit par : simone. | samedi, 20 décembre 2008

@ Frasby : Diable, ce diable de clavier se venge ... J'ai bien, en effet, signé Frasby parce que je devais continuer à parler à Frasby, j'imagine... Je laisse tout en état, parce que c'est vrai que ce sera un des musts des commentaires, ce moment où vous vous demandez vous-même si vous-même ...
N'en rajoutons pas. Je signe donc Solko pour réintégrer, malgré l'anonymat de ce clavier, une espèce d'identité.

Écrit par : Solko | samedi, 20 décembre 2008

@ Simone : Si le rythme du clavier est en accord avec votre cerveau, ce que je ressens moi-aussi, n'est-ce pas pour avoir beaucoup tapé à la machine à écrire ?
@ Photon : Il doit y avoir un effet de lumière trop aveuglant. Nous éprouvons tous ce genre de difficultés.

Écrit par : solko | samedi, 20 décembre 2008

@ Solko - vous avez tout compris. J'ai même appris à taper sur une vieille Underwood à touches cerclées. Aveu lourd de conséquences car cela ne me rajeunit pas. Il faut dire que l'école Pigier de Troyes ne changeait pas souvent de matériel. Il avait dû faire la guerre, celui-là ! 20 ans après comme dirait ...

Écrit par : simone. | samedi, 20 décembre 2008

Oui c'est vrai que cela se perd... Et le pire pour moi c'est de sentir qu'avant même que le temps des claviers soit venu par je ne sais quelle loi supérieure ou quelque appel méchant j'ai été mutilé du rapport à l'écriture par une graphie indigne, vouée à quêter le prolongement "rédempteur" d'un clavier. Etrange sensation d'être radicalement d'une époque (celle des claviers) et de s'y sentir si déplacé, si inadapté...

Écrit par : Tang | samedi, 20 décembre 2008

@ Tang : Une graphie indigne .... Le salut rédempteur du clavier ... Comme vous y allez, Tang! Un peu de douceur, dirait Sophie. Ayez, pour vous, un peu de douceur.

Écrit par : solko | samedi, 20 décembre 2008

Qu'il est beau ce billet ! Et vrai ?
Je ne sais si le cas particulier l'emportera sur la masse mais je ne vois qu'amoureux de l'écriture manuscrite sur ce blog !

Pour moi, rien ne remplacera la lettre envoyée à un ami, et comme telle reçue : même si c'est désuet, les mots disent plus que sur un mail, semblent porter plus loin. De même que l'écriture d'un journal, qu'aucun blog ne remplacera jamais. Coùùe le reste.

Zabou (optimiste rêveuse)

Écrit par : Zabou | dimanche, 21 décembre 2008

Certaines duretés sont méritées, mais ce n'est pas à moi de le dire Solko, vous avez raison... C'est irritant d'ailleurs votre propension à avoir raison. Dans le sillage de la douce Sophie la chose n'est pas si malaisée. C'est dit-on le propre des femmes d'avoir toujours raison, et qui est plus femme que Sophie??? On voit par là que votre avis est des plus éclairés, irréfutable.

Écrit par : Tang | dimanche, 21 décembre 2008

@ Zabou : Oui, les amoureux de l'écriture manuscrite sont encore nombreux, et je ne m'étonne pas de vous trouver dans leur rang. L'une de leurs caractéristiques n'est-elle pas d'être de grands lecteurs ?

@ Tang : Serait-ce à dire que Solko est devenu tel l'éléphant d'Alexandre ? Là vous me flattez, cher Tang.

Écrit par : solko | dimanche, 21 décembre 2008

Même les chèques, il est devenu rare de les remplir soi-même...
J'écris encore beaucoup à la main, au stylo-plume. Dès que ce que je veux écrire a pour moi quelque importance.
Et puis, j'aime écrire dans les cafés, et ne me sens pas de sortir l'ordinateur portable dans ces lieux-là.
Dans tous les autres cas, en effet, je balance direct au clavier, et vlan, plus vite fini...

Écrit par : Pascal Adam | dimanche, 21 décembre 2008

@ Pascal : Malheureux ! Remplir un chèque à la main est un acte délictueux, passible des plus grandes peines. J'espère que vous ne vous êtes pas fait surprendre dernièrement, dans un restaurant, ou pire une caisse de supermarché, en train de l'accomplir. Au moyen-age, on arrachait la langue de ceux qui juraient. Il est possible qu'aujourd'hui, on leur coupe le poignet ...

Écrit par : solko | lundi, 22 décembre 2008

Quel billet superbe et les commentaires sont d'une mélancolique gaîté.

Il y a trois ans j'ai enregistré dans mon ordi des lettres d'une correspondance que j'entretenais avec ma mère (décédée depuis longtemps). Pour ne pas les perdre si un jour...
Lors d'un déménagement j'ai retrouvé ces lettres, manuscrites : revoir son écriture, ses mots sur le papier déjà un peu jauni... je sentais presque son parfum. L'émotion était grande. Je les ai remises dans leur enveloppe (je conserve les enveloppes), le coeur battant.

Un mail ne me procurera jamais la même vibration qu'une lettre manuscrite, d'amitié ou d'amour.

Écrit par : Ambre | vendredi, 08 mai 2009

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