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mardi, 09 décembre 2008

La fête est finie

Voilà.

Il n’y a pas. Il n’y a jamais eu de rapport entre cette prière, ce chant, cette gratitude qui s’échappe d’une jeune fille  et bondit sur le monde pour l’adoucir à jamais, et forme entre Antiquité et nous comme une passerelle de merveilles,  cette jeune fille du Magnificat

Et cette fête honteuse et dégradée qu’on achève à la va-vite, estrades démontées, projecteurs en tas, écrans repliés, les touristes ont regagné leurs pénates et les caisses sont pleines, et les pierres qu’on a giflées,  aveuglées et comme dégueulassées, ont l’air de demander réparation au soleil matinal derrière les brumes, les pierres hagardes,

IL N’Y A PAS de rapport.

Pourtant, on le dira, on l'imprimera, on le proclamera.

Et des enfants se détourneront. Et d’autres. Et d’autres. Et d’autres encore se détourneront avec raison – diront-ils - du cœur magnifique & infailliblement solitaire de Marie, se détourneront dans une grimace, en croyant au mépris de Celle qui pourtant pleure,

Celle qui pleure,

Or,  jamais, le voeu de son manteau, sur eux déplié, ne sera déposé avec tant d’ardeur,

Puisque la fête, enfin, repliée, les journées ordinaires recommencent ...

 

 

07:10 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : fête des lumières, christianisme, marie, littérature, poésie | | |

Commentaires

CELLE QUI PLEURE

Elle pleure des larmes de sel
Des cascades de soie
Des rivières de diamant

Elle pleure la joie
Des matelots du roi
L'élégance suave
Des séducteurs impétinents
Le torticolis macabre
Des brocanteurs d'opérette

Dans l'océan de ses larmes
La foudre dessine des armes
Des marbres de sucre moderne
Des typos d'arrière-garde

Et l'encre de ses mains
Chagrine les filles sérieuses
Haridelles craignant la pluie
Des imaginaires solidaires

Alors elle pleure
Des caresses et des baisers
De feu et de glace
D'ébène et d'ivoire

Et danse la pluie
De ses bras charmants
En corolles de velours
Autour des cobras de l'amour

Écrit par : gmc | mardi, 09 décembre 2008

Qu'est ce que c'est beau de dire "une passerelle de merveilles", mais qu'est ce que c'est beau. Je suis partie trop tôt ce matin pour lire votre billet et j'arrive bien tard pour le lire, mais il est là, merci.

Écrit par : Sophie L.L | mardi, 09 décembre 2008

Votre texte est très beau.
Mais son titre, la fête est finie? Je ne crois pas, hélas.

Écrit par : Pascal Adam | mercredi, 10 décembre 2008

@ Pascal : Je parlais de celle des Lumières, à Lyon. Et puis un poème est une affaire d'instant. Pour le reste vous avez sans doute raison. Mais vous avez aussi remarqué que le texte ne donne pas dans le réalisme ?

Écrit par : solko | mercredi, 10 décembre 2008

Je n'avais pas lu ce billet, l'hiver dernier. Il est très beau, d'une grande douceur. Merci Solko.

Écrit par : tanguy | mercredi, 23 décembre 2009

Grâce au mot de Tanguy je découvre moi aussi votre beau billet ce jour. J'y trouve le goût d'un enchantement qui survit à toute dégradation, cette passerelle de merveilles et ses correspondances.

Écrit par : Marie-Hélène | mercredi, 23 décembre 2009

Je vous suis très reconnaissant à tous deux d'avoir fait remonter ce billet. Survivre aux dégradations, en effet, effort quotidien pas toujours simple à opérer, ni pour la pierre ni pour la chair.

Écrit par : solko | mercredi, 23 décembre 2009

Les commentaires sont fermés.