vendredi, 28 novembre 2008
Claude a cent ans
Claude a cent ans. Non pas Sarraute. Levi-Strauss. Non pas les jeans. L'anthropologue. Très distingué, l'anthropologue. Je ne sais pas pourquoi, je m'en suis toujours méfié, de Claude Lévi-Strauss, oui. Comme de tous les structuralistes de sa génération, d'ailleurs. Des séducteurs, certes. De grands séducteurs, qui plantèrent un jour leur bivouac sur le Quartier Latin et, longtemps, cette terre universitaire et toutes ses colonies en province leur furent conquises. David Pujadas qui tient le carnet mondain de France2 a-t-il lu jusqu'au bout Tristes Tropiques ? Croyez-vous ? Et le président Sarkozy qui s'est rendu à son domicile pour lui dire l'hommage de toute la nation ? A-t-il lu jusqu'au bout Tristes Tropiques ? Et Valérie Pécresse, a-t-elle une tête à avoir lu jusqu'au bout Tristes Tropiques ? Et vous-mêmes, avez-vous lu jusqu'au bout Tristes Tropiques ? Claude Levi-Strauss a cent ans, le structuralisme sans lequel il n'y avait point de salut il y a encore quelques années sera bientôt, comme le positivisme, une vieille lune. Les théories vieillissent mal, presque aussi mal que les hommes, parfois plus mal encore. Allez, pas de mensonges : moi, franchement, je me souviens avoir essayé, il y a longtemps, et puis avoir laissé à leurs tristesses ces tropiques levi-straussiennes. Et c'est pas parce que Claude a cent ans que je vais m'y mettre...
21:23 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : claude levi-strauss, littérature, anthropologie |
Commentaires
* tête à avoir lu jusqu'au bout Tristes Tropiques
* tête à ne pas avoir lu jusqu'au bout Tristes Tropiques
* tête à ne pas avoir lu Tristes Tropiques
* tête à "on s'en fout de Tristes Tropiques"
* tête à faire croire qu'on a lu Tristes tropiques
* tête à citer la première phrase de Tristes Tropiques
* tête à regarder dans sa bibliothèque si on a Tristes Tropiques
* tête à trouver tristes les tropiques
* tête à trouver trop piques les tristes
* tête à rêver des tropiques
* tête à être trouver trop tristes toutes ces piques
* tête à trouver quand même formidable ce titre (mézigue!)
*
Écrit par : Sophie L.L | vendredi, 28 novembre 2008
J'aime les voyages
Et les explorateurs
Surtout quand ils inventent
De nouveaux territoires
A piller doctement
J'aime les sédentaires hallucinés
Les nomades du cru
Et du sauvage
Ceux qui bourlinguent
Sur des rayons de lune
Les surfeurs de la voie lactée
Les pétroleuses de galaxies
Et tous les autres
Qui pérégrinent d'astre en astre
Dans l'arène éblouissante
Des gladiateurs
Écrit par : gmc | vendredi, 28 novembre 2008
Et puis l'être humain doit-il être étudié comme les fourmis ? est-il l'objet des spécialistes ?
Je préfère Montaigne : il avait déjà tout compris de la vie sauvage.
Écrit par : Rosa | samedi, 29 novembre 2008
Écrit par : simone - | samedi, 29 novembre 2008
Écrit par : Porky | samedi, 29 novembre 2008
Écrit par : solko | samedi, 29 novembre 2008
Écrit par : solko | samedi, 29 novembre 2008
Écrit par : Porky | samedi, 29 novembre 2008
Moi j'aime bien le structuralisme, c'est à la fois limpide et incompréhensible, j'adooore ! et apparemment ça conserve ;-)
Écrit par : frasby | jeudi, 04 décembre 2008
Écrit par : solko | jeudi, 04 décembre 2008
Mais je vais m'y remettre, je suis prêt à toutes les audaces, pour ne pas être mis dans le même sac que la Pécresse.
Écrit par : Autres rivages | jeudi, 04 décembre 2008
Écrit par : solko | jeudi, 04 décembre 2008
Disons que je la soupçonne plutôt de lire plus des livres de managements.
( et moi je devrais lire des livres d'orthographe, parceque près au lieu de prêt ... arg)
Écrit par : Autres Rivages | jeudi, 04 décembre 2008
Franchement, si nos affirmations péremptoires peuvent ( ce ne serait pas la mer à boire) nous offrir le spectacle de Pécresse avec des peintures Caduveo sur le visage, affirmons-le haut et fort et à la planète entière : PECRESSE N'A JAMAIS LU LEVI STRAUSS...
Écrit par : solko | jeudi, 04 décembre 2008
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